Critique : Prête-moi ta main

Critique : Prête-moi ta main

"Prête-moi ta main" n’est pas un film de Cinéma c’est un bon téléfilm pas trop mal joué où Charlotte Gainsbourg s’en sort plutôt bien mais où Chabat en fait des tonnes comme d’habitude sans vraiment convaincre qu’il peut être un acteur s’il n’est pas excellemment bien dirigé comme dans un Attal ou un Jaoui/Bacri.

Plutôt que ce titre navrant on a envie de dire au scénariste "Prête-moi ta plume" que je t’écrive un bon ressort dramatique car un bon pitch ne fait pas un bon long métrage, du moins ça ne suffit plus de nos jours.

D’abord une histoire bateau : Un célibataire endurci qui est devenu "nez" suite à un chagrin d’amour lorsqu’il avait 20 ans est tyrannisé, dans sa vie affective, par son cercle familiale dirigé par 6 femmes hystériques et possessives ; sa mère et ses 5 sœurs plus une tripotée de gamins et 5 gendres quasi muets.

Luis s’appelle ainsi car son père Hercule, qui lui-même a un nom mythologique pour faire plaisir à son propre paternel aimait Luis Mariano, est mort et a laissé les femmes prendre le pouvoir à sa disparition et organiser des réunions grotesques et caricaturales de famille.

Arrive la bonne idée un peu téléphonée du "téléfilm" pas très intello du dimanche soir, Luis cherche une fausse petite amie pour plaire à sa famille et orchestre une vraie fausse rupture, des rebondissements à deux balles et une réconciliation finale poussive et pas très bien écrite.

Ajoutez à cela une assistante Black avec de jolies jambes et des gros seins, un vieux copain radin qui loue sa sœur, une adoption brésilienne tirée par les cheveux, une dame de la DDASS enceinte, comme par hasard métaphorique, et qui travaille à son bureau jusqu’à perdre les eaux et vous aurez tous les ingrédients de cette Comédie qui même si elle donne deux ou trois moments sympa grâce au charme de Charlotte et à sa connivence avec Chabat, un résultat final assez faible si on paye son ticket plein tarif.

Bref un film qu’on oublie sitôt la sortie de la salle et qui fait rire mais sans les zygomatiques, prêtez-moi un mouchoir pour pleurer de rage de ne pas avoir été mater le dernier Woody Allen.