Nicolas Sarkozy est passé mardi dans les Landes soigner son électorat. Il a visité le centre de gériatrie du Lanot, à Dax, qui accueille des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ce fut aussi l’occasion de lancer un plan pour combattre cette maladie dégénérative dont les effets sont particulièrement cruels pour les malades comme pour les proches, et pour financer cette action qui figurait au programme du candidat Sarkozy, le chef de l’État demande la création d’une cinquième branche de la protection sociale exclusivement tournée vers la prise en charge de la dépendance des personnes âgées et handicapées, et pour la financer, une franchise sur les dépenses de santé sera de 0,5 euro sur chaque boîte de médicament, de 0,5 euro sur tous les actes paramédicaux et de deux euros sur tous les transports médicaux. La franchise médicale, souvenez-vous, appartenait aussi au lot des propositions de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Mise à plusieurs reprises sur le tapis vert du débat public depuis le 1^er mai dernier, cette ponction fiscale n’a pas provoqué un engouement particulier chez les assurés sociaux, mais associé à la lutte contre la maladie d’Alzheimer, il pourrait provoquer un élan du cœur plus important. Le truc n’est pas neuf, et ce n’est pas une histoire de gauche ou de droite, en effet. La loi du 30 juin 1956, votée à la demande de Guy Mollet, président du Conseil et de Paul Ramadier, ministre des Finances et des Affaires économiques, crée la taxe différentielle sur les véhicules à moteur pour financer le fonds national de solidarité destiné à garantir un revenu minimum à toutes les personnes âgées de plus de 65 ans, mais le produit de la fameuse vignette est simplement versé au budget de l’État à partir de 1973.