Parlons du Foot et des Bleus et puis après n’en parlons plus !

Parlons du Foot et des Bleus et puis après n'en parlons plus !

Raymond Domenech aurait-il décidé de donner à l’Equipe de France une petite chance de passer le premier tour de la formidable Coupe du Monde Fifa 2006 ?

Depuis sa prise de fonction, le maître à déjouer du football français lançait ses troupes dans des organisations biscornues, dans des principes de jeux grotesques. Mais depuis l’échéance allemande connue et la crainte d’être ridicule en poule, il semble changer son fusil d’épaule et ne se dégonfle plus : à croire que le ballon tournerait enfin rond dans sa tête.

Bien sûr, le rendez-vous sportif de ce soir permettra d’étalonner les forces en présence mais dores et déjà, sur le papier, l’équipe du professeur Raymond (qui en conférence de presse prend les journalistes pour des cons et rend une copie peu flatteuse car prétentieuse) a de la gueule.

Reconnaissons lui au moins la présence d’esprit d’avoir remplacé William Gallas, qui traînait sa peine sur le coté gauche des bleus dans une charnière centrale robuste (même si c’était une évidence de café de commerce), mais aussi d’avoir économisé un Sylvain Wiltord toujours déterminant, qui pourrait bien être la révélation de ce Mondial.

Sa politique du 4-2-3-1 permet donc à Vieira de se replacer dans un rôle de rabatteur qui lui convient mieux qu’une position excentrée sur le coté droit ; il décharge ainsi le vieux Zidane d’une tâche défensive qu’il n’aurait pu assumer (déjà qu’on doute qu’il puisse assumer une fonction offensive). Le fait de tout jouer pour Henry, grand attaquant rapide qui a besoin de vitesse d’ensemble pour s’exprimer individuellement, ne peut être réalisé qu’avec deux ailiers de débordements qui ont la grinta et savent mouiller le maillot.

Malouda qui soigne ses hémorroïdes au vestiaire laissera donc le champ libre à la nouvelle perle anticonformiste du football français : Franck Ribery. Excellent dans son rôle de joker pour déboulonner l’impassibilité des adversaires, espérons que le petit gars de Boulogne sur Mer puisse tenir 90 minutes et enflammer le poulailler bien terne des coqs français.

Bref : si Zidane se blesse rapidement dans le tournoi, si Scarface revêt le costume de sauveur et enfin si Govou, Dhorasso, Boumsong, Givet, Diarra, Saha ne jouent pas une minute sauf dans les parties de coiffeurs, la France aura peut être la possibilité de renouveler ses partenariats publicitaires et nous gaver d’Orange.

Oh merde, finalement espérons qu’elle perde.