Les fourmis à La Cigale

Les fourmis à La Cigale

Comique, ahurissant, épatant, déconcertant, incisif, rythmé... Les qualificatifs ne manquent pas pour parler du dernier concert des Fatals Picards à La Cigale avec l’inénarable Thierry Jullien en première partie.

Préambule

Faut quand même que je vous informe honêtement... Les Fatals Picards, je les ai connus quand ils vendaient des colliers de pates à la fin des concerts plutôt que de passer le chapeau et puis Thierry Jullien, comment dire, si des mineurs nous lisent, je ne vous dirai pas tout mais il faut imaginer que je suis les progrès d’Ivan (fondateur des Fatals Picards) et de Thierry (de Thierry Jullien) depuis longtemps, des temps reculés que vous ne pouvez pas connaître, la bohème et tout ça quoi.

En arrivant au concert

Je suis arrivée à 19h50 pour un concert qui commençait à 20h et là, surprise, des dizaines de personnes, sur le parvis me harcèlent... Pas du tout pour mes fesses (un scandale !) mais parce qu’ils veulent ma place ! "Allez, vends-moi ta place, tu pourras te faire un beau cadeau" me disent-ils.
Il ne manquerait plus ça ! Il est vrai que le concert est complet depuis une semaine.
Je n’avais pas réalisé que les Fatals Picards étaient aussi connus et appréciés alors que je n’ai pas vu passer un gramme de pub ni à la radio, ni dans les journaux... Il faut croire que le talent peut encore percer en France et que des groupes peuvent, par la scène, convaincre un public.
Personnellement, ça fait longtemps que leur humour, leur autodérision, leur pertinente impertinence, et le rythme "rock" de leurs chansons me séduisent. Visiblement, je ne suis pas la seule.

Première Partie : Thierry Jullien

Il est arrivé, dans un costume noir et blanc, avec une canne, comme Charlot, il a dit que sa femme s’était pendue, j’étais muette et interloquée (je ne savais pas qu’il était marié, il m’avait pas dit ça !) il est tombé, tout le monde a rigolé, comme en regardant un film du grand Charlie... Et puis il nous a informé du bonheur qu’il avait a recevoir des courriers de relance "ça fait quelqu’un qui pense à lui".
Après quelques chansons aussi provocantes et poétiques que justes et émouvantes, ce chanteur provocateur vraiment non consensuel, a entamé la première chanson humanitaire préventive avec Raphaël Mezrahi en Guest Star... Et en plus, le Raphaël sait chanter.
Message Personnel : Thierry t’était super extra vraiment et merci Ivan d’avoir fait un si bon choix en première partie ! Et bravo Rachid, Didier... Enfin tous quoi

Seconde partie : c’était fatal

Ce serait compliqué à décrire le spectacle des Fatals Picards parce qu’il faut le voir pour le comprendre et il faudra acheter le DVD si vous ne l’avez pas vu... Il y a du Ionesco, de l’humour, du rythme, des majorettes, des dauphins, des Gundurs, de l’Inde exotique, des méchants, des gentils, des extraterrestres, des cerceaux et son père qu’était tellement de gauche que quand il est parti, la gauche est partie avec lui... Vous comprenez ? Non ? Mais vous ne comprendrez pas plus en regardant le spectacle.
Par contre vous rirez plus et vous serez entrainés par la dynamique et la précision des chansons.
Après quatre rappels, les Fatals Picards ont vainement tenté de sortir mais le Public était là, tapait sur tout, sur tout le monde, comme dans leur chanson sur la Française des jeux parce que lorsqu’on est désespéré, on tape. Donc on tapait pour des bouts de rêves et on est sorti hilares, aux anges, plein d’énergie pour quelques temps.

Ils en ont fait du chemin depuis les colliers de pâtes !

Bravo et Merci Ivan, Francis Huster (euh, Jean-Marc, non c’est ça ?), Laurent, Paul (trop bô ton jogging bleu) et les guests stars ! C’était Exceptionnel !

En attendant que le DVD et le prochain CD sortent, si vous ne l’avez pas encore, vous pouvez acheter Picardia Independenzia.

Vous pouvez aller sur le site des Fatals Picards, les vrais !

Vous pouvez tout savoir sur Thierry Jullien.

Et vous pouvez me retrouvez sur mon blog.

J’M.

PS : A titre purement informatif, j’ai piqué la photo d’un autre concert sur leur site donc en fait, à la Cigale, c’était pas ça quoi...