Impression

Rocco, pourquoi être venu ici ce salon Eropolis ?

Rocco : Eropolis ? Vous voulez dire qu’il y a beaucoup de police, içi ! Hein ? Une police érotique ? (rires) Non, on m’a invité, je suis venu voir mes fans, ça me fait plaisir de les rencontrer… Malgré que j’ai arrêté ma carrière il y a maintenant presque 3 ans, j’espère en avoir encore pendant longtemps !
Parce que je fais toujours des films, je suis producteur et metteur en scène de mes propres films.

Que penses-tu de l’évolution du porno actuel toi qui fait partie des pionniers du genre ?

Comme le sport extrême, le sexe est devenu aussi extrême. Il y a des choses que j’aime aujourd’hui, des choses que je préfèrais hier, mais en règle générale, faut pas se prendre la tête, la base de la pornographie, c’est la sexualité entre la femme et l’homme. Aujourd’hui on ne sait plus quoi s’inventer, mais du moment qu’on a toujours la passion, le sexe est toujours quelque chose d’agréable. Pour moi ce n’est pas difficile de continuer à faire des films du moment que je trouve des gens qui aiment toujours autant le sexe. Aujourd’hui, les femmes ont moins de problème à faire du sexe hard core. Je trouve de plus en plus d’actrices qui attrapent l’homme pour faire des choses très très fortes. Ça fait peur aux hommes mais moi ça me plaît ! (rires).

Le sexe sur internet qu’en penses-tu ?

Internet a fait du bien et du mauvais. Du mauvais aux producteurs qui n’investissent plus parce qu’ils n’arrivent plus à vendre de DVD parce que si tu vas sur la toile, tu peux arriver à te branler sans rien payer ! En même temps, c’est bien pour celui qui n’a pas d’argent et qui peut avoir du plaisir gratuitement.

Puisque tu es réalisateur, quel est ton prochain film ?

Je viens de faire un film énorme, Furious fuckers, 250 000 euros de budget, c’est le contraire de la tendance à mettre moins d’argent dans les films… Je continue moi, à en mettre parce que j’y crois et que j’ai la passion. Tout le monde s’est arrêté de produire, ça me donne à moi la possibilité de me remettre à faire des trucs costauds et visibles.
Bon, je vais maintenant vous montrer mon téléphone portable sur lequel j’ai la bande annonce de mon nouveau film. Quand grâce aux progrès de la technologie, cet objet familier pourra me tailler une pipe, alors j’abandonnerai définitivement le métier !

C’est vun film d’action manifestement !?

C’est un thriller, avec cascades de moto, hélicoptères. Je suis acteur dans le film mais sans bite ! C’est un film en deux parties. Ça a été tourné entre Budapest, St Pétersbourg et Rome. Beaucoup de filles, 90 sur les deux films ! Le mois de mai, première partie, le mois de septembre la deuxième partie. Beaucoup de nanas, beaucoup de sexe, de belles images, une belle histoire, des cascades spectaculaires. Des américaines, des russes, des hongroises, des italiennes… Je ne dors plus à cause de ce film !

Tu as commencé le sexe dans le milieu libertin, tu peux nous raconter ?

Le libertinage c’est important pour moi, l’échangisme, c’est grâce à ça que je suis venu au porno. Malheureusement ma notoriété a cassé la spontanéité, parce qu’on me reconnaît et ça change la donne : « Ah Rocco, il est là ! » je suis alors une curiosité ! Mais malgré cela, restera dans mon cœur, l’échangisme vrai, car j’y ai vécu des moments incroyables ! Pour le vrai libertinage il ne faut pas avoir d’identité ! J’ai démarré chez Denise au 41 (le plus ancien et le plus célèbre club libertin parisien, ndlr).En fait, je suis un vrai romantique qui aime le sexe. En chacun de nous il y a une part animale… et je crois que la vraie raison de mon succès, c’est de me montrer tel que je suis et de ne jamais avoir honte d’aimer ça.

Rocco Siffredi est actuellement le parrain du 5e édition d’Eropolis, un salon réservé à un public averti, qui a ouvert ses portes vendredi et se déroule jusqu’à dimanche soir au Parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis).