Nicolas Sarkozy s’attaque au teuchi...

Nicolas Sarkozy s'attaque au teuchi...

C’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Momo. Il aurait pu s’appeler Albert ou Roméo, mais il s’appelle Momo, comme Maurice ou Mohamed, au choix. La scène se passe en bas d’un immeuble « en cours de réhabilitation » (on le repeint en rose). Notre ami Momo est assit sur la petite murette qui surplombe le local à poubelles. Il fait beau. Du haut de ses dix-sept ans, il contemple l’horizon de son chômage... pardon… de son jeune âge.

Il réajuste ses lunettes, refait son lacet, enfonce sa casquette, bref, il s’emmerde Momo. Sa sœur, récemment plaquée par un goujat gominé, à monopolisé la télé pour regarder « Les feux de l’amour ». Il en a profité un moment pour nettoyer son scooter, mais maintenant il n’a plus rien à faire. Il attend. Et comme il ne sait pas trop ce qu’il attend, il roule un joint pour passer le temps.

C’est à ce moment de l’histoire qu’intervient Sarko. Alors que rien, par cette journée ensoleillée, ne le laissait prévoir, le ciel s’obscurcit tout à coup au-dessus de la casquette de ce pauvre Momo. Dans un sifflement ténébreux, la foudre s’abat sur notre héros. Tandis qu’il aspire à pleins poumons la fumée blanchâtre qui s’échappe du philtre en carton, Sarko fait son apparition.

Sarko (triomphant) - Hop Hop Hop, jeune délinquant, je vous prends la main dans le sac.
Momo (surpris) - Mais… ?
Sarko - Ecrasez-moi ce mégot immédiatement.
Momo (en écrasant l’objet du délit) - J’ai rien fait d’mal m’sieur, c’est juste que je m’emmerde un peu et que…
Sarko - Et l’école ?
Momo - C’est l’mois d’août m’sieur.
Sarko - Toujours une bonne excuse. Bon alors il est où ce scooter ?
Momo - Quoi ?
Sarko - Votre scooter, il est où ?
Momo (dubitatif, en pointant du doigt le scooter garé sur le côté) - Ben là, pourquoi ?
Sarko - Confisqué.
Momo - Comment ça confisqué ?
Sarko - C’est la nouvelle loi.
Momo - Mais m’sieur, c’est un truc de ouf (fou, pour ceux qui ne comprennent pas le verlan) ça, j’dois aller chercher ma pinco (copine) moi.
Sarko - Il fallait y penser avant.
Momo - Elle va m’plaquer c’te fois si j’y vais pas, soyez sympa, vous pouvez pas m’faire ça.
Sarko - Si.
Momo - Ouais, vaux mieux emmerder les tepu (putes) que les macs. C’est pareil là m’sieur Sarko ?
Sarko - C’est la même idée, en effet. Allez, donnez-moi les clefs.

C’est ainsi que cet été là, Momo s’enfonça dans l’héro. … pardon… le métro.