Christophe Dechavanne, Nice people ringard !

Comme la majeure partie des français je m’emmerde en vacances. Et comme je suis le moins people de cette brillante équipe du Mague, plutôt que de circuler entre les vieilles gloires sur des terrasses à la mode, je préfère arpenter les vide-greniers sur des bouts de trottoir pas encore secs des crottes canines nettoyées la veille.

On y trouve de tout dans ces odieuses ventes populaires, et surtout de ce qui ne fait plus recette et n’intéresse donc plus personne, des collections de pin’s Heineken, des Lambeaux de lambris But démodés depuis l’avènement des Kit Ikea, des CD des 2B3, pas mal de fringues aussi, dont l’odeur de propre ne masque en rien leur inadéquation à la tendance. Je fouille paresseusement. Et je tombe sur la vidéo de la centième de Ciel mon mardi. Dingue ça, la mythique centième, ce gag énorme où Dechavanne avait invité des membres de la ligue d’improvisation à se latter verbalement - voire plus - sur des sujets à peine plus bidons que d’habitude.

Le type derrière son stand m’a beuglé un " cinq euros la cassette " et d’instinct je lui ai répondu qu’il se foutait du monde. Ma réaction était étonnante. J’avais bafoué un excellent souvenir télévisuel comme si j’en avais eu soudain honte. Et peut-être avais-je soudain honte d’avoir apprécié la déjante dechavanienne, comme je me maudis d’avoir un jour suivi Casimir, l’Etalon noir ou le Capitaine Caverne.

Dechevanne, lui, n’est pourtant pas fini. Il n’a même jamais été aussi présent. Sa "bwéte" de prod - comme disent mes brillants camarades du Mague - est en effets aux commandes de quelques beauferies bien tournées et très rentables (dont l’ineffable Combien ça coûte sur TF1 ) qui, rien à faire, reste la seule émission de Dechavanne à n’avoir pas capoté. Pourquoi ? Parce qu’il n’y apparaît pas tout simplement.

Inutile de revenir sur le nombre d’happenings d’un soir bâtis à coups de millions et finalement plus tartes qu’une intervention de Noël Godin. Inutile de parler des Grosses Têtes, ni de l’image d’ami des femmes et de spécialiste du couple que Dechavanne a voulu se bâtir sur les ondes. Parce que sa prestation sur Nice People a tout balayé. Une star déchue comptant sur la notoriété factice du Loft pour faire son retour médiatique, ça laisse rêveur rien à faire. Que pourra-t-on faire de plus sordide que cet exercice là ? Jacques Martin créant un Survivor pour gamins ? Pierre Bellemare en Bachelor ? Patrice Drevet à la météo ? Pardon ? C’est déjà fait. Bordel j’avais donc raison.

Tout ça pour dire que lorsque j’ai repose cette cassette de la Centième le type derrière son stand m’a demandé combien je lui en donnais. Je m’en suis tiré pour un euro. Alors que je n’ai plus de magnétoscope. Décidément Dechavanne n’a plus rien à faire dans ma vie. Oooh je ne lui en veux pas de ce qu’il est. Au contraire j’aime plutôt ce mec. Mais je m’interroge sur les raisons qui poussent un ex-animateur dont les affaires sont pourtant florissantes à verser toujours plus dans la compromission pour rester à l’écran. Je vais demander à Viniale tiens. Lui doit comprendre.

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