Interview : Bruno Beausir aka Doc’ Gynéco

Interview : Bruno Beausir aka Doc' Gynéco

Pourquoi le cacher, dans notre Journal, nous aimons le Doc’ depuis "Première consultation" l’album qui le sacralisa tendre voyou sexy au talent insolent et à la nonchalence chronique. Nous sommes très heureux que la promo de son dernier Opus passe par chez nous par l’entremise experte de la plus dégourdie de nos chroniqueuses de charme ; j’ai nommé" l’impudique Cali Rise. Un Doc cent pour cent nature.

Bruno, bonjour... On se tutoie ou on se vouvoie ?

... Tutoie-moi, à condition que l’on se revoie après...

Rires. D’accord...

Est-ce pour que l’on sache que tu es un travailleur acharné que tu sors deux albums et un livre ?

Oui, c’est aussi une des raisons qui m’a motivé mais aussi... je tiens à ce que l’on sache que j’aime travailler. J’adore avoir des écrits de qualités, des chansons... les meilleures chansons... C’est purement pour moi plus facile d’avoir différentes chansons...quand on voit ce qui est numéro 1 au Top.

A travers « Le 3ième homme », « Donne-moi un SMIC », « Eolienne » ou encore « Gynéco a dit » et « Nos larmes » tu tiens un discours politique. Est-ce un désir d’ouvrir les yeux de ceux qui t’écoutent ?

Puisqu’en Amérique, il arrive aux gens connus d’être nommés gouverneur ou parfois président, puisqu’on a des humoristes comme Coluche en France qui se sont présentés aux présidentielles, puisqu’on s’est rendu compte que les artistes peuvent avoir de l’influence à certains moments, qu’ils peuvent faire parvenir des dons quand il y a un tsunami, on sent bien que le public ou les gens en général aiment le discours des artistes et aussi leurs idées politiques. Quand il s’agit d’avis politique, ils se disent « oh c’est chouette, il doit être plus créatif »... donc... forcément maintenant, l’artiste qui turne voudra faire un peu de politique... Il dira aux gens pour qui il va voter.

On te découvre plus chanteur et même rockeur. Je pense notamment à cette reprise de Noir Désir « L’homme pressé ». Es-tu plus libre de tes mouvements depuis que tu as changé de distributeur ?

Oui, plus libre parce qu’avant j’étais dans la grosse machine. La grosse machine faut que tu fasses carrière, elle produit tes disques, que tu sortes au fur et que tu vendes beaucoup. Ou encore plus libre... Avec ce qu’on a en R’n’B ou ce qu’on a en rap, c’est sûr que dans les mois ou les semaines à venir, un bon groupe de pop ou de rock va arriver... Il faut être au fait... Donc à mon avis, le rap et le R’n’B là, c’est cuit, c’est plus vraiment... Même Kyo, c’est eux qui sont dans le mouvement.

Pourquoi avoir écrit ton livre en collaboration avec Gilles Verlant et Jean-Eric Perrin ? Tu avais besoin de deux nègres ?

J’avais besoin de deux nègres. Rires. Oui, y en a un qui s’appelle Galack et l’autre Galack II.... Ils ont déjà écrit pour des autres. Mais... On n’a pas l’habitude d’écrire pour moi mais j’ai préféré parler plutôt que d’écrire cette bio. Si j’écris un jour ce sera vraiment un bouquin du genre Kama-sutra dans lequel je raconterai toutes mes positions.

Frédéric Vignale (fondateur bien aimé du Journal Le Mague) trouvait que Première consultation était un album prémonitoire en ce qui concerne les médias et la Real TV. A quels titres devons-nous faire le plus attention cette fois-ci pour ne pas être démunis devant ce qui nous attend ?

Si je me souviens de ceux que tu as énumérés, je crois qu’il y a un titre particulier peut-être qui serait plus prémonitoire bientôt parce que j’ai triché, c’est « Le 3ième homme » parce qu’il y a des élections dans notre pays dans un an. Et un qui est conforme à cela aussi c’est « Gynéco a dit » qui parle de tous ces problèmes qui ne nous quitteront jamais. On a l’impression qu’il y aura toujours du chômage dans ce pays... Toujours de la pauvreté... Toujours des problèmes avec les ressources... Avec l’Afrique... Il y aura toujours des problèmes avec l’argent mais tu vois, tout va très bien madame la marquise.

Est-ce que l’album Doc Gynéco enregistre au Quartier ressemble plus à Bruno ou est-ce l’album Un homme nature ? Autrement dit, est-ce que tu as une image publique et une que tu réserves à tes amis ?

Avec le temps j’ai réussi à être comme dit mon copain Jocelyn deux en un. Ces deux albums faits par le même artiste... Et il y aussi cette idée d’être face au public en étant moi-même sans me changer esthétiquement. C’est important pour moi que les gens me voient avec mes rides.

« Lov Lov Lov » a été écrit par la Grande Sophie. Est-ce qu’il a été difficile pour toi d’interpréter une chanson écrite par une femme ?

Très difficile parce que l’écriture diffère mais elle a été complémentaire parce qu’elle a écrit beaucoup en pensant à moi donc j’ai pu l’interpréter facilement... Je n’avais plus qu’à ressentir, comprendre ce qu’elle voulait dire ? Elle a écrit pour moi, c’est clair. C’est génial. C’est rare de trouver une femme qui écrive comme Sophie.

Qui séduira plus facilement Doc Gynéco, la femme qui te jette un regard de convoitise ou celle qui te mettra la main aux fesses ?

... La seconde.

Qu’est-ce qui est le plus important pour toi ? La musique, ta maman ou tes enfants ?

... La musique.

Une chose m’intrigue vraiment. Pourquoi toujours porter un bonnet sur les plateaux télé alors que tu es si sexy avec tes dreadlocks ?

Pour les cacher parce qu’elles peuvent ne pas plaire à tout le monde. J’ai peur que ce soit mal vu et aussi je suis un peu timide... Avoir les dreadlocks ça ne fait pas crâne rasé, c’est pas très clair. Alors je les cache.

Si tu n’aimes pas le mot fin, comment allons-nous faire pour nous quitter ?

Je vais prendre ton numéro de téléphone... Benoît, tu donneras mon numéro de téléphone à la journaliste du Mague... Je t’embrasse. A bientôt.



Un homme nature Ma vie, ma philosophie chez SL Editions du Rocher

CD : Un homme nature et Doc Gynéco enregistre au quartier chez Exclaim



Retrouvez Cali Rise sur son BLOG



Un homme nature Ma vie, ma philosophie chez SL Editions du Rocher

CD : Un homme nature et Doc Gynéco enregistre au quartier chez Exclaim



Retrouvez Cali Rise sur son BLOG