Si l’on excepte les couleurs, la filmographie, le rythme de l’ensemble, il reste quoi ? les acteurs ? l’histoire ? l’humour ? la réflexion ? le paysage des SDF ? Oui, tout ça, et beaucoup de bons sentiments mais ça tombe bien : les bons sentiments, j’adore !

J’avoue qu’il manquerait presque un peu de sexe, de sang tout ça (en fait ce n’est pas vrai, je n’aime pas le sang).

Dans ce film, la violence, celle physique est toujours drôle car faussement exagérée, et la violence, l’autre, qu’on se prend dans la tronche, assis tranquillement sur son fauteuil à papouiller la cuisse de son voisin ou sa voisine, est présente aussi... Laquelle ? Ben quand un flic dit à Dupontel (alors SDF déguisé en flic) : "J’ai honte de faire ça pour 1500€ par mois" et que l’autre répond "1500 euros, ah ouais, quand même" avec l’air de penser qu’à ce prix là, on doit quand même pouvoir manger et peut-être même, se chauffer... et qu’on se dit qu’on a payé sa place de ciné à 10 euros que ça veut dire qu’on est des sacrés privilégiés.

Alors le film... une crise de bonne conscience à 10 euros ? Peut-être, un bon moment en tous les cas, une belle histoire d’amour entre le héro et une ancienne actrice porno à la recherche de sa fille Coquelicot, beaucoup d’humour, beaucoup de réalisme servi par une esthétique de bande dessinée. Des acteurs tous excellents et des rôles aux petits oignons, des personnages qui prennent corps à mesure qu’on les voit vivre.

Un film qui en fait trop et nous en montre à peine assez dénonçant lui-même ses propres travers. Un ovni.

Allez, ouste, filez voir "Enfermés dehors"... Tous ses SDF qui aimeraient bien changer de place avec vous, dans toutes les bonnes salles et sûrement en DVD bientôt.

"Enfermés dehors" avec Albert Dupontel, en salles

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