ANABASE aux USA, récit d’un voyage au coeur de l’Amérique

ANABASE aux USA, récit d'un voyage au coeur de l'Amérique

Au cœur de l’hiver 2005, alors que l’on enregistrait notre album "le bonheur flou", on a eu cette idée saugrenue de partir à New York pour traverser les Etats-Unis jusqu’à Carmel, histoire de rencontrer Clint Eastwood sur la côte pacifique. Cette idée cristallisait un certain nombre de « fantasmes » et de rêves, une soif des grands espaces exprimée dans le premier titre de notre album.

Alors on est parti. A deux seulement, car notre budget ne nous permettait pas d’embarquer tout le groupe.

Ce journal retrace les moments de ce voyage, vidéo à l’appui, depuis sa préparation jusqu’à notre retour sur le sol français.

13 janvier 2006 - 23h40
Avons regardé Un frisson dans la nuit (Play Misty for me). Ca a été un choc parce que le film a été tourné à Carmel. Premières images de Carmel, donc. Le film a plus de trente ans. C’est l’histoire d’un animateur radio qui se fait traquer par l’une des ses auditrices. Faux-fuyants à travers les paysages côtiers de Carmel. Clint Eastwood conduit une Jaguar décapotable noire à toute allure sur les routes sinueuses qui bordent l’océan. Il a des lunettes de soleil sensationnelles, un corps d’athlète, un sourire impeccable. Les plages, plutôt étroites, ont l’air magnifiques. Les arbres aussi. On s’imagine que Carmel a dû se transformer avec le temps. Mais les villas californiennes des années soixante, cubiques et transparentes, doivent être intactes. Le béton et les supermarchés ne semblent pas avoir enseveli la côte. A la fin du film, Clint assène un coup de poing magistral à sa poursuivante qui chute au bas d’une falaise. Efficace.

Jeudi 23 mars 2006, 17h47

Nous partons pour l’Amérique. Nous n’en connaissons rien que ce qu’on nous en a fait voir, entendre et manger. Les clichés nous hantent : les routes gigantesques et droites, les villes tentaculaires, venimeuses, les habitants, plutôt corpulents (ou bien très maigres). La vérité, on le sait, se situe dans les détails. Telle flaque d’eau dans un champ de maïs du Minnesota, tel baraquement pourri au cœur de Kansas City, la nonchalance des gosses d’un village du Nevada, les collerettes fines des nuages sur les contreforts des Rocheuses. On a tracé deux routes sur Excel, celle du nord et celle du sud. Impossible pour l’instant de savoir laquelle il faut prendre.

Samedi 25 mars 2006 - 15h28

On ne sera que deux à traverser l’Amérique. On aurait bien aimé partir à six. Avec Jean-François, Patrick (« panpan »), Laurent et Romuald. Les sponsors nous ont lâchés. Ou plutôt, ils ne sont jamais venus. J’ai eu beau m’escrimer au téléphone en développant notre beau projet sous son meilleur jour, rien n’y a fait. S’il y a parmi les lecteurs de ce journal des âmes généreuses, qu’elles n’hésitent pas un instant, le compte paypal (page « Nous aider ») est là pour combler le (gros) trou qu’on va laisser dans nos comptes.

14 avril 2006 - 22h57

Alors que j’étais en train de travailler sur l’ordinateur, soudain Sandra est apparue. Sandra Beauregard, la fameuse journaliste facilement reconnaissable à son accent.

Clara avait mis une perruque bleue. Crise de rire. "Alors je suis Sandra Beauregard de anabase tivi".

On a fait une prise in extenso, je n’arrivais plus à filmer tellement j’étais plié en deux. Ainsi est né le premier reportage de Sandra Beauregard sur le voyage d’anabase aux Amériques.

On peut en voir quelques extraits sur la vidéo#2.

Sandra Beauregard (hommage à tous nos amis du sud, de Marseille et d’ailleurs) couvrira, je l’espère, notre périple pour anabase tivi jusqu’au bout, jusqu’à Carmel. Peut-être, peut-être osera-t elle à interviewer le grand Clint... qui sait...

19 avril 2006 - 16h34

11h30. On a rendez-vous à la Maison de la Radio avec Jean-François et Clara pour l’enregistrement de l’émission TTC (France Inter). 12h00. On salue Jean-Louis Foulquier. Il se souvient bien de Clara, qu’il avait déjà interviewée lors de la sortie de notre mini-album (Expédition vers l’intérieur, 2004). C’est un homme affable ; il a cette voix chaude et éraillée des fumeurs invétérés qui le rend immédiatement sympathique. Il semble apprécier notre album. En particulier "les grands axes américains" et "les plages en hiver". Et puis il trouve notre projet de voyage extra. Pour avoir un aperçu de l’émission, vous pouvez cliquez sur vidéo#3.

25 avril 2006 - 22h14

J-5. Dernière ligne droite. Derniers préparatifs. L’adrénaline comme à monter. On peaufine un set piano-voix, on sait jamais (on s’imagine déjà étrenner notre bonheur flou sur un vieux piano crasseux dans une espèce de saloon de bord de route).

Le voyage, qui était jusque-là encore virtuel, devient de plus en plus concret. Nos proches et amis paraissent aussi excités que nous ; ils commencent à comprendre que c’est bien vrai cette histoire. Le mobile home est prêt (avons vu son profil sur photo : c’est un gros machin blanc, ses mensurations font un peu peur à Clara).

L’itinéraire est plus ou moins arrêté : ce sera la route 81 de New York à Knoxville (qui passe par Philadelphie et longe les Appalaches), puis la route 40 (ancienne route 66), qui dessert les villes de Nashville, Memphis, Little Rock, Oklahoma City, Amarillo, Santa Fe...), direction Las Vegas. De là, on remontera la Vallée de la mort puis on prendra la première à gauche, direction Carmel.

29 avril 2006 - 22h32

H-8. ON PART. Enfin, demain matin, à l’aurore. Notre avion décolle à 08h25. Etat de fébrilité intense... Entre la pesée des bagages et la consultation hâtive de nos e-mails, on a eu le temps de tourner un petit film de présentation de notre itinéraire : cliquez sur vidéo#4.

Lorsque vous lirez ces lignes et verrez ce film, on sera de l’autre côté, dans la jungle new-yorkaise, d’où l’on vous ramènera très vite photos et vidéos, c’est promis...

1er mai 2006 - 11h18

ON Y EST. Atterrissage à 10h20 hier, comme prévu. Temps magnifique. Pour visualiser la vidéo, cliquez sur vidéo#5.

On prend un taxi jaune. On file sur l’autoroute. De loin, soudain, on aperçoit les tours de Manhattan. On se rapproche... Klaxons, pimpons etc. On débarque enfin chez Guillaume, qui habite sur la 6ème avenue.

Notre hôte nous fait découvrir son tout nouvel appartement (vue imprenable sur les toits de Chelsea), sa terrasse au sommet de l’immeuble d’où l’on voit tout New York.

On se précipite ensuite en bas, dans les rues de Midtown. Visite hâtive à 300.000 à l’heure des principaux lieux et monuments (Guillaume devant partir pour Balitmore à 17h30...) : Chelsea, Times Square...

On a fait irruption dans le club très fermé des anciens de Harvard (auquel Guillaume a accès en tant que diplômé de la prestigieuse institution). Salles immenses, sombres et silencieuses, décors à la Harry Potter...

On retourne enfin à l’appartement, où l’on se met aussitôt au travail sur nos ordinateurs pour dérusher nos photos et nos vidéos du jour...

2 mai 2006 - 10h07

Petite vidéo de présentation de New York depuis le toit de notre building : cliquez sur vidéo#6. Hier, visite du sud de Manhattan. Flânerie dans SoHo : graffitis géants, boutiques de luxe, petits immeubles rouges, échelles à incendie rectilignes sur les façades, peintres de rue...

Déambulation dans Chinatown. Clara a failli se faire agresser pour avoir pris à la volée une photo d’une famille afro-chinoise américaine.

Pique-nique pelouse à Washington Square. Il y a un type (la soixantaine, sosie de Einstein) qui se faisait bronzer le dessous du menton à l’aide d’une plaque d’aluminium réfléchissante.

Avons fait le tour de Ground Zero (impressionnant), de Wall Street (sombre) : des limousines noires attendaient la sortie des yuppies. Avons vu une amie peintre qui a un loft en plein coeur du Financial District (incongru).

Avons pris le Ferry pour Staten Island au coucher du soleil. Vue imprenable sur Manhattan et la Statue de la Liberté.

Demain, aux aurores, vous trouverez la vidéo de nos déambulations...

3 mai 2006 - 14h37

13h45. Nous déjeunons dans Bryant Park, au cœur de Manhattan. J’appelle Charlélie. Il confirme notre rendez-vous de 14h30. Il habite à deux pas. Ca tombe parfaitement bien. Dans la 37ème rue, entre la 7ème et la 8ème avenue. La pelouse de Bryant Park est magnifique, les feuilles naissantes des arbres filtrent une lumière douce qui flotte avec douceur entre les tours sombres.

19ème étage de l’immeuble de Charlélie. Bâtiment typiquement new-yorkais. On toque. L’homme nous ouvre. Stature imposante, légendaire barbichette. Pantalon treillis tâché de touches de peinture.

On entre. Il continue à peindre. Chez lui, peinture et musique font bon ménage depuis plus de trente ans. Avec ses yeux ronds et puissants, il nous explique Manhattan, l’esprit de New York et nous brosse en quelques images bien senties un portrait sociologique de l’Amérique d’aujourd’hui. L’homme parle sans détour, avec un mélange de tendresse et d’impétuosité.

Avec un (faux) détachement, il nous décrit l’évolution de sa peinture, passant d’un tableau figuratif à des portraits ronds aux figures géométriques, dévoilant de grandes bâches maculées d’aplats noirs. New York est un terreau fertile pour les hommes comme lui qui placent leur ambition dans le travail.

Car Charlélie aime travailler. Son œuvre est féconde : 23 albums, quantités de toiles, de dessins, plusieurs livres, des carnets de voyage, des poèmes, des photos, etc.... Il nous présente son dernier album (« New Yorker ») qui paraîtra en octobre prochain.

Comme l’on était en train d’admirer ses toiles, le premier titre de l’album soudain retentit. La voix grave de Charlélie enveloppe tout l’atelier sur fond de guitares saturées. On en profite pour lui offrir notre album.

Après une séance de dédicace improvisée, l’artiste nous salue. Nous redescendons sur la 7ème avenue, vers Times Square.

Pour voir la vidéo, cliquez sur vidéo#7.

4 mai 2006 - 08h30

Depuis le début de notre séjour à New York, on a mis une centaine de photos en ligne ; malheureusement elles ne sont toujours pas visibles, problème de connexion internet oblige. Arnaud, notre webmaster, s’arrache les cheveux (merci France Telecom !). C’est plutôt enrageant...

Les photos devraient normalement être accessibles ce soir...

Nous partons aujourd’hui. Allons chercher le fameux mobile home dont parle l’héroïne des "Grands axes américains" vers 13h00, à 40 km au nord de Manhattan. Après quoi, cap vers le sud : Pennsylvanie, Virginie, Tennessee...

On ne sait pas trop où on va dormir ce soir. On va essayer de trouver un camping à l’arrache.

Sommes tristes de quitter New York. Nous avons passé 4 jours fabuleux en compagnie de Marik, notre French doctor. Cette ville va nous laisser des souvenirs impérissables ; mais New York ce n’est pas l’Amérique. L’aventure commence véritablement maintenant...

Bientôt en ligne une petite vidéo résumant les pérégrinations de ...a* à travers New York. Restez connectés.

6 mai 2006 - 8h50

Il s’est passé beaucoup de choses depuis notre dernière connexion :

- avons fait connaissance avec le mobile home. Compte tenu de ses mensurations, on l’a appelé Jumbo. Pour voir le film de présentation, cliquez sur vidéo#9 ;

- avons traversé le New Jersey et la Pennsylvanie sur l’autoroute 78 sur fond de rock américain (jeudi après-midi). On a passé la nuit dans un camping destroy en haut d’une colline ;

- nous sommes perdus au fin fond du Maryland (vendredi vers 17 h). On a mariné dans le Maryland pendant 3 heures dans un espace de 30 km². Aucune indication, les routes n’étaient même pas indiquées sur la carte. Mais le paysage était magnifique : maisons de maître en bois, avec perron et chaises à bascule, pelouses rases épousant les formes vallonnées de la campagne, vaches (françaises apparemment) broutant paisiblement, fleuves larges et forêts feuillues ;

- avons mangé (enfin, pris un café) dans un MacDo sur le bord de l’autoroute : quand on a demandé à la serveuse s’ils avaient la wifi, elle a ouvert des yeux immenses d’incompréhension ;

- avons dormi cette nuit dans un camping à l’entrée des Appalaches. Une sorte de Club Med pour campeurs du dimanche, avec snack, salle de gym, salle de conférence, etc... tout ça au prix défiant toute concurrence de 50 dollars la nuit...

Les américains sont plutôt de bonne humeur et sympathiques. Quand on leur raconte notre trip, ils deviennent carrément amicaux. On a d’ailleurs vendu notre premier CD sur le sol américain à nos voisins de camping , après qu’on leur ait expliqué que l’on a partait voir Clint Eastwood.11h05 ce matin : nos voisins mettent le CD en route : on entend les Grands axes américains résonner dans le camping...

Aujourd’hui nous partons pour la Virginie, allons essayer de traverser les Appalaches sur une route de crête, The Skyline Drive.

7 mai 2006 - 14h00

Hier sommes partis en début d’après-midi. Avons fait des courses dans un Wal Mart. On n’a pas mal tourné en rond avec notre caddie vide parce qu’au niveau nourriture, on ne savait pas trop quoi acheter.

Après quoi, avons pris de l’essence. Ca a l’air de rien, mais c’est pas si facile : j’ai dû demander à une jeune pompiste comment il fallait procéder ; elle s’est bien marrée. Et puis l’alarme de Jumbo n’a pas manqué de se déclencher à cause des vapeurs d’essence. Panique de Clara. Quelques dizaines de dollars de pétrole plus tard, avons lavé avec difficulté le pare-brise de Jumbo.

18h00 : on entre dans le parc national de Shenandoha qui longe les Appalaches. La route que l’on emprunte surplombe toute la vallée qui s’étend jusqu’aux montagnes. Paysage de prés verts et de collines boisées au milieu desquelles coule la rivière Shenandoha.

21h00 : on dîne dans une aire de pique-nique dans les bois (où j’ai croisé quatre biches). On est tout seuls, c’est le silence, on est bien. Je monte quelques vidéos. Clara uploade ses photos. Au moment où l’on va se coucher, une voiture stoppe pleins phares juste derrière nous. D’un coup des gyrophares se déclenchent. Ce sont les flics. Je descends parlementer avec un policier déguisé en boy scout : rien à faire, il faut partir.. On reprend la route vers 22h30 en direction du prochain camping. On est épuisés.

On avance à 30 miles à l’heure (45 km/h) en pleine nuit sur une route sinueuse où l’on manque de peu d’écraser plusieurs biches et chevreuils qui broutaient paisiblement l’herbe des fossés.

24h00 : on arrive enfin au camping fédéral. On choisit un emplacement et on file dormir.

Ce matin, avons discuté avec des américains sympathiques à l’entrée de la laverie du camping (Wendy, Amy et Butch...). Séance photos, dédicaces et hop on part pour Waynesboro, en Virginie, où nous attendent Delphine et Mackinley.

8 mai 2006 - 17h08

Comme promis, vous pouvez avoir un aperçu rapide de notre séjour à New York en cliquant sur vidéo#8.

Avons passé la nuit chez Delphine et Mackinley. Delphine nous a préparé des pancakes moelleux avec sirop d’érable et pinuts butter. Clara a sauté dans le jacuzzi (pour éliminer les méfaits du pinuts butter).

Avons tourné pendant 2h dans Waynesboro pour trouver un connection wifi. Sommes actuellement dans un café typiquement américain (Daily Grind Café).

Pour visualiser la vidéo de notre séjour en Virginie, cliquez sur vidéo#10.

10 mai 2006 - 12h30

Nous sommes partis de Waynesboro à 09h00 hier matin, sous la pluie. Ca faisait trois jours qu’il pleuvait sans discontinuer.

Nous avons roulé presque 9 heures d’affilée. Nous avons fait pas loin de 900 miles depuis le début de notre voyage.

On a quitté l’autoroute pour visiter l’intérieur des terres de la Virginie du sud. Nous nous sommes promenés dans la campagne dominée par la Rogers Mountain (point culminant de la Virginie). Les maisons y sont bien plus modestes que dans le nord : baraquements sommaires, mobile homes...

Cliquez sur vidéo#11 pour visualiser le calme fluide d’une rivière de Virginie.

Nous n’avons trouvé le beau temps que dans le Tennessee. Sur une aire d’autoroute, on a croisé Johnny, camionneur, la cinquantaine, look d’Hell’s Angels. Il était en train de traficoter le moteur de son truck. Les trucks américains sont superbes (chromes, formes puissantes...).

Ce matin, footing (pour Clara) dans notre camping désert qui surplombe un terrain de base-ball flambant neuf. A 11h30, avons regardé un match de base-ball. Les Smokies contre les Brooks. Avons rien compris aux règles.

On part à l’instant pour Nashville, capital des studios d’enregistrement...

11 mai 2006 - 11h20

On est parti hier pour Nashville vers 12h30. Avons roulé plus de 3 heures sur l’autoroute 40. Grosses rafales de pluie et de vent à l’arrivée.

On a passé un premier fuseau horaire : le décalage horaire avec la France est désormais de 7h.

Vers 19h, on est descendu au centre ville pour voir de quoi elle a l’air, cette fameuse capitale de la musique country et rock. On a arpenté Broadway avenue et la 2nd avenue. Ces rues (très touristiques) sont bordées de bars et clubs où se produisent en continu des groupes de country et de rock.

On passe d’un bar à l’autre. On atterrit dans une sorte de snack rempli de cowboys. Les serveuses en tenue de pom-pom girls (shorts moulants ultra courts) passent d’une table à l’autre en repérant les gros mangeurs d’ailes de poulet frit qui se voient décerner une distinction. Ce soir-là, le record était de 51 ailes.

Le mythe de Nashville semble désormais reposer sur une légende passée et s’essouffler un peu. La musique country est toujours vivante mais ce qu’on a pu en voir paraît plus relever du folklore touristique qu’autre chose.

Sur Broadway avenue, avons croisé Mark, sympathique sergent de police, fier d’exhiber sa Harley Davidson aux touristes. Après une heure de discussion, il nous a offert les insignes de police de Nashville en échange d’un flyer d’...anabase*.

On a fini la soirée dans un saloon immense (le Wildehorses saloon) qui comprend un scène gigantesque, trois étages de bars, tables et jeux vidéos et une piste de danse tout aussi démesurée. Là, se produisait une jeune artiste locale (Amy Chappell) devant quelques dizaines de spectateurs (seulement).

On part dans 5mn pour Memphis.

12 mai 2006 - 15h34

Vous pouvez avoir un aperçu de notre soirée à Nashville en cliquant sur vidéo#13.
Pour les amateurs de baseball, c’est en cliquant sur vidéo#12 que vous verrez à quoi ressemble le vrai baseball made in Tennessee.

12 mai 2006 - 17h04

Nous sommes enfin arrivés à Memphis. On a pris notre temps en allant passer la nuit hier soir au fin fond de la campagne tout près du fleuve Tennessee. Notre camping était désert et magnifique. On est allé voir de près le fleuve immense.

Cliquez sur vidéo#14 pour visualiser l’eau du Tennessee.

En sortant du camping, on s’est arrêté au visitors center du parc. Dans le hall d’accueil, plusieurs cages en verre renfermaient chacune un serpent. La fille de la gérante du parc a voulu ouvrir l’une des cages pour en retirer la bestiole (assez imposante). J’ai bien failli défaillir. Clara a quand même pris une photo.

On est arrivé à Memphis vers 19h. Le soleil commençait à se coucher sur les innombrables autoroutes qui cernent la ville. On s’est installé au milieu d’un parc naturel rempli d’animaux sauvages, ce qui est assez surréaliste compte tenu de la proximité de la ville.

Notre camping est à quelques miles de Graceland, la villa d’Elvis Presley. Demain, on fera notre pèlerinage sur les traces du chanteur.

14 mai 2006 - 08h37

Hier, visite de Memphis. Graceland, d’abord, la propriété où a vécu Elvis Presley jusqu’à sa mort.

La propriété est conservée dans l’état exact où elle se trouvait en 1977. Les pièces et le mobilier (des années 1950 à 1970) sont impressionnants, notamment la salle de télévision (jaune et bleue, munie de trois écrans diffusant des programmes d’époque) et la collection de voitures (cadillacs, voitures de sports, etc.).

La chose la plus frappante sans doute est l’absence totale d’information et de documents sur la mort d’Elvis.

Ensuite, on s’est rendu au centre-ville de Memphis. Après avoir galéré pour trouver une place pour Jumbo, on s’est promené dans "main street" (rue principale desservie par un vieux tramway) et sur les bords du Mississipi.

Memphis est une ville presque majoritairement peuplée de black. Il y règne l’ambiance décontractée et la langueur qui doivent caractériser les villes du vieux Sud.

Le soir, on a flâné dans Beale Street, une rue piétonne qui se transforme à la nuit tombée en boîte de blues géante : tous les bars de la rue diffusent de la musique live à fort volume, la population envahit les trottoirs, des orchestres jouent ça et là entre les blocks ou dans les squares. L’ambiance est chaude et nettement moins factice qu’à Nashville.

15 mai 2006 - 17h00

On est actuellement dans un Macdo du très fond de l’Arkansas. C’est le seul endroit où l’on a pu trouver un peu d’internet.

Hier, on est retourné à Memphis pour voir couler le Mississipi et visiter les usines Gibson.

Brenda, notre guide, nous a expliqué le processus de fabrication des fameuses guitares électriques (du bout de bois brut à l’instrument fini prêt à jouer).

Au sortir de l’usine, on a voulu acheter une Les Paul pour Jeff et une autre pour Romu, mais c’était un tout petit peu hors de notre budget...

Le personnel de la boutique a été très enthousiaste d’apprendre que l’on faisait partie d’un French melancholic pop band. On leur a remis un cd qu’ils ont immédiatement diffusé. Ce qui fait que le bonheur flou a résonné dans tout le bâtiment (immense) jusque sur les trottoirs jouxtant l’usine (équipés de haut-parleurs).

Une vendeuse, qui se trouvait être la manageuse d’un groupe de Memphis, nous a proposé une tournée des clubs des Etats du sud (Alabama, Arkansas, Tennessee, ...). On a dit qu’on reviendrait certainement, mais avec tout les groupe...

Cliquez sur vidéo#15 pour voir à quoi ressemble Memphis le jour.

En fin d’après-midi, on a repris la route. Direction Little Rock en Arkansas. Après une nuit au bord de l’autoroute, on est reparti ce matin pour Fort Smith, à la frontière de l’Arkansas et de l’Oklahoma.

17 mai 2006 - 16h00

Voici un aperçu de Memphis by night : cliquez sur vidéo#16. Après Memphis, sommes partis pour l’Arkansas. Avant de traverser le frontière entre l’Arkansas et l’Olklahoma, on a passé la nuit dans les Boston Mountains pour profiter un peu plus de l’Arkansas. Avons trouvé par hasard à la tombée de la nuit un camping au bord d’une rivière don l’eau était d’un bleu-gris phosphorescent.

Là, nous avons fait un feu et nous avons dîné de pommes de terre au feu et de saucisses grillées. Clara était terrifiée parce qu’il faisait nuit noire et que la campagne recelait quantité d’animaux sauvages. Elle s’est munie d’une lampe de poche à manivelle pour vérifier à chaque instant qu’un ours ne surgissait pas de derrière les arbres.

Soudain, elle a aperçu deux yeux blancs perçants au milieu de la nuit. Alors qu’elle était sensée m’éclairer pour la préparation des saucisses, elle a couru s’enfermer dans Jumbo.

Le lendemain, on a descendu la rivière Mulberry en canoë sur quatre miles. Au milieu d’un rapide, on s’est pris un énorme rocher à tribord, ce qui a fait considérablement gîter le canoë. On a continuer de pagayer avec 40 cm d’eau à l’intérieur du canoë, mais ne n’avons pas pris le bouillon...

En fin d’après-midi, après une séance de dédicace en compagnie du très sympathique et démocrate Zen (le moniteur de canoë et le chef du camping), nous sommes partis pour l’Oklahoma.

Le soir, on a dormi au bord d’un lac (the Eufeula Lake) ; on a profité du coucher de soleil pour faire quelques photos et vidéos afin de vous faire goûter la quiétude et la "peacicitude" de l’Oklahoma.

Aujourd’hui, nous sommes à 30 miles d’Oklahoma City. Il est 16h30, nous repartons sur la route.

19 mai 2006 - 16h19

Sommes arrivés à Oklahoma City mercredi soir. Visite rapide de la ville, et notamment du mémorial de l’attentat à la bombe d’avril 1995 (architecture très émouvante). Oklahoma City est une ville de province tranquille ; après avoir erré dans le financial district désert, on a dîné dans le quartier branché de Bricktown, à côté d’un canal.

Nous sommes repartis le soir même sur la route en direction du Texas. On a trouvé à l’aveuglette un camping perdu au fond d’un parc naturel. Au réveil, le lendemain matin, on s’est aperçu qu’on était dans l’écrin d’un canyon rouge au fond duquel coule une rivière.

C’est là qu’on a découvert la route 66. On l’a empruntée sur une centaine de miles en direction du Texas. Avec une certaine émotion, nous avons dîné jeudi soir en bordure de la fameuse route, surplombés par un coucher de soleil époustouflant.

Le soir même, nous passions dans le Texas ; on a dormi près de la frontière. Cliquez sur vidéo#17 pour visualiser en vitesse rapide notre séjour en Oklahoma.

20 mai 2006 - 16h

Hier, on a un peu "loosé" en allant se perdre à Amarillo, capitale du Texas du nord. Cette ville ne nous a rien offert de très intéressant, hormis le très célèbre Cadillac Ranch. L’oeuvre d’art se présente comme un champ immense labouré mais non cultivé au milieu duquel sont plantées les unes derrière les autres à égale distance 10 cadillac.

On a visité ça sous une chaleur accablante, puis nous sommes partis pour le Palo Duro Canyon, le deuxième plus grand canyon des USA.

C’est un canyon de plus de 1000 pieds de profondeur qui s’étend sur 130 miles. Cet espace naturel regorge d’animaux sauvages.

On a passé la nuit là, tout au fond du canyon. Hier soir, comme on se baladait au coucher de soleil, on a vu, tapi sous un rocher rouge, une espèce de gigantesque serpent qui nous a fait rebrousser chemin. Après ça, on a filé doux en marchant bien au milieu de la route.

On a repris la route ce matin en direction du Nouveau Mexique.

A l’instant, nous sommes sur un parking de motel de Santa Rosa (Nouveau Mexique) ; on squatte un peu leur wifi (sous une chaleur de plomb dans Jumbo) pour vous tenir au courant de nos dernières aventures).

Ce soir, on va essayer de trouver un camping près de Santa Rosa.


21 mai 2006 - 16h

Nous étions très excités de passer la frontière du nouveau Mexique. Le paysage a beaucoup changé depuis notre sortie d’Oklahoma City. Les grands espaces américains tant attendus se sont enfin ouverts à nous.

Ici, la végétation est aride et le paysage totalement désertique. Les routes se perdent tout droit dans l’horizon.

Hier soir, nous avons dormi dans un site exceptionnel, un parc naturel à quelques miles de Santa Rosa. On a pu assister au coucher du soleil au bord d’un lac qui repose dans un creux du désert. Après une baignade furtive (eau froide), on a pris pas mal de photos et fait un peu de vidéo.

Bientôt une petite vidéo de tout ça... On a repris la route ce matin en direction de Santa Fe. Nous sommes actuellement en bordure du centre-ville bien au chaud dans un camping tout confort. Après avoir pris le soleil au bord de la piscine (vous ne me croirez pas mais il y avait un américain qui nageait dans cette piscine de 15m de long avec des palmes et des écouteurs pour écouter la radio), on travaille actuellement un peu sur le net ; ce soir on ira visiter le centre historique de Santa Fe.

23 mai 2006 - 22h45

Bon, on a quelques soucis en ce moment avec notre hébergeur de vidéos. On a trois vidéos sur le feu que je n’arrive pas à télécharger.

On vous tient au courant dès que tout ça se débloque.

23 mai 2006 - 23h16

Voici comme promis la vidéo de l’Oklahoma.

Cliquez sur vidéo#17 pour visualiser un petit bout d’Oklahoma.

En espérant que tout marche cette fois-ci...

Vous pouvez visualiser toutes les vidéos précédentes en cliquant ici.

24 mai 2006 - 08h25

Et voici la première vidéo du Nouveau Mexique.

Cliquez sur vidéo#18.

24 mai 2006 - 10h05

Dimanche soir, visite de Santa Fe. Ville de peintres, de sculpteurs et centre important pour les arts et l’artisanat indiens. On n’a pas eu tellement de chance avec cette ville, tout était fermé et les seuls restaurants où l’on voulait aller étaient pleins à craquer.

Le lendemain matin, on a pris la direction du nord, pour rejoindre Taos et les fameux pueblos indiens. La montée vers Taos s’effectue en franchissant différents plateaux. Taos s’étend sur un plateau immense cerné par des montagnes verdoyantes.

On ne s’est pas arrêté à Taos, on a pris la route intitulée "enchanted circle" qui fait une boucle au nord en desservant plusieurs pueblos indiens. Là, on a vu des paysages très impressionnants, notamment un plateau de plus de vingt km de long à plus de 3.300 m d’altitude entièrement recouvert d’herbe verte et jaune ; on a pris quelques photos sous un ciel orageux menaçant.

Comme la nuit commençait sérieusement à tomber, on s’est arrêté à Red River, petite station de ski en forme de ville du western (avec saloons et tout) nichée au creux des montagnes.

L’orage a fini par éclater pour de bon, le ciel s’est ouvert et Jumbo a un peu pris l’eau.

Le lendemain, on a remonté les pistes de ski à pied jusqu’au sommet qui surplombe la station pour avoir une vue d’ensemble des montagnes alentour. Cette petit balade (magnifique) de près de trois heures nous a littéralement achevés. D’autant qu’à l’arrivée, Jumbo nous avait préparé un sale tour : les batteries du living room étaient à plat. Donc plus d’eau ni d’électricité. Sacré Jumbo. A l’heure à j’écris ça, je ne sais toujours pas si la batterie est seulement déchargée ou tout bonnement cassée.

On a donc dû redescendre vers Santa Fe pour retrouver un camping avec électricité : on est revenu là où on était deux jours auparavant...

Vous pouvez néanmoins cliquer sur vidéo#19 pour découvrir un peu plus les paysages du Nouveau Mexique.

On repart aujourd’hui vers Albuquerque, capitale du Nouveau Mexique.

25 mai 2006 - 10h10

Donc Jumbo était en panne d’eau et d’électricité. Après 4h d’enquête et moult appels téléphoniques de tous les côtés, il se trouve qu’il faillait simplement presser un bouton que Clara, dans un excès de zèle hygiénique, avait mis sur off en toilettant Jumbo.

Cliquez sur vidéo#20 pour avoir un parfum des sommets du Nouveau Mexique.

26 mai 2006 - 17h00

Mercredi matin (24 mai), on est reparti de Santa Fe en direction de Albuquerque. Là, on a grimpé sur la montagne qui surplombe la ville (immense, en étendue du moins). Comme toutes les villes de l’Ouest, Albuquerque n’a pas de buildings, ce qui crée une impression d’aération et d’air pur fort agréable.

En fait, on n’a pas grimpé à pied mais en téléphérique, faut quand même pas exagérer avec les balades à plus de 10.000 feet d’altitude.

Cliquez sur vidéo#21 pour vivre une ascension virtuelle des Sandia Mountains.

Visite rapide de la vieille ville d’Albuquerque, puis on repart en direction de la frontière avec l’Arizona.

A quelques miles de la frontière, on a déniché un camping incroyable (un de plus) perché au-dessus d’un lace entouré de canyons rouges, en plein désert du Nouveau Mexique.

Ce matin, avons fait le tour du lac ; à quelques mètres de nous, des crissements continus indiquaient la présence de serpents à sonnette (et non de cigales, comme on l’avait initialement pensé...).

A 1Oh ce matin, on a traversé la frontière de l’Arizona. Nous voici donc dans les terres sèches et brûlantes du Wild West.

On s’est arrêté en bordure de Flagstaff. Demain, à la première lueur du jour, on monte vers le Grand Canyon...


29 mai 2006 - 10h48

La rencontre avec le Grand Canyon est sans doute l’un des moments les plus intenses de ce voyage.

Vendredi matin (27 mai), on s’est levé aux aurores pour arriver le plus tôt possible au Canyon. La route était magnifique et laissait présager la splendeur du site : plateaux immenses, dunes de sable et de roches tachetées de buissons verts, collines soudaines et déjà, ça et là, d’énormes crevasses découvrant l’intérieur du sol sur plusieurs centaines de mètres de profondeur.

On est arrivé à Desert View (l’un des points de vue du Canyon) vers 09h00. On a garé Jumbo, on s’est approché du bord et là... impression indescriptible.

Sur une vingtaine de km de large et plus de 250 km de long, le sol se dérobe de façon abrupte. A l’intérieur même du Canyon, plusieurs crevasses d’un mile de profondeur (1,6 km) se rejoignent et serpentent autour d’amas rocheux dont les parois révèlent des dizaines de couches sédimentaires, toutes d’une couleur distincte.

On a parcouru tout le chemin de crête accessible à pied, sans jamais se lasser de ce paysage unique.

Le soir, on a assisté au coucher de soleil (19h36). Malheureusement, plusieurs nuages ont au dernier moment caché les rayons rouges et oranges, ce qui ne nous a pas permis de voir le Canyon sous ses couleurs les plus impressionnantes. C’était tout de même émouvant de voir plusieurs centaines de personnes réunies au point le plus avancé du bord (Hopi Point) pour assister au sunset.

Le lendemain, réveil à 04h15 pour s’offrir le lever du soleil. On a juste eu le temps de sauter du bus qui nous amenait au Canyon et de courir comme des dératés : le soleil est apparu à 05h16 pile. Là encore, quelques nuages ont un peu gâché la fête, au plus grand dam des photographes matinaux venus voir le spectacle.

Après ça, on s’est baladé à nouveau sur le chemin de crête jusqu’à 10h. Et puis on est reparti vers l’ouest, avec un pincement au coeur, tristes de laisser derrière nous un endroit aussi magique (Clara était inconsolable).

Cliquez sur vidéo#22 pour vivre un peu bout de cette expérience unique.

On a repris la route 66 pour Kingman, où l’on s’est arrêté pour passer la nuit.

29 mai 2006 - 18h03

A Kingman, on a quitté pour de bon l’autoroute 40 (que l’on aura suivie depuis la Virginie). On est monté dans le nord en direction de Las Vegas.

Plaines désertiques, routes linéaires, montagnes sombres et dentellées. Ce paysage, on a l’impression de l’avoir déjà vu en photo ou au cinéma. Sur la route, on a rencontré la famille Werbrouck, des belges fort sympathiques qui revenaient de Las Vegas.

On arrive à Hoover Dam, l’un des plus grands barrages des USA (avec le béton duquel on aurait pu, paraît-il, construire une autoroute jusqu’à NY). Les eaux du Lac Meade (créé artificiellement grâce au barrage) sont d’un bleu intense qui contraste avec les couleurs arides des montagnes environnantes.

Arrivée à Las Vegas vers 17h30. On parque Jumbo non sans mal sur le parking d’un grand hôtel (où l’on passera la nuit en essayant de ne pas se faire repérer par les vigiles).

Les Vegas est conforme à l’image qu’on en avait, peut-être plus démesurée encore. Chaque hôtel recrée un univers (Paris, New York, Luxor, les châteaux médiévaux, etc...). Au rez-de-chaussée ou en sous-sol, des casinos immenses tournent 24h/24h. Les gens jouent toute la nuite avec frénésie : autour des tables et des machines, des restaurants et des bars servent en continu ; des groupes (de musique assez ringarde) se produisent sur des scènes géantes ; la musique se mélange aux gloussements des bandits manchots dans un brouhaha indescriptible.

Le premier soir, on a trouvé au dernier moment des billets à prix réduit pour un concert de Madonna (the "Confession Tour"). Elle se produisait dans la salle d’un hôtel, laquelle était au moins aussi grande que Bercy. Show classique qui relève plus du cirque et de la danse que du rock. Il faut quand même saluer la performance sportive de la chanteuse (malgré quelques play-backs...). D’ailleurs, on est ressorti de là épuisés ; il faut dire qu’on s’était levé le matin très très tôt.

31 mai 2006 - 08h00

Hier, on a déambulé d’hôtel en hôtel.

Visite de l’hôtel Mirage d’abord, et de son volcan en éruption (qui n’a malheureusement pas « éruptionné » pour nous). Visite de l’hôtel Flamingo (et de sa piscine incroyable) et, surtout, du somptueux Venetian. Dans ce dernier, vous pouvez trouver : la place St Marc, le Pont des Soupirs, des canaux vénitiens, des gondoles avec gondoliers chantants, des rues vénitiennes entièrement reconstituées sous un ciel bleu béton, des spectacles de rue (avec chanteurs d’opéra, danseurs, échassiers, etc...) et bien sûr un casino, des boutiques de luxe et des chambres pour dormir.

Donc si vous voulez visiter Paris, New York, Venise et Luxor dans la même journée, tout en perdant un maximum d’argent, il suffit de venir à Las Vegas.

Sur le bord d’un canal à gondoles, Clara a donné la réplique à l’un des gondoliers (qui braillait tout son souffle), ce qui a suscité applaudissements et enthousiasme auprès des cohortes de touristes (et du gondolier).

Cliquez sur vidéo#23 pour un avant (ou après)-goût de Vegas.

Après avoir misé un dollar dans une machine à sous du Venetian, et après avoir perdu notre dollar, on est reparti de Las Vegas vers 16h en direction de la Vallée de la Mort. Une fois passée l’autoroute qui ceinture Las Vegas, c’est le désert absolu.

On est arrivé à Zabriski Point (l’une des entrées de la Death Valley) vers 18h30. Les couleurs chatoyantes du soleil commençaient à recouvrir les dunes de rochers et de sables de la vallée. On a assisté ensuite au coucher de soleil (sous une chaleur accablante) depuis la piscine d’un des rares hôtels de la Vallée de la Mort, piscine que l’on a pu squatter librement (étant pour ainsi dire les seuls dedans), bien que n’étant pas clients de l’hôtel.

Avons passé la nuit dans le camping d’une oasis (Furnace Creek).

Aujourd’hui, on va traverser la Vallée de la Mort. Espérons que Jumbo survivra.

01 juin 2006 - 18h30

On s’est installé dans le hall d’un aéroport situé à quelques dizaines de miles de Los Angeles.

Hier matin, lever 06h pour attraper les premiers rayons sur la Vallée de la Mort. On est d’abord parti en direction de Bad Water, source d’eau très salée située en bordure d’une mer de sel, à 90 m en dessous du niveau de la mer. Après avoir marché sous plus de 45°C, on s’est retranché dans la piscine du fameux hôtel où l’on avait déjà été la veille.

On a ensuite repris la route vers l’ouest et traversé la Death Valley dans le sens de la largeur. Jumbo a bien souffert toutes les larmes de son moteur vu les dénivelés qu’on lui a fait subir, juste avant de quitter la Vallée.

Comme on était en train de traverser l’un des innombrables plateaux qui surplombent la Vallée de la Mort, tout d’un coup on a aperçu la Sierra Nevada (qui culmine à près de 4800m).

On a ensuite beaucoup roulé le long de la Sierra Nevada, pour finir, épuisés, dans un camping du fond de la Californie.

On repart à l’instant vers le nord pour aller visiter les séquoias géants (comme dans la chanson...).

03 juin 2006 - 22h30

Jeudi soir, on est bel et bien partis pour aller voir les séquoias. Cela représentait un détour de quelques trois cents miles (480 km). On s’est fait surprendre par la nuit. On a donc eu un peu de mal pour trouver un endroit pour dormir ; on a passé la nuit sur un parking derrière une boîte de nuit.

Le lendemain, on est monté vers le Giant Sequoias National Park. A l’entrée, déception : Jumbo était gros pour qu’on puisse monter vers la forêt de séquoias. Après avoir longuement hésité à repartir, on a laissé Jumbo à l’entrée du parc. On a finalement opté pour le stop. Les américains ne semblaient pas vouloir nous prendre ; c’est un jeune couple britannique qui s’est arrêté pour nous faire monter. Ils nous ont raconté leur voyage à eux : un tour du monde en 365 jours de l’Asie jusqu’à Vancouver.

Les séquoias, c’est comme le Grand canyon : on a beau les avoir vus mille fois en photo, les approcher en vrai reste très impressionnant. Ces arbres peuvent mesurer jusqu’à 100 m et peser deux fois le poids d’un gros airbus ; leur écorce, très épaisse et spongieuse, est d’un brun presque rouge. On a mangé là, à l’ombre des séquoias géants, (presque) comme dans la chanson.

On est ensuite redescendu en stop. C’est une ranger du park qui nous a pris ; elle s’est révélée être très furieuse contre Mr G. W. Bush qui veut, paraît-il, privatiser les parcs nationaux pour renflouer les caisses de l’Etat fédéral. Sacré Georges debeliou.

On a roulé plus de quatre heures en direction de la côte. Et puis, tout d’un coup, alors que Clara était en train de stabilobosser notre itinéraire sur la carte, au sommet d’une colline, on a aperçu l’Océan Pacifique. On était fous de joie... après plus de 7.460 km... 25 campings... 32 jours... 1800 photos...

Cliquez sur vidéo#25 pour voir l’océan.

On est immédiatement descendus sur la plage la plus proche, à Cambria, pour goûter l’air marin enveloppé de nuages de brumes. Le soleil commençait à se coucher. On a couru sur la plage (comme dans la chanson). Notre fatigue de la journée s’est dissipée d’un seul coup. Tous les campings de la côte étant pleins jusqu’à Monterey, on a parqué Jumbo sur le bord de la route côtière et on a dormi là, en toute illégalité, à côté de l’océan.

04 juin 2006 - 07h52

Voici avec un peu de retard la vidéo de la Vallée de la Mort : cliquez vidéo#24.

Pour une meilleur visibilité des vidéos, n’hésitez pas à cliquer sur le petit rectangle en bas à gauche de l’écran (à côté de "Size")pour réduire la taille de ce dernier.

04 juin 2006 - 08h15

Ca y est, nous sommes à Carmel.

On est un peu perdus dans le coin, car c’est difficile de trimbaler Jumbo dans cette ville où toutes les rues sont étroites... Carmel est, de plus, beaucoup plus grand et étendu que ce que l’on imaginait. Retrouver le cowboy dans ces conditions ne sera pas une mince affaire.

Carmel est une ville sympathique mais ultra friquée, probablement pire que Monte Carlo. Le parking : 10 doll les 2 heures.

Aujourd’hui, on a décidé de consacrer la journée à la recherche de Clint Eastwood. Un fan nous a dit qu’il avait déménagé et n’habitait plus à Carmel... Tout ça est de très bon augure...

On ne se décourage pourtant pas... On vous tient au courant de notre enquête. Si vous avez des nouvelles fraîches, n’hésitez pas à nous les communiquer...

04 juin 2006 - 16h40

Ce matin, après avoir travaillé plus de cinq heures sur l’ordinateur (en s’arrachant les cheveux avec une connection wifi plus que capricieuse), on a pris la direction de la plage de Carmel.

Au passage, on s’est présenté au Tehama Golf, propriété de Clint Eastwood. C’est un golf privé auquel n’ont accès que les membres du Country Club du même nom. A l’entrée, un type de la sécurité pas aimable du tout, mais alors pas du tout du tout, a commencé par nous dire qu’il n’avait que 2 secondes à nous accorder. On lui a expliqué l’affaire en 4 secondes et puis on s’en est retourné après qu’il nous ait éconduit.

Arrivés à la plage, on a littéralement glandé pendant quatre heures. A chaque passage d’un type grisonnant on zoomait avec la caméra pour voir si c’était pas le Cowboy. Sur la Carmel Beach, on a vu : beaucoup de chiens, deux jeunes qui se promenaient avec un boa autour du cou, un cavalier qui galopait à côté des surfeurs, des surfeurs en pleine compétition, un golf et finalement du brouillard.

En rentrant de la plage, on a décidé d’aller voir du côté du restaurant de Clint Eastwood (le Hog’s breath). Le resto en question ne lui appartient plus ; encore une piste en moins. On a néanmoins discuté avec la gérante du magasin qui abrite la radio KRML (popularisée grâce au film « Play misty for me » de Clint Eastwood). Celle-ci, fort aimable, nous a donné le numéro d’un type qui connaît CE et nous a dit d’aller voir du côté de Mission Ranch.

Sommes immédiatement partis pour Mission Ranch.

04 juin 2006 - 20h00

A Mission Ranch, on a décidé de prendre une chambre pour la nuit (ne pouvant pas camper de manière sauvage à Carmel). C’est l’un des rares endroits de la petite ville où le Cowboy apparaît régulièrement. Le Ranch (préservé dans l’état où il était en 1850) comprend un piano-bar où se produisent des artistes de jazz, notamment Gellady, l’un des compositeurs des films d’Eastwood.

Entre temps, j’ai appelé le contact que la gérante de la radio KRML m’a donné. Il s’agit de l’ancien propriétaire de la radio. Il connaît Clint Eastwood mais n’est pas un intime. Il ne peut donc rien faire concrètement pour nous. Il me suggère cependant de parler au manager du Mission Ranch.

Manque de chance, le manager du Ranch est en vacances dans l’Arizona.

Notre dernière cartouche : passer la soirée au bar du Ranch en espérant une venue du Cowboy.

Cliquez sur vidéo#26.

05 juin 2006 - 15h15

Hier soir, Clara de la fenêtre de la chambre surveillait les allées et venues des voitures. Pendant ce temps, j’étais dans le bar à attendre une apparition miraculeuse.

Au bar, ambiance troisième âge upper class. Une pianiste de jazz invitait de temps à autre des gens du bar à chanter, tous aussi âgés les uns que les autres, tout ça dans un brouhaha tel qu’on entendait pas grand chose. Ca nous a coupé l’envie d’aller jouer.

Au final, rien. Clint n’est pas venu.

Ce matin j’ai appelé le Country Club du Golf. Le type que j’ai eu au tel m’a immédiatement transféré sur la boîte vocale de l’agent de Clint Eastwood. Bon, là, petit stress : j’avais à peine deux minutes pour raconter toute l’histoire de manière intelligible et surtout convaincre le gars qu’il me rappelle.

A l’heure où ces lignes sont uploadées, toujours pas d’appel. Mais, on ne désespère pas... On attend encore un peu ; on va peut-être rencontrer à Carmel l’ancien propriétaire de la radio KRML que j’ai appelé hier ; il est allé sur le site www.anabase.fr qu’il a beaucoup aimé. On doit rendre Jumbo demain à San Francisco. Avant, on va tenter une dernière virée dans Carmel.

On vous tient au courant.

07 juin 2006 - 10h00

Donc toujours point de Clint Eastwood.

Lundi, j’ai rappelé son agent. Cette fois-ci j’avais son numéro de portable. Le gars était assez speed et m’a immédiatement mis en attente et m’a fait poireauter. Je lui ai expliqué toute l’histoire ; il m’a coupé net et m’a dit : « vous voulez voir Clint Eastwood, ce qui est magnifique, appelez donc ce numéro ». Il m’a donné un numéro qui malheureusement s’est révélé être celui d’une société du Utah... Comme il fallait que l’on rende Jumbo hier, on est parti en direction de San Francisco le soir même.

On a passé la nuit de lundi à mardi au bord d’une plage magnifique, en dessous de Santa Cruz. On a beaucoup chanté et hurlé sur la plage, puis on est allé dormir.

Mardi, on a roulé vers San Francisco. On a remis Jumbo dans sa jungle(tristesse...) et on s’est dirigé vers le downtown de San Francisco.

On vous tient informés de la suite des événements...

Cliquez sur vidéo#27.

08 juin 2006 - 18h45

On a immédiatement adopté San Francisco. Tout le monde aime San Francisco, nous a dit une américaine. C’est bien vrai.

Le premier jour (hier, mercredi), on a pris le tram qui monte vers Hyde et Fisherman’s Wharf. Là, on a pris de vélos et on est parti en direction du Golden Gate. Sur le pont, quelques voitures s’étaient arrêtées sur le côté droit, ce qui paraissait étrange. On s’est approché, une jeune femme était assis sur l’arrête du pont, les jambes dans le vides, les cheveux au vent, elle ne se tenait même pas au bord. Manifestement, elle voulait sauter. La hauteur du pont est de 80 mètres.

On est resté là, à quelques mètres, pendant plus d’une heure. On n’arrivait pas à partir sans connaître le dénouement. La police est arrivée... Après de longues discussions, ils ont récupéré la jeune femme... Elle a longuement embrassé ses "sauveteurs" ; nous on est reparti, soulagés.

On a traversé le pont et on a filé du côté de Sausalito. Magnifique petite ville balnéaire aux allures méditerranéennes. De là, la vue sur San Francisco est imprenable. On a ensuite pris le bateau pour revenir vers le downtown.

Aujourd’hui, on est allé à Chinatown faire quelques photos. On est monté sur les collines de San Francisco en tram ; et ce soir on va voir le coucher de soleil aux Twin Peaks, les collines les plus élevées de la ville.

On se sent bien ici. On va sûrement rester quelques semaines de plus... Blague. On voudrait bien, pourtant. On a été voir du côté des collines environnantes, les maisons sont splendides, les rues sont calmes, les climat est clément,...

Demain, on va aller explorer du côté des surfeurs, sur Ocean Beach, la plage qui borde tout l’ouest de la ville.

10 juin 2006 - 09h50

Cliquez sur vidéo#28 pour apercevoir le Golden Gate.

Hier, on est allé voir l’océan sur Ocean Beach. Tout le coin ouest de San Francisco est assez sauvage, probablement en raison du vent et de la brume (the famous fog). Une partie de la contestation hippie a trouvé son siège dans ce coin de la ville.

On a ensuite sillonné le downtown en tram, en prenant toutes les lignes aller-retour, rien que pour le plaisir. On a gravi des collines pour voir la ville de haut, on est redescendu dans les ombres du Financial District, on a grimpé sur la très smart Nob Hill (avec ses hôtels de luxe gigantesques), on a déambulé dans le quartier chinois, flâné dans le quartier italien (très animé).

C’est bientôt la fin du voyage. A l’instant, on part visiter le San Francisco museum of modern art.

A bientôt pour la suite...

12 juin 2006 - 13h18

Cliquez sur vidéo#29 pour une visite en vitesse accélérée de San Francisco.

13 juin 2006 - 21h31

Dimanche matin, on a plié nos bagages et on a filé au musée d’art moderne de San Francisco. Ce musée flambant neuf comprend une belle collection d’œuvres de peintres nord et sud américains (Diego Rivera, Frida Kalho, Pollock, Jasper, Matisse, etc...), une exposition consacrée au design et quelques belles collections de photos (notamment de Robert Frank).

Nous avons déjeuné là et nous sommes retournés à l’hôtel chercher nos bagages. Après fouilles habituelles (incluant enlevage de chaussure - ce qui n’est pas aisé quand on porte des bottes de cowboy), on a décollé vers 16h30 pour 9h50 de vol. Entre le visionnage de films américains (spectaculaires de non-sens et d’absurdité) et les repas, on a eu le temps de jeter un œil par le hublot : on a pu voir les glaces du nord du Canada et surtout la banquise du Groënland. On a suivi le soleil par la route du pôle nord, ce qui fait que l’on n’a pas vu la nuit pendant plus de 36 heures.

Arrivée à Paris à 11h30. Notre voyage s’est terminé dans un hall de Roissy. On était tristes et fatigués, mais content tout de même de rentrer après ces semaines d’itinérance.

Cliquez sur vidéo#30.

13 juin 2006 - 08h15

Voici comme promis une vidéo sur la route 66, à laquelle on s’est forcément attaché. Cliquez sur vidéo#31.

On a suivi la route 66 d’Oklahoma City (Oklahoma) jusqu’à Kingman (Arizona). Souvent magnifique, parfois en déshérence totale, cette route, qui date des années 30, a marqué nos esprits comme elle a marqué son époque.
Aujourd’hui, cette route a été détrônée par sa voisine plus performante, l’interstate 40. Certains états semblent néanmoins vouloir en préserver la mémoire par le biais de musées.

Pour nous, les plus beaux tronçons de la route 66 ont peut-être été ceux du Nouveau Mexique.

Le site dédié du Voyage

Le site officiel d’ANABASE

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