GENDARMERIE : TOUT VA BIEN !

GENDARMERIE : TOUT VA BIEN !

Que s’est-il passé dans la caserne de Gendarmerie Mobile du Fort de Vanves à Malakoff (92), ce vendredi 13 juillet 2007 en fin de matinée ? Le saura-t-on jamais ! Tout ce qu’on sait c’est qu’un Gendarme, a tué par balle un de ses supérieurs, avant de supprimer son fils et sa fille puis de se donner la mort.

Certains parlent d’affaires de “fesses” pendant que d’autres pensent qu’il s’agit de harcèlement moral d’un Gradé envers un Sous-Officier. On nage en plein roman noir !

Ce qui est incompréhensible, dans les deux cas, c’est de tuer ses propres enfants.

On ne tue pas sa descendance, lorsque qu’une épouse s’envoie en l’air avec le voisin !

On ne tue pas ses enfants lorsqu’un supérieur vous harcèle moralement !

Et pourquoi ce Gendarme avait-il porté plainte contre son Adjudant ? La procédure avait été classée sans suite… par qui (la Justice ou la Hiérarchie) et quel était l’objet de cette plainte ? On ne porte jamais plainte sans de graves raisons ! La hiérarchie ne pardonne jamais un tel acte entre deux Gendarmes, par crainte d’être salie.

La Direction de la Gendarmerie sait le fond de l’affaire, mais elle se taira comme à son habitude car le linge sale ne se lave qu’en famille et surtout pas avec les civils.

De quoi à peur notre Président de la République, nos Ministres de l’Intérieur et de la Défense, pour se déplacer tous les trois… alors qu’ils ne se rendent jamais en “triumvirat” pour rendre hommage à ceux tombés sous les armes ou écrasés par des criminels ?! Ont-ils eu bruit d’un vent de révolte gendarmique s’amplifiant ? Et pourquoi le Général Gérard Rémy (futur directeur pressenti de la Gendarmerie) répète à qui veut l’entendre qu’il s’agit d’un drame personnel de longue date qui n’a rien à voir avec la Gendarmerie ? Pourquoi nous dit-on que ce Gendarme était psychologiquement fragile et qu’on lui avait retiré son arme de service, avec sa permission ? Pourquoi ce Gendarme possédait-il une arme personnelle (ce qui n’est pas admis, sauf si on fait partie d’un club de tir). Nous prendrait-on pour de parfaits abrutis !

Tout le monde sait qu’il existait un conflit entre les deux protagonistes… mais de quel ordre ! Et pourquoi n’a-t-on pas séparé ces deux hommes, en mutant l’un d’eux vers une autre affectation. Dans ce cas, le commandement a une part de responsabilité non négligeable !

On nous rabâche les oreilles en ajoutant que le drame n’a rien de professionnel, eu égard au fait qu’il existe un véritable malaise dans la Gendarmerie depuis plusieurs mois.

Il y a bien des témoins de ce drame, surtout dans cette grande caserne où les murs ont des oreilles. Comment ne pas péter les plombs lorsqu’on vit et travaille en un même lieu… où peut-on décompresser, où se trouve la coupure entre le travail et la vie privée ?

Les deux Gendarmes et les deux enfants ont-ils été tués par une tierce personne qui décida de maquiller le quadruple meurtre en suicide collectif. Pourquoi personne n’a-t-il bougé lors de l’altercation entre les deux hommes, dans le hall de l’immeuble et le premier coup de feu ? Pourquoi des Policiers envoyés sur les lieux n’ont-ils pu pénétrer de suite dans l’enceinte militaire, alors qu’il s’agissait de crimes flagrants ? Où, quand, comment et pourquoi seront les questions posées par les enquêteurs de la Section de Recherches de Versailles qui ont déjà quelques éléments de réponses.

Ce grand malheur est-il le prémisse d’un malaise plus profond ? Serait-ce l’étincelle qui va allumer la poudrière ? La colère gronde comme l’orage !

Si vous connaissiez le nombre annuel de suicides dans cette institution, suite à des harcèlements moraux, vous seriez surpris ! Pourtant personne n’en parle et un “trio infernal” ne se déplace pas à chaque fois.

En espérant que toute la lumière jaillira rapidement de cette sombre et bien triste histoire, (mais la “Grande Muette” porte si bien son nom que j’en doute) il ne reste qu’aux veuves et aux orphelins que leurs yeux pour pleurer… et quelques jours pour déménager !