Si près du But

Si près du But

S’ils ont eu un peu de chance et beaucoup de peine à passer les éliminatoires, les Français n’ont pas démérité en demi-finale des championnats du monde de hand-ball, partie qui se déroulait à Cologne face aux Allemands. En fait, le doute était bien présent dans les deux équipes, comme l’avouait Heiner Brand, l’entraîneur de l’équipe hôteà l’issue de la rencontre : on n’aurait pas pu penser à un truc pareil quinze jours auparavant ! Bien décidés à ne pas s’en laisser conter, les Bleus ont dominé la première partie du match, mais se sont laissés grignoter par leurs adversaires, soutenus par un public de 19.000 personnes. Un seul point les séparait à cinq minutes de la fin du temps réglementaire, repris tour à tour sans départager les deux équipes. Le début de match sera très important, il ne faudra pas se laisser décrocher au score, avait prévu Claude Onesta, l’entraîneur français. D’ailleurs, l’équipe a perfectionné sa défense jugée faible, et bien analysé le jeu de l’adversaire, qui l’a déjà battue dans les premiers tours. La partie a été acharnée jusqu’au dernier moment, puisqu’un dernier but de Mickaël Guigou à 15 secondes du coup de sifflet final aurait permis à la France d’égaliser à la fin des prolongations, s’il n’avait été refusé par l’arbitre. L’Allemagne pourra donc concourir pour le titre de champion du monde face à la Pologne, mais les Bleus ont décidé de contester cette décision.

Jeudi, la France était au niveau des enjeux :
Un, taire un doute avec un début de cabale,
Et tout faire afin de décrocher la timbale ;
Là, tout le temps, les Bleus ont été courageux.

Ils ont mené longtemps des rivaux ombrageux
Au point de désarmer un public qui s’emballe :
L’équipe adverse en fait n’a pas gardé la balle,
Elle a failli sortir avant la fin des jeux.

C’était serré jusqu’à la fin de la partie
Et l’angoisse a été tout le temps garantie
Car les sportifs ont un sacré tempérament.

Mais les prolongations ne sont pas éternelles,
Un but est refusé au tout dernier moment
Et nos ardeurs n’ont pas suffi pour croire en elles.