Monsieur Toujours Plus
Juste avant l’ouverture du salon de Genève, le troisième événement annuel de l’industrie automobile après Paris et Detroit dans l’ordre chronologique et non plus dans l’ordre d’importance, le nouveau patron de Peugeot accorde une interview au Figaro lundi. Au fait de la réputation de l’homme, les journalistes se font de plus en plus insistants : PSA sort d’une merveilleuse période d’embauches et nous devrons vraisemblablement nous résoudre à une baisse des effectifs. Qui parle ? Christian Streiff, qui à défaut de pouvoir remettre en cause le management d’Airbus, démissionne avec fracas le 9 octobre, avant de succéder à Jean-Martin Folz à la tête du directoire de Peugeot SA le 6 février. Diplômé de l’École des Mines, Christian Streiff est avant tout ingénieur, mais ses fonctions successives orientent sa carrière vers le redressement d’entreprises en panne. On lui reconnaît du talent, mais il taille toujours dans le vif, sans état d’âme. De l’OS au directeur, tout le monde y passe, et souvent, ça casse. Attardons-nous un peu sur cet homme au caractère en acier trempé :
C’était lui, l’artisan du plan de l’avionneur !
S’il est parti avant, c’est sur un coup de tête
Car pour les résultats, au fond, c’est un esthète
Le tact n’est pas son fort, c’est un entrepreneur.Cet homme en fin de compte est un étalonneur :
Il vient tailler les bas rameaux à la serpette
Et fait tant et si bien que par peur, on rouspète,
Il en fait tellement qu’il devient le gêneur.Sa hantise est le coût qu’il revient à produire
Un produit pour le vendre et au bon prix, séduire…
Pont à Mousson, puis Saint-Gobain en font les frais.Le prochain tour de vis est pour l’automobile
Où il doit très bientôt mettre un terme aux faux-frais,
C’est toujours ce qui fait sa marque indélébile.
Lire l’interview de Christian Streiff sur le site internet du Figaro.