Claire a su nous bercer de sa voix mélodieuse, suave et sexy pendant plus de trois mois au Petit Théâtre de Paris, en nous lisant "Laissez-moi" de Marcelle Sauvageot... mais quel être serait assez cruel pour avoir l’envie de la laisser !?

La voluptueuse Claire, au travers de ce texte, nous convie dans le parcours de vie de l’auteur qui semble avoir quelques similitudes avec le sien... toutes proportions gardées et mis à part le fait que Claire n’est pas atteinte de tuberculose comme Marcelle Sauvageot, qui nous livre cette lettre rédigée par son amant sur le point de la quitter.

La diction de Claire Chazal est excellente, comme à son habitude, le ton est sobre et posé, le regard est sombre mais hautement intelligent, l’ambiance est feutrée et une pointe de mélancolie semble poindre à la commissures de ses lèvres... comme pour nous inviter à la prendre dans nos bras, pour la consoler et la rassurer, en lui proposant une belle histoire d’amour qui lui ferait oublier ses déboires sentimentaux.

Claire amène sa présence et toute la profondeur de son être sensible, sur des mots parfois lourds de sens.

Claire Chazal sait nous attendrir et nous faire ressentir tout le vécu de Marcelle Sauvageot, fauchée à trente quatre ans, en pleine jeunesse et après un amour déçu. "Vous pouvez tout faire... si vous n’aimez pas, vous n’êtes rien" disait-elle.

Claire Chazal c’est la grâce à l’état pur, la blondeur d’un ange, la finesse d’une princesse, la beauté piquante emprunte de classe, une délicate réserve à la limite de la timidité, une femme mystérieuse dans toute sa splendeur, une fleur épanouie sur laquelle on voudrait bien déposer toutes les perles de l’aurore pour lui rendre un bien naturel hommage. Comme il serait plaisant d’être un papillon multicolore, pour pouvoir l’effleurer de nos ailes, en se posant subtilement sur les pétales de cette orchidée unique autant que sauvage d’où sortent des effluves d’un étrange et envoûtant parfum.

Claire est un splendide soleil qui nous éclaire de son doux visage et réchauffe nos coeurs au quotidien. Elle est la précieuse saveur de nos existences monotones et chaque jour qui naît est une découverte d’elle.

Mon ami Frédéric Vignale me disait qu’il s’enrichissait rien qu’en la regardant tout simplement. Quel homme délicat ce cher Frédéric, car même en son nom il porte déjà la rime qui pourrait l’associer à cette élégante femme. De Chazal à Vignale... c’est tout un poème !