Je suis la Hype dégoulinante...

Je suis la Hype dégoulinante...

A l’heure où la Hype s’étend dans les bouches gluantes de la transexualité ménopausée, à l’heure où l’on atteint l’extase dans des champs cybernétiques en jachère ; pousse un pavot, un pavot mauve.

Nous décrétons que seuls le piano et la voix fêlée d’une déesse de 55 ans sont Hype. Tout le reste n’est que dérision, imposture, branlette sur nappe en plastique Tati, vaste fumisterie pour incultes et lecteurs de (remplir suivant vos inclinations électives) .

Je suis invité dans des fêtes décadentes, je suis invité dans des manoirs baroques, je suis invité dans des soirées houellebecquiennes. Mon corps résiste, ma tête résiste, mes pieds gonflent, je suis la vieille âme indienne qui protège vos sommeils et vous indique la voie à suivre.

Il faut une force et une volonté implacables, croyez-moi, il serait facile de suivre le troupeau moutonneux en mal de berger étincelant.

Et même si quelquefois, des notes de musique indomptées peuvent charmer notre cortex, l’image banale et resucée qui les accompagne, tue toute émotion et tout désir.

La Hype bande porno, donc la Hype bande consensuelle. La Hype est une tournante dont la seule victime est le pauvre hère rivé à son poste à galène.

Je n’ai plus le choix, Il faut que je prenne le contrôle de la Hype, que je la délocalise, la porte en bord de mer, là où les mollusques ont encore le goût raffiné du palais sensoriel.

Eteignez vos lucarnes, fermez vos ouïes et volez de vos propres ailes, la révolution hypienne est à prendre sans modération, sans esquive dans le septième art du Kama Sutra.

Je suis la Hype dégoulinante et vous allez me boire jusqu’à la lie.