Le CES approuve « Défense deuxième chance »

Le CES approuve « Défense deuxième chance »

Le Conseil économique et social (CES) a voté au début du mois dernier un avis dans lequel il salue l’opération « Défense deuxième chance ».

Le rapport rappelle la genèse de cette initiative : "Parmi les 800 000 jeunes accueillis chaque année à la JAPD, environ 60 000 sont identifiés comme étant en difficulté dans la maîtrise de la lecture et de l’écriture. Si certains sont uniquement en échec scolaire, d’autres en revanche apparaissent aussi en voie de marginalisation sociale. Face à ce constat, le ministère de la Défense a pris l’initiative, avec le ministère de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement, de mettre au profit de la collectivité nationale le savoir-faire spécifique des militaires en matière d’insertion et de formation en instaurant, par une ordonnance du 2 août 2005, un programme intitulé Défense 2ème chance".

Ce dispositif, qui s’adresse aux jeunes en difficulté, a ainsi été lancé il y a un an par Michèle Alliot-Marie ; il consiste à donner une formation à des jeunes de 18 à 21 ans, dans le cadre d’un internat encadré par d’anciens militaires, afin de permettre à ces jeunes d’acquérir une triple formation (comportementale, scolaire et pré-professionnelle) sur une durée de 6 mois, un an ou deux ans.

Présentant son bilan devant les membres du CES, la ministre de la Défense a indiqué qu’en plus des six centres en activité, une vingtaine d’autres devraient voir le jour avant la fin de l’année. A l’automne prochain, un objectif a été fixé de sortie des centres de 500 jeunes avec des acquis et des perspectives d’emploi. Le bilan présenté montre que 93 % des jeunes qui ont profité de cette opération, dont plus de 30 % étaient illettrés à l’entrée, ont obtenu leur certificat de formation générale. Enfin, alors que leur formation n’est pas achevée, plus de 60% de ces jeunes ont obtenu des offres d’emploi dans le bâtiment, la restauration, la mécanique ou le transport.

Le CES a finalement formulé les recommandations suivantes :
- le programme est d’utilité publique et sa réussite constitue un enjeu de cohésion nationale. Par conséquent, le rapporteur des travaux a souligné la nécessité d’amplifier les moyens octroyés à ce dispositif et de pérenniser cette initiative ;
- l’extension du dispositif à des missions d’intérêt général pour consolider le sentiment d’utilité sociale (action au service de la collectivité, activités au sein d’associations, gestion de catastrophes naturelles, etc.).
- l’extension du dispositif à une tranche d’âge allant jusqu’à 23 ans ;
- l’ouverture de l’opération aux jeunes résidents en métropole, sans condition de nationalité ;
- une orientation plus importante des jeunes en cas de difficulté dans un centre donné : il conviendrait d’envisager la possibilité de le réorienter vers un autre centre avant une sortie complète du dispositif ou, à défaut, vers une autre formation.

Vous pouvez consulter ce rapport ici.

Vous pouvez consulter ce rapport ici.