Fenouil et les Fines herbes

Fenouil et les Fines herbes

Encore un groupe qu’on n’invitera pas de sitôt à la télé. Ça tombe bien, les quatre zigomards des Fines herbes n’ont pas l’intention d’aller faire les zouaves dans la lucarne. Ils préfèrent distiller leurs vitamines dans les troquets et sur le CD Eh. Ponyme qui vient de sortir.

De la canaille, ils en sont, Fenouil et les Fines herbes. Assurément et fiers d’en être. Ils ont testé leurs premiers couplets dans quelques bars enfumés de la région havraise. Ils ont aussi été acclamés à la dernière fête de l’Huma (où on leur a piqué leur drapeau noir), au Forum social libertaire de Rouen, avant de pousser la chansonnette pour la Confédération paysanne et pour le Réseau éducation sans frontières.

Armés de deux guitares, d’un clavier, d’un violon, de percussions et de quelques accessoires (du kazoo aux cuillères en passant par le canard volant non identifié), les larrons et la larronne déversent des textes réalistes originaux et rigolos. De la chanson française vitaminée très aromatisée. Les thèmes sont puisés dans l’humeur noire du moment. Au hasard : une scène de bus chez les prolos cafardeux du p’tit matin (Le Bus), une visite impromptue au commissariat (Mama liberté)... et même des chansons d’amour. Les quatorze titres (Le Père Pétuel, Qui sera le second Thiers ?, Les Tissus, Le Chômeur et le militaire, La Complainte de l’hémorroïde, Le Diable, Phase terminale...) sont comme les chapitres d’une chronique teigneuse de la France profonde. Le tour de chant se termine généralement par Le Chapeau, histoire de ne pas oublier qu’on ne vit pas toujours de musique et d’eau fraîche en ce bas monde. Passez la monnaie !

Il y a de la gouaille dans l’air, des clins d’œil aux chansonniers des rues les jours de manif ou de métingue. Manque plus que l’orgue de barbarie. Entre la scène et le CD, manque justement aussi la belle Rue de Paname, une reprise des Ogres de Barback qui se chante à tue-tête en live avec tous les potes qui prônent la joie et l’anarchie.
Militants les Fines herbes ? En fait, leur slogan c’est plutôt Mangez de la sarriette, zaurez de belles rouflaquettes ! S’ils étaient marxistes, ils seraient tendance Groucho. Comme ils sont plutôt anars, on dira qu’ils sont tendance crème pâtissière. A consommer sans modération.

Fenouil et Les Fines herbes, Eh. Ponyme ! (autoproduction. 2007)

Contact et infos au 06 89 73 30 68.

Sur le net : www.fenouiletlesfinesherbes.com

et www.myspace.com/lesfinesherbes

En concert au Havre le 3 mars, à 21h (Music bar) et à Lillebonne le 13 avril (centre culturel Juliobona).

Fenouil et Les Fines herbes, Eh. Ponyme ! (autoproduction. 2007)

Contact et infos au 06 89 73 30 68.

Sur le net : www.fenouiletlesfinesherbes.com

et www.myspace.com/lesfinesherbes

En concert au Havre le 3 mars, à 21h (Music bar) et à Lillebonne le 13 avril (centre culturel Juliobona).