Puisque tout le monde décidemment aime Corneille, permettez-moi, mesdames et messieurs et les petites boutonneuses transies d’amour, quitte à déplaire, de vous annoncer ma totale détestation de cet individu larmoyant qui n’en finit pas de chanter avec de la guimauve dans la bouche des drames qu’on n’est pas sûr qu’il ait vraiment vécu comme il le dit (soyons prudents, a-t-on des photos ? des enregistrements MP3 ? ou la moindre trace d’ADN ? Y’a t-il eu une commision d’enquête dirigée par le juge Burgaud ?).

Pas une interview ou un article sans qu’on soit obligé de parler de cela, de la Guerre, de son sauvetage in extrémis et j’en passe et des meilleures. Paraît qu’il est passé par la case Canada. Ben oui c’est bien mais pourquoi il n’est pas resté en stage musical chez René et Céline ? Ils auraient été bien en trio mièvre ces trois-là.

Corneille est trop propre sur lui, trop lisse et trop bien coiffé pour être honnête. Ce type doit être vicieux en dessous, il doit demander des trucs sexuels pas clairs à sa copine une fois le micro débranché.

Le problème avec Corneille c’est qu’il chante toujours la même chanson, y’a que les paroles qui changent, mais c’est toujours la même interprétation sirupeuse, les mêmes bons sentiments pleins de grace et le même rythme insupportable. Combien d’adolescents se sont donné la mort après l’écoute d’un morceau de Corneille ? Je veux des chiffres !

Corneille est fatiguant, on s’en lasse. Corneille c’est le Michel Ducker de la variété mais sans le vélo (enfin on garde les pédales pour tourner dans le vide).

Pourquoi tant de méchanceté à son égard, serais-je jaloux de Corneille et de son succès, de sa voiture de sport achetée avec ses royalties, de sa peau caramel sans sucre qui fait fondre la gamine en rut ?

Oui je l’avoue, j’aurais voulu être Corneille, pour pouvoir être un chanteur, faire mon numéro de victime et me trouver beau à Kigali ou à Rio.