Stéphane Serdaru-Barbul, homme des lumières

Stéphane Serdaru-Barbul, homme des lumières

Stéphane Serdaru-Barbul est un jeune homme surprenant, souriant, qui porte bien sa trentaine (d’années) et qui sort enfin de l’ombre ses jeux avec la lumière.
Il aime les rencontres autant que moi, mais il a choisi les images pour les illustrer, à travers des portraits, des nus et même quelques photos abstraites qui laissent flotter l’imaginaire...

Stéphane Bonjour,

1) A la manière de ma collègue impudique, vous illustrez vos photos par des textes poétiques, pourquoi ?

C’est une tentative, je crois, de donner la parole à mes images.

2) Qu’est-ce qui vous pousse à photographier une personne plutôt qu’une autre ?

Il faut que quelque chose passe entre moi et mon sujet - Justine, ne remuez pas comme ça, ce n’est pas de cela dont il s’agit - sans cette essentielle fusion, le résultat a toujours été décevant à mes yeux. C’est donc principalement une question de sensibilité et de communication.

3) Soyons concrète, en admettant qu’on veuille vous draguer, ça marchera mieux en vous le disant directement ou en vous proposant une séance de photos ?

Justine, voyons, vous avez pleinement connaissance de cet état de fait. D’ailleurs, vous m’aviez promis une séance photo...
Je suis évidemment ouvert à toute méthode de drague, pourvu qu’elle développe un minimum de sensualité et d’imagination.

4) Et pour un homme (je demande parce que j’ai vu que vous les preniez aussi en photo et je vais vous faire une crise de jalousie bientôt) ?

Je serai capable, à cet instant précis, de faire mentir Elena Ceausescu qui disait dans ses carnets intimes : « tout corps plongé dans un liquide finit par avouer ». Mais je vous rappellerais tout de même qu’étant aussi architecte, je suis du bâtiment.

5) J’ai noté l’apparition de chaines, de liens, de cordes diverses et variées, vous fournissez le matériel ou c’est aux sujets de les amener ? Vous donnez des cours de bondage ?

Comme les plats tout préparés, je leur demande d’arriver tout ligotés. Leur ayant fait moult schémas et petits croquis pour les guider dans cette épreuve. Ce qui m’a posé de nombreuse fois des problèmes de ponctualité. Ils se permettaient d’arriver à des heures incongrues !
Malheureusement, il n’existe pas encore d’institution pour rassembler les amateurs de bondage. C’est donc avec des méthodes comme I bondage, wall street bondage que la majorité des gens apprennent, dans des recoins sombres, à pratiquer cet art ancestral.
Plus sérieusement, je pratique la voile depuis plus de 20 ans, j’ai donc une maîtrise parfaite des nœuds. Pour le reste, je me suis créé mon propre matériel pour satisfaire à ma demande d’une esthétique parfaite. Je n’ai pas encore eut beaucoup de modèles pour satisfaire à mes envies de photographie dans le domaine. Mon envie du moment : réaliser une série de photos sur la crucifixion version bondage !

6) D’où vient le titre "Le songe de Platon" d’une de vos séries de photos ?

Le titre vient du fait que ces photos sont une représentation du mythe platonicien de la caverne. Selon ce mythe, l’Homme serait enchainé face au fond d’une caverne, contemplant son ombre danser sur la parois. Son but serait de se libérer de ses chaines, de se retourner, de sortir de la caverne et d’aller vers le soleil, représentant la Vérité, afin d’atteindre l’ataraxie. L’ataraxie étant le calme atteint par le philosophe propre à la méditation. Et vous Justine, avez-vous vue la lumière ?

7) Valérie est très jolie, elle est bi ?

Je préfère laisser planer le doute sur ce point précis, histoire de ne pas décevoir son fan club féminin... Au mieux je dirais qu’elle est bigout...

8) (ma question Luc DS) : que pensez-vous de la pénétration linguo-nasale ?

La seule réaction que j’ai jamais réussi à obtenir de mes partenaires au sujet de cette pratique est : « ça mouille ! ». Je reste donc relativement perplexe.

9) (ma question Vignale qui est génial) : que pensez-vous des narcissiques et des mégalos ?

Ces gens là s’occupent de trop, ou trop peu de monde.

10) Je vous laisse, cher Stéphane Serdaru-Barbul, le mot de la fin...

La photographie n’est pas le centre de ma vie, mais je gravite autour d’elle autant qu’elle autour de moi. C’est un véritable moyen d’expression à travers lequel j’exprime des choses très profondes, très personnelles. Je suis très content de pouvoir exposer virtuellement mon travail et d’avoir été reçu par vous, ma très chère Justine.

Merci.

J’M.

Retrouvez Stéphane Serdaru-Barbul sur son site.

Interview réalisée par Justine Miso.