Les oreilles percées d’Eric Gilberh

Les oreilles percées d'Eric Gilberh

Dynamique, sonore et légère l’écriture d’Eric Gilberh est une pure ingéniosité et on se plaît à parcourir les nouvelles du premier recueil "Les Perce-Oreilles" de ce jeune auteur.

Balade au travers d’aventures enfantines ou adolescentes,la lecture de ces Perce-Oreilles est passionnante et on ne peut se détacher de ces lignes et de ce style si particulier qui hypnotise le lecteur.

Une ambiance, un ton, du talent, la marque Eric Gilberh vient d’être déposée !

A dévorer !

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1- Cinq mots commençant par G vous définissant bien ?

Glouton. Gag. Galipette. Grinçant. Gymnopédie.

2- Pourquoi écrire ?

Parce que je ne sais ni dessiner ni chanter et que le mime c’est dépassé. Aussi - un peu - parce que j’aime ça.
Non, j’écris parce que j’adore ça et que c’est ce que je fais de mieux (c’est dire).

3- Quel est votre mot préféré ?

Houspiller. Le meilleur roman du monde ne peut absolument pas se passer de la présence du mot « houspiller ». C’est prouvé scientifiquement.
Houspiller sinon rien.

4- Quel est le mot que vous ne pourrez jamais écrire ?

Aucun.
À part peut-être des mots de la trempe de « huitroplouf » ou de « plafermiton » - qui ne veulent rien dire. Cela dit, on peut quand même les écrire, si on en a besoin.
Réponse à la question n°4 : Aucun. Définitivement.

5- Votre écriture est très dynamique et d’une certaine manière très sonore. Vous jouez avec les Ôôôôôô, Ouiiiiiiiiiiii, les hips, hips, hips, les broufff, les clim bam boum paf zap ta la la, ... Pourquoi avez-vous besoin d’introduire de telles sonorités et un tel dynamisme dans votre écriture ?

Quelque part, les onomatopées sont venues naturellement. À force d’écrire. Souvent parce que le bruit d’une trompette fait tôntôntôn ou qu’une porte qui ferme fait blam ! Ça donne du rythme, une espèce d’atmosphère bd. Ça rend moins sérieux. Voilà. Je crois que c’est pour ça, mais je ne suis pas très sûr...

Et puis, je ne crois pas qu’une utilisation répétée des onomatopées dans la « littérature », ça soit très fréquent... Mais je me trompe peut-être... Une méthode à breveter ?...

Pour le dynamisme, ça doit venir des écrivains que j’aime. Ceux qui m’ont donné envie de tenter ma chance. Fante, pour n’en citer qu’un. Un grand type à lire. Leur écriture était enlevée, vivante. Ça m’a contaminé. Ça m’a donné envie de montrer mes protagonistes faire ci ou ça. Tomber, manger, nager, râler... Qu’on les voit comme on voit Chaplin visser des boulons.

6- Pouvez-vous nous faire part de la genèse d’une des nouvelles de « Perce-Oreilles » ?

J’oublie très vite mes nouvelles ; le contexte de rédaction, le point de départ. Une fois écrites, je tourne la page et passe à autre chose. Il m’arrive souvent de retrouver un texte dans un tiroir et de me dire tiens, c’est toi qui as écrit ça ? Retracer la genèse d’une nouvelle, c’est comme de l’archéologie et je ne suis pas vraiment spécialiste en ce domaine...

Dans les PO, il y a deux types de nouvelles. Celles qui ont un fond de vécu (passé à la moulinette quand même ; pas d’autofiction à la noix), genre Pas très bricoleur, et les autres : celles ou l’imagination est aux commandes. Je ne sais pas d’où elles viennent. Aucune idée. La Fanfare, par exemple.

7- Qu’est-ce qui vous a séduit chez les Editions Liroli ? L’éditrice ?

Exactement, c’est l’éditrice qui m’a séduit !

Et ce n’est pas une blague. On s’est vite entendus. Même envie de travail bien fait, une sensibilité assez proche, ce genre de choses... C’est important, les relations humaines. Que du bonheur pour le moment.

8- Quel est le cd qui tourne actuellement sur votre platine ?

Il y en a trois : Song for the Deaf de QOTSA, le premier album de Down et Le fond et la forme de Lofofora. Trois bombes.

Une chose sûre : impossible d’écrire sans musique (comme impossible de vivre sans musique).

9- De quoi sera fait votre prochain roman ?

1/3 de papier, 1/3 d’encre et 1/3 d’histoires.

10- Par quoi souhaiteriez-vous terminer votre E-terview ?

Par remercier tous les gens que je ne remercie pas assez souvent : mon père et ma mère, d’abord. Isabel, mon Éditrice, et sa chouette famille (ils font un boulot extra), ensuite - et, finalement, faire un gros bisou à mon Aurélia. (Profitons-en : personne ne nous regarde...)

Les Perce-Oreilles, d’Eric Gilberh

Parution : février 2006

Format : 14,7 x 19,7 cm - 144 pages

ISBN 2-9521846-4-X

14 Euros.