Véronique Courjault : la Sorcière

Véronique Courjault : la Sorcière

Véronique Courjault a donc avoué le double infanticide perpétré à Séoul en 2002, 2003, et un autre en France en 1999, confondue par les résultats concordants du double test ADN.

L’enquête n’est cependant pas bouclée, elle se poursuivra en Corée où des enquêteurs français vont se rendre très prochainement, ainsi que par des investigations psychologiques et psychiatriques sur la mère exemplaire qui confondait le congélateur familial avec une chambre mortuaire. La responsabilité de son mari n’est pas écartée, car le procureur n’admet pas qu’il ne se soit pas rendu compte des trois maternités de son épouse.

De fait, il a été mis en examen pour complicité, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire. Mais ce sont surtout les motivations de Mme Courjault qui posent problème. Le procureur a évoqué un drame de la misère humaine, mais elle avait reçu une bonne éducation, avait fréquenté l’Université, elle disposait grâce à son mari de revenus confortables.

Pendant sa garde à vue et les auditions, elle a paru peu expansive, renfermée. Elle n’utilisait pas de moyens de contraception, elle n’a pas désiré se faire avorter, sans que l’on comprenne pourquoi. Qui est donc Véronique Courjault ?

 

 

Un crime exécuté dans le plus grand secret
Sur ses enfants, le fruit de sa chair accueillante,
Fait soudain le ressort d’une histoire effrayante :
La femme est devenue un démon par décret.

De l’épouse au foyer, on n’a pas le portrait,
Pourtant, on l’imagine assez mal sémillante,
Devant les gens de presse, elle apparaît fuyante,
Tout la confond sans cesse et lui semble indiscret.

Sa famille a parlé d’une mère exemplaire,
Mais la contradiction ne pouvait pas nous plaire :
Pris au piège, un serpent doit cracher son venin.

Il faut que le péché habite alors cette âme,
Car le mot assassin n’a pas de féminin
Et l’horreur d’être aussi faits pareils nous entame.