Un Linceul Blanc

Un Linceul Blanc

C’est un grand élan de mobilisation qui se produit depuis près d’une semaine pour retrouver les quatre alpinistes partis le 12 octobre dernier à l’assaut du mont Paldor (5896 mètres), malgré des chances de plus en plus faibles de les retrouver vivants. Une équipe spécialisée de l’Ecole militaire de haute montagne de Chamonix a été dépêchée aujourd’hui lundi par le ministre de la Défense, pour compléter le dispositif. La tente et du matériel ont été localisés vendredi par une expédition de sauvetage terrestre sur un camp de base au pied du versant nord, composée par des guides de haute-montagne français et népalais, ainsi que par deux amies des alpinistes, Sefania Paolik et Carole Toigo, qui avaient annoncé mardi leur disparition et ont refait une partie de l’itinéraire emprunté par les alpinistes. Par ailleurs dimanche, cinq alpinistes grenoblois, dont le frère d’un des disparus, se sont envolés pour le Népal avec l’intention de leur porter secours. Dans l’une des tentes, ils ont trouvé un journal de bord indiquant qu’ils étaient partis le 24 octobre à l’assaut de la face nord, a indiqué un membre de la mission de recherches à pied d’œuvre depuis jeudi. Mais leur journal fait également état de conditions météorologiques défavorables et d’une très courte fenêtre pour tenter l’assaut final. Il est désormais évident qu’ils ont été victimes d’une avalanche ou d’un autre piège. Les espoirs de retrouver les quatre hommes vivants se sont évanouis et les secours se préparent à lever les recherches et à retourner à Katmandou, a déclaré une source au sein de la mission de secours franco-népalaise.

On voudrait tant revoir un jour les alpinistes
Qui sont partis là-bas gravir un haut sommet,
Mais le vingt-quatre octobre, ils sont sous son plumet
Devenus prisonniers des vents antagonistes.

Les secours ont cherché tous les protagonistes
De cet assaut sportif qui hélas, les promet
À un sort où ils sont sur leur chemin le met
De la montagne, ont dit les gens déterministes.

On a bien retrouvé leur camp de base à flanc
De la pente et tout près de ce paradis blanc,
Alors de grands moyens sont pris par le ministre.

Mais l’espoir est bien faible en bas du mont Paldor,
De trouver les quatre as sous ce chapeau sinistre
Qui les retient dans son réseau de neige et d’or.