La Coupe du monde du sexe

La Coupe du monde du sexe

Du 9 juin au 9 juillet 2006, douze villes allemandes vont accueillir la Coupe de monde de football. Plus de trente-six millions de spectateurs, majoritairement masculins, sont attendus. Pour combler les caprices des fans du ballon rond entre les matches, quarante mille femmes seront « importées » d’Europe centrale et d’Europe de l’Est. Certains supporters fêteront ainsi les victoires durement acquises sur les stades. Vous savez, le fameux « repos des guerriers »... Les autres iront tirer leur sale coup pour tenter d’oublier la défaite de leurs héros...

L’Allemagne a légalisé le proxénétisme et l’industrie du sexe en 2003. A l’évidence, les quartiers chauds ne pourront pas contenir les milliers de touristes sportifs/sexuels qui afflueront telles des hordes barbares particulièrement alcoolisées. Alors, pas conne, en prévision de ce méga boum commercial, l’industrie allemande du sexe a construit un bordel géant. Ce supermarché aux esclaves s’appelle Artémis. « Je pense que le football et le sexe vont bien ensemble », affirme Norman Jacob, l’avocat des investisseurs (anonymes) qui sont à l’origine de ce lupanar de 3000 mètres carrés. Juste à côté du principal stade de la Coupe du monde, à Berlin, plus de 650 clients pourront ainsi simultanément se vider les bourses. Au « propre » comme au figuré. Sur quatre étages, les femmes seront à la disposition des sacs à bière dans des cellules. Les marchands de viande appellent ça élégamment « cabines de prestations ». Les femmes loueront leur palace 70 euros et seront nourries gratuitement par les généreux proxos.

Tout ça à bien sûr une logique ignoble. Dans toutes les guerres, le corps des femmes a toujours été un butin abominable. Et, comme George Orwell, n’hésitons pas à dire que « Le sport, c’est la guerre sans les coups de feu ». Qu’attendre d’une société « civilisée » où le corps des femmes reste une marchandise, un bout de barbaque que l’on jette à des chiens fanatiques et nationalistes ?
Aux chiottes l’arbitre ! Aux chiottes les joueurs et les supporters !

Vive l’amour libre et gratuit !