Dan Simmons obtient le mat sans l’échec

Celles et ceux qui avaient loupé l’édition originale n’ont plus d’excuse. Denoël réédite en effet l’un des chefs d’œuvre de la littérature américaine : L’échiquier du mal de Dan Simmons.

Palpitante de bout en bout, l’histoire nous fait traverser le 20ième siècle, la guerre d’abord et son florilège de déportés gazés au nom du peuple aryen, les années 90 ensuite et le melting pot américain teinté d’une touche hollywoodienne qui s’invite à travers les pages.

Imaginez une seconde qu’une toute petite partie de la population mondiale, disons peut-être 1%, voire moins, dispose de pouvoirs psychiques très développés..., imaginez que ces pouvoirs leurs permettent de prendre le contrôle de votre cerveau et de vous faire faire ce qu’ils veulent…, imaginez que ces surhommes-zé-femmes s’ennuient et ne trouvent rien de plus drôle que de commettre des meurtres par pions interposés et mentalement maîtrisés… Cela expliquerait certains meurtres célèbres restés plus ou moins inexpliqués ou inexplicables : celui de John Lennon, celui de Lee Harvey Oswald et j’en passe, peut-être même celui de Marie Trintignant, qui sait ? C’est ainsi que le Jeu naît.

A mi-chemin entre tous les genres littéraires, Dan Simmons réussit le pari de mener à terme une histoire qui, si l’on adopte des références ciné, tient d’une grosse production américaine de très-très bonne facture. Le tout en… 1003 pages ! De quoi vous occuper un moment.

L’échiquier du mal, Dan Simmons

Editions Denoël, coll. Lunes d’encre

1003 pages, 29 €

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