En boudant les Oignons

En boudant les Oignons

Jonathan Little s’est vu décerner le Grand Prix du roman de l’Académie française pour son ouvrage Les Bienveillantes, un opus de 900 pages qui dresse le portrait d’un officier SS pendant la seconde guerre mondiale. Déjà vendu à 200000 exemplaires, Les Bienveillantes a créé l’événement de la rentrée littéraire en raison du sujet qu’il traite ainsi que de son point de vue. En effet, le roman est écrit à la première personne. L’auteur est un Américain âgé de 39 ans, qui s’est vu refuser récemment la nationalité française. Travaillant pour le compte de l’ONG Action Contre la Faim en Bosnie herzégovine, en Tchétchénie et au Congo pour la logistique, il avait demandé un passeport français parce qu’il estimait que son action était entravée par la piètre image véhiculée par les États Unis dans le monde. L’écrivain parle quatre langues, il écrit en français.

Tu vois l’évènement pour la littérature :
C’est un Américain qui écrit en français,
De fait, un truc pareil n’est pas commun, tu sais
Quand on donne à l’anglais la meilleure ouverture.

Aussi, son écriture est nette et sans rature :
Il ne nous enjoint pas à faire un faux procès
Et choisit un sujet difficile à l’excès
Pour offrir au public sa mémoire en pâture.

Du coup, son livre est tout de suite un franc succès
Qui met en place enfin tout pour vider l’abcès,
Gonflant du jus de son fruit noir dans nos consciences.

Toi, l’Étranger qui vis en moi, comme Heredia,
Féru de la plus jeune aujourd’hui de nos sciences,
Tu m’as sauvé, moi qui tire à hue et à dia !


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