Y’a un Truc qui Cloche
On a frôlé le clash vendredi matin, au terme de la réunion sur le réchauffement climatique à Bruxelles. Pendant toute la semaine, les experts ont pondu un rapport de 1572 pages de façon consensuelle, mais au moment d’en faire un résumé intelligible pour tous, et surtout pour ceux dont la fonction est de présider aux destinées des différents pays du monde, cette docte assemblée s’est chamaillée sans parvenir à s’accorder sur une formulation plausible. C’est surtout l’Arabie saoudite et la Chine qui posent des problèmes difficiles a déclaré ensuite le climatologue Jean-Pascal van Ypersele, de l’Université catholique de Louvain, au micro de la RTBF. Le fait est suffisamment symptomatique des divergences de vues pour qu’il soit souligné, illustrant l’impasse dans laquelle est situé notre avenir. Tout le monde est d’accord pour dire que tout va à vau l’eau, mais plus personne ne l’est lorsqu’il s’agit de hiérarchiser les priorités ou de définir des solutions concrètes. C’est peut-être aussi l’occasion d’indiquer le leurre de s’en remettre au GIEC, dont la fonction est finalement de mettre au point la pensée unique en matière climatique. Je ne pense pas qu’on exagère, si on peut reprocher quelque chose au GIEC, c’est de sous-estimer a estimé le vice-président de la réunion de Bruxelles, Martin Parry. Aveu d’échec ?
Nos bons experts, après avoir claqué la porte,
Ont trouvé un terrain pour s’entendre entre amis :
Sur la Terre en effet, partout le rouge est mis,
Du coup, c’est dur et c’est bien ça qui nous importe !Si pour agir ensemble il fallait qu’on s’emporte
Avant de s’accorder sur un vrai compromis,
On pourrait dire à ceux qui se sont tout permis
D’aller bourrer le crâne aux gens au porte-à-porte.Quand on est tout au long de l’année au balcon
Je sens qu’on a été depuis longtemps très con,
Mais trop tard, les avis qu’ils nous font sont opaques.Normalement le ciel est gai comme un tombeau
Quand le moment arrive enfin de fêter Pâques,
Mais ce week-end, on n’a pas de chance : il fait beau !