Allez parlons encore un peu de Football !

Allez parlons encore un peu de Football !

Oui je l’affirme haut et fort : le parisianisme de la team Vignale ne passera pas par moi ! Le père Frédéric et ses manchots qui n’ont jamais vu briller sur une pelouse luisante l’astre sphéroïdale que représente un ballon, propulsé dans une cage aux poteaux rond (souvenez vous du traumatisme de 1976)... ce cinéaste éclairé, cet artiste grandiloquent et sa compagnie d’anti-foot qui s’amusent à chipoter sur les bienfaits d’un esprit saint dans un corsage... !

Moi qui ai parcouru de long en large dans ma jeunesse les France-Football dans le bassin minier du nord de la France et qui suis licencié depuis quelques années avec les formes d’Hermine de Clermontonnerre (donc je connais le coté court et le coté jardin du terrain, le terril et ses dénivelés, les coups de grisous et la croupe de Tonnerre : bref je suis multistandards), je peux affirmer haut et fort que la vulgarité de l’intellectuel de Gauche qui ne souhaite pas mouiller son short parce qu’il est petit, non musclé et incapable de comprendre un hors-jeu est aussi impardonnable que celle de ces foutus repris de justesse du tuning qui s’écrasent mollement sur leurs canapés le dimanche matin devant Téléfoot.

Alors dans ces conditions, j’annonce gravement et solennellement qu’il m’est impossible de communiquer avec les premiers qui me traitent de beauf et impossible de hurler avec les autres qui me traitent de rationaliste du 442 ; donc en frondeur individuel je vais faire quelques annonces qui vont changer la face du sport le plus populaire du monde ! Sport qui je le rappelle est universel et sans ostracisme quelconque à partir du moment où vous avez deux jambes et une tête sur un buste.

Donc voilà mon Clearstream à moi : je déballe tout, je donne mon avis contre l’avis populaire. Je commence : L’Equipe en 1998 à eu raison de faire une campagne anti-Jacquet ! Déjà il parle mal et ses successeurs se sont fortement inspirés de ses malversations verbales pour le dépasser (Santini et Lemerre étaient des tribuns hors du communs) mais surtout, gagner la coupe du monde 98 a été possible grâce à un grand concours de circonstances favorables.

Oui, l’équipe de France a eu de la chatte (comme me le disait Hermine en enfilant son manteau), sans attaquants, sans Platini, elle a remporté le trophée en optant pour la stratégie du petit bras : on passe au tir au but, on passe en prolongation, on évite les grosses nations, on fait confiance à un défenseur aux pieds carrés pour nous qualifier en finale et en finale on s’aperçoit que le Brésil a perdu son short et sa manière de jouer dans le vestiaire et que Ronaldo est spasmophile devant 80 000 personnes.

Après bien sûr, à force d’auto-persuasion et de liesse nationale communicative, on marche sur l’eau pendant deux ans. Un petit miracle dont les scientifiques n’ont pas encore mesuré la teneur. Là c’est le grand bal du n’importe qui, n’importe où : c’est but quand même.

Seulement voilà, très rapidement on retrouve nos qualités cocardières : défaites au premier tour, grande gueule et petit zizi, deux étoiles de maréchal sur panneau publicitaire qu’on dégrade en voleur après le ridicule de 2002 et déballonnage collectif de l’ensemble du personnel plus occupé à surfer sur les vagues de Saint-Trop’ que de trouver un moyen de faire rentrer le ballon au fond des filets.

Sinon j’en arrive au cas : Zidane !Certes c’est un grand joueur qui sort un peu du rang des centres de formations où les garçons sont calibrés comme les poules à pondre des œufs, mais il ne sera jamais (et maintenant c’est un peu tard pour qu’il le soit : il lui reste deux matchs avant la retraite) un artiste ; artistes comme le furent Maradona, Pelé et bien sur Platoche.

Jamais il ne fera basculer un match à lui tout seul. T’auras beau tout gagner Zinedine, tu n’auras pas le bide paillard, les chaussettes grunge en bas du mollet et tu ne seras pas le copain de colonie comme Michel ! Tu ne seras pas toxico comme Diego et toi, ta main, elle sert à serrer celle de Sarkozy.

Platini-Zidane : le génie contre le rationalisme du foot moderne. Déjà Zizou tu as un surnom de dame pipi alors que Platoche ça tape ! Après, tu te coupes les cheveux comme un moine alors que Michel lui il les laissait flotter au vent. Platini marquait les matchs de son empreinte, toi tu es un phénomène de société sans saveur, l’arabe que l’extrême droite voudrait avoir dans ses rangs vu que tu parles pas, que tu sers la main à n’importe qui sans te soucier des conséquences.

Platini c’était l’effort de la loose attitude, même quand il pouvait gagner il perdait parce qu’on a toujours préféré les beautiful looser aux magnifiques vainqueurs dans ton genre. Enfin Platoche il était partenaire avec « Tang » la boisson des champions, alors que toi tu es contractuellement attaché à « Orange », « SFR », « Canal + ».

Je reviendrai très prochainement sur le match France-Suisse ou l’inaptitude française à tirer de loin, le manque d’originalité des courses des attaquants, la complète inaptitude à marquer des buts (alors que nous avons deux des plus grands attaquants de classe mondiale qui, l’un ne sait plus faire grand-chose, et l’autre vient de scorer contre la Chine alors qu’en 2005 son compteur était resté vierge), la facilité par contre à se chercher des excuses (la chaleur de 17 h à Berlin est-elle plus insupportable que celle de Madrid ou de Turin ?) jusqu’à dire qu’en après-midi le ballon roule moins bien car il n’y a pas de rosé ce qui expliquerait la faiblesse de nos actions.

Tous ceux qui s’imaginent que la France va gagner la Coupe du Monde sont totalement manipulés et incapables de voir les déficiences de notre équipe nationale. Et moi, je suis content qu’un journal web qui se la pète anti-foot voie son lectorat se projeter sur les premières pages qui causent du ballon rond, même en disant tout et n’importe quoi comme je le fais.

Le cul, les jeux du cirque, voilà ce qui fait tourner le monde ! La politique, la culture, on s’en foot !

photo : frédéric vignale

photo : frédéric vignale