Expansions, gourou or not gourou ?

Expansions, gourou or not gourou ?

Dans un petit village belge, proche de la frontière française, il existe un homme qui enseigne à « des élèves, des disciples et des pèlerins de leur propre vie ». Sa vie et son métier consistent à éveiller tous nos potentiels endormis, qu’ils soient jugés "bons" ou "mauvais", et ainsi aller à l’essentiel. Tout du moins, c’est ce qu’il réclame sur son site Expansions. Car en fait, François De Kock prône avant tout prône la recherche de soi. Ses stages, séminaires et conférences ne sont pas gratuits, bien sûr. Alors… François abuserait-il de la bière de l’Abbaye d’Orval ou de la confiance de celles et ceux qui sont à la recherche de leur être ? A vous de voir…

Rencontre avec un nouvel animateur :

1. François De Kock… Sont-ce vos véritables prénom et nom ?

Oui, certainement. Je n’ai pas de raison, de besoin ni d’envie de me cacher derrière un pseudonyme.

2. Dans quel but « marchez-vous votre parole » ?

Dans un but de cohérence et d’efficacité. Je fonctionne comme une flèche, pas comme une girouette. En rassemblant toutes mes forces dans une direction commune, j’avance avec une plus grande efficacité. En donnant une image cohérente au monde, j’offre également à autrui la possibilité de se positionner clairement vis-à-vis de moi. Ce qui ne serait pas le cas si j’envoyais un double message en faisant le contraire de ce que je prêche.

3. « Etre pleinement moi-même et mener une vie qui correspond en tous points à cette réalisation, sans compromis, sans obligations ni interdits, et encourager autrui à faire de même, voilà ma raison d’être » Ce sont vos propres mots. Ne reconnaissez-vous aucune autorité quelle qu’elle soit ?

« Etre pleinement moi-même » inclut d’office la reconnaissance et le respect de l’autorité, pourquoi faudrait-il opposer les deux ?! Je reconnais ma propre autorité, mon propre maître intérieur. Je reconnais l’autorité des maîtres que j’ai choisi pour m’accompagner, comme je demande à ceux qui me choisissent d’accepter et de respecter mon autorité. Je reconnais l’autorité chargée de gérer nos communautés. Par exemple, je trouve très important de déclarer tous mes revenus et de payer mes impôts. Je reconnais l’autorité des lois cosmiques et naturelles incontournables. Toutes ces autorités, je les reconnais librement, je ne m’en sens pas l’obligation. Je ne subis pas l’autorité, je m’y soumets. C’est un choix, un engagement. L’autorité juste est, pour moi, une des plus grandes vertus qui soient. Je ne reconnais, par contre, pas d’autorité à quiconque qui aurait une attitude de manipulation et de prise de pouvoir sur moi.

4. Vous dites vous être réincarné en 1956. D’où venez-vous ?

Je n’y accorde pas beaucoup d’importance. Les réponses à cette question viennent au gré de mon évolution et de mes rencontres, et je ne peux vous répondre que très fragmentairement. Il y a sans aucun doute des sources celtes ; la belle énergie de Saint François d’Assise est omniprésente ; j’ai des mémoires assez vivaces d’une vie amérindienne au moment de l’envahissement par l’homme blanc ; ainsi que d’un vécu de la deuxième guerre mondiale dans l’unité des Waffen SS. Des antécédents japonais assez antiques, également… Mais, je le répète, mon intérêt se concentre plus sur le présent et sur ce qui est à construire pour le futur.

5. Comment expliquez-vous que vous assimiliez en si peu de temps ce que d’autres mettent une vie à comprendre ?

Pour deux raisons. La première est que j’ai un vaste bagage karmique, c’est-à-dire une multiplicité de connaissances qui se trouvaient déjà dans mes bagages à ma naissance. Plus particulièrement en astrologie et en chamanisme. Dans ce sens, il s’agit plus de réactualiser des mémoires inconscientes que d’apprendre du neuf. D’autre part, j’ai la tendance à m’identifier à tout ce que l’autre apporte, quitte à confondre mes désirs avec ceux de l’autre. Pendant longtemps, j’ai inconsciemment cherché à être la manifestation du désir de l’autre, son prince charmant en quelque sorte. Aujourd’hui j’ai bien compris ce phénomène, qui est lié à mon ascendant Bélier, et j’ai développé du discernement par rapport à ce qu’il est bon pour moi d’assimiler ou non.

6. L’ayahuasca est une plante hallucinogène classée au registre des stupéfiants en France. Au Pérou, elle est considérée comme plante médicinale et utilisée en médicine traditionnelle et enfin, au Brésil, on peut l’utiliser dans un cadre religieux. A quoi l’utilisez-vous, si vous l’utilisez encore ?

L’ayahuasca n’est pas une plante hallucinogène. C’est une plante médicinale qui induit un état modifié de conscience. Elle doit être mélangée à une autre plante pour produire des effets hallucinogènes. Mais ceci n’est qu’un détail. Je ne l’ai utilisée qu’une fois en Amazonie, en tant que participant. Ce fut en passage fondamental pour ma vie et pour mon travail. Je n’utilise pas de plantes dans ma propre pratique. Je travaille directement dans l’énergie, sans intermédiaire d’objets matériels quels qu’ils soient.

7. Le chamanisme est ancestral et existe chez plusieurs peuples même si traditionnellement il prend sa source en Sibérie. Or, vous prétendez développer l’exploration d’un chamanisme contemporain ? Vous m’expliquez ?

Tous les chamanismes ont un point commun dans leur source que j’appellerai sommairement l’énergie chamanique. Tous les chamanes du monde entier devraient pouvoir se comprendre sur ce point. La forme des pratiques diffère toutefois d’une culture à l’autre. On ne peut pas échanger « comme ça » un rituel des chamanes de Tuva (Sibérie) avec celui des chamanes péruviens et leurs plantes médicinales, ni avec les amérindiens qui s’appuient sur les animaux totems et le Grand Esprit Wankan Tanka. Il est aussi absurde de nous auto-imposer des références culturelles, voire folkloriques, qui ne seraient pas ancrées dans notre vie. Le chamanisme a de tous temps été intégré dans les traditions et le tissu social de son peuple et de sa région, et c’est exactement ce que je fais ici et maintenant. Je m’appuie sur les références de l’individu, j’intègre ma pratique dans une réalité sociale structurée en séminaires, en horaires, en formules de payement clairement établies, en annonces sur Internet, etc. Et, croyez-moi, les résultats sont au rendez-vous en matière d’épanouissement des gens qui font appel à moi ! N’est-ce pas cela, le plus important ?!

8. De qui êtes-vous le guide ?

A un niveau individuel, je suis le guide des personnes qui me choisissent à cet effet. Je n’ai pas à guider ceux qui ne le désirent pas, voire ceux qui ne me le demandent pas. A un niveau plus global, j’accompagne l’émergence dans la voie spirituelle de ce que j’appelle les énergies d’en bas, qui ont été démonisées par les religions du père et la civilisation qui ne visaient que l’ascension, que celle-ci soit spirituelle ou sociale. J’apporte un ancrage aux voies spirituelles qui ont tendance à coller au plafond.

9. Si St François d’Assise est votre ancêtre, qui sont St Michel et le dragon ?

Comme je viens de l’exprimer en d’autres termes, Saint Michel et le dragon représentent des énergies plus collectives. L’héritage de Saint François d’Assise m’appartient en propre, alors que Saint Michel représente notre part commune de lumière et le dragon notre puissance des ombres.

10. Pour finir, en quoi consiste véritablement votre « travail » ?

A aider les personnes à comprendre qui elles sont et comment elles fonctionnent, et à mener concrètement une vie en fonction de qui elles sont vraiment. Le volet de compréhension et de mise en pratique sont aussi importants l’un que l’autre. Pour paraphraser votre questionnement de départ : je les aide à marcher leur compréhension.

Propos recueillis par Cali Rise

Comme cet homme étonnant tient un autre site sur la sexualité, vous pouvez lire ses réponses à d’autres questions que je lui ai posées ICI

Le site de François De Kock