La jalousie

2 millions de femmes subissent des violences physiques ou morales.

LES FORMES DE VIOLENCE :
76 % des cas sont perpétrés à main nue.
11 % avec un objet ou une arme blanche.
4 % séquestration.
4 % strangulation.
4 % avec une arme à feu ou autres tentatives de meurtres.

Il suffirait de s’avouer que nous n’appartenons à personne et que personne ne nous appartient, pour vivre dans une légèreté flamboyante. Mais je sens tes doigts sur lui et ta langue qui s’affole juste-là, haletante, au coin de la ride du nombril.

Finalement à bien y regarder, tu n’es même pas bandante. Tu es séculaire, fripée et ton sourire a déjà goûlument enveloppé de ses affres, la peau surannée des hommes qui passent.

Il suffirait que je traverse juste la rive et que je t’observe, lui, la tige dans ta bouche écarlate et toi, les rétines explosées de grâce pour que la douleur disparaisse. Que ce fucking mal au ventre daigne se barrer loin, mais très loin de moi !… Juste voir la réalité et ne plus rien imaginer… Mes errances sont fatalement plus puissantes que la pauvreté de ton échappée inconvenante.

Des pulsions de strangulation bourrent ma boîte crânienne. Des mains noueuses et longues encerclant ton cou fluet, appuient tranquillement sur ta glotte ensommeillée. Je te chuchote des mots qui calment ton émoi. Je te le jure, c’est ce que je fais… Je bande même, crois-moi, j’ai une érection vertigineuse…

Comment sale chienne, peux-tu me tromper de la sorte ?… Tu n’as pas honte avec tes dents éclatées et vernies, de continuer à écarter tes cuisses si blanches… Tu crois pouvoir me gruger et danser une valse arachnéenne, avec un voyageur aux paupières ternes ? … Mais regarde-toi et regarde-moi bien, au fond des yeux ?… Vois-tu l’éclat du feu ?

Je te choisis tous les jours. Comprends-bien ces mots, petite. Rien n’est acquis. Jamais. Je te choisis car tu es la seule femme capable de m’envoyer au septième ciel. Alors ne fugue pas, je ne tolèrerai aucun geste déplacé.

Enfonce-toi bien cela dans l’hypophyse… Je ne peux pas t’imaginer un seul instant avec un autre qui te perforerait comme tu aimes tant que je le fasse. Cette pensée m’est intolérable. Elle me tue à petit feu, m’assèche la gorge et me noie dans des palpitations comateuses…

Alors je te le demande à genoux et une dernière fois, si tu ne m’aimes pas assez, barre-toi…. Et vite….