Qu’apprend-on de nouveau dans cet album ? Qu’il est inutile de chercher tout azimut le bonheur alors qu’il se trouve en nous ou à nos côtés comme Aldebert le chante si bien dans ‘Des chatons dans un panier’ : « Le bonheur c’est d’arriver à/ Désirer ce qu’on a déjà/ C’est du vent dans la prose/ C’est du chagrin qui se repose ». Il semblerait qu’à 33 ans, l’artiste adulescent a grandi et ressent le besoin de dire à ses proches ce qu’il ressent au fond de lui. Oh bien sûr, il a une façon bien particulière de déclarer son amour. Quand il s’adresse à ‘Lulue Marlène’ (« J’aime quand… tu balances tes chaussettes avec les pieds… »), il la croque avec un plaisir non feint -chacun y retrouvera des situations vécues- et, heureusement pour elle, finit par lui avouer dans le refrain « Quand on aime on ne conte pas / Tant de chansons sur ce thème/ Quand on aime on ne conte pas/ Toi tu comptes beaucoup pour moi ma reine… ». Il chante aussi, tout en pudeur, l’admiration qu’il a pour son paternel dans ‘Mon père ce héros’
En vérité, Guillaume, ex-étudiant en photographie, a gardé l’œil du photographe pour capter sans flou artistique les plaisirs simples qui nous entourent. Carpe Diem est sa devise et il a vraiment le sens de la formule. ‘L’appétit du bonheur’ est à consommer sans modération. A découvrir aussi, sans plus tarder, ses chansons sur le temps qui passe (‘La première fois’, ‘A petit feu’, ‘L’album photo’).
Aldebert s’interroge en profondeur et en devient touchant. Et quand en plus, les rythmes sont aussi variés : légèrement reggae, un peu rock, un chouia africains (‘L’homme songe’), ne boudons surtout pas notre plaisir.
*Crédits photos Nicolas Ilinski et SDG
Les paradis disponibles, Aldebert, Warner