Chers amis
Le moment est venu de révéler la VÉRITÉ.
Je serai long et pénible à lire pour satisfaire un plaisir personnel et m’inscrirai d’une façon générale et bien naturellement dans une continuité discontinue (de part le style).
La création elle-même - et c’est bien naturel s’agissant d’une activité humaine - cède fréquemment à cette exigence d’unité de style, surtout lorsqu’elle se veut "populaire".
Songeons à la structure la plus classique d’une histoire - qu’elle soit racontée en mots, en images, ou les deux à la fois... On provoque la curiosité, on l’exacerbe, enfin on la satisfait.
Canevas d’autant plus efficace qu’il s’appuie sur de grandes émotions.
Bien.
Mais pour sacrifier (le mot est un peu fort) à cette exigence de popularité il faut être humain voire humaniste et je ne suis ni humain ni humaniste...
Je suis une petite pieuvre qui a une grosse envie d’aller butiner le gros cul de Charlina.
Charlina ?
Charlina ?
Où es-tu mon petit calamar ? Ma grosse truite d’élevage, mon caramel vomi !
Bon.
Tout a commencé alors que je venais de m’acheter une pieuvre.
Ah oui j’oubliai, j’avais des sous à cette époque c’est important de le préciser.
Mais c’était des sous, juste pour s’acheter des pieuvre(*), c’était marqué dessus.
(* : la faute à pieuvre c’est fait exprès , vous verrez pourquoi plus tard).
Le problème, c’est que je n’avais pas de quoi m’en acheter plusieurs de pieuvres et que je n’avais pas un sous !
Même pas assez pour m’acheter une pieuvre !
Et alors ? Ça vous dérange ? Mêlez-vous de votre cul !
Donc, après trois mois d’errance dans la forêt de Tronché, je me retrouvais nez à nez avec ce sacré farceur de Vanessa !
Vanessa était un ami de longue date, il était d’ailleurs plus qu’un ami
C’était une pieuvre. Un ami-pieuvre en somme.
Mais pas exactement une vraie pieuvre, une fausse pieuvre en réalité.
Et bien sur pas forcement un ami.
Et il était tout en bois ! Avec une barbe ! Et plein de sous !
Il n’était pas plus pieuvre que moi le salopiot !
Par contre c’était parait-il un très bon "responsable systèmes".
Très franchement il ne s’appelait pas Vanessa et il n’existait pas réellement.
Mais je ne vous en dis pas plus pour le moment...sinon que je ne l’aimais pas trop.
Qu’attendez-vous de moi ? Je ne suis pas celle ou celui ou la chose ou la machine ou l’argent du beurre que vous croyez ! Eh bien allez vous faire foutre ! Vanessa mon amour tu ne peux pas me faire ça ! Mais j’ai des oeufs ! Donne-m’en un bout ! Mon amour tout cela n’est pas très sérieux laisse-moi te le dire. Mais je te laisse le dire ! Non Vanessa reviens je t’en prie !
Et maintenant, allons donc faire un petit tour derrière la maison de Monsieur Plat...
Que trouvons-nous ?
Monsieur Pla !
Bonjour Monsieur Pla !
Bonjour, bonjour ! Vous me reconnaissez ?
Non, qui êtes-vous ?
Monsieur Pla.
Cependant le temps passe et me voici de retour chez moi avec la pieuvre.
Ne fais pas payer aux purs l’ardoise laissée par les porcs !
Oh mais cette pieuvre parle !
Tu parles petite pieuvre ?
Tu parles que je parle !
Ben couillon ! Et comment t’appelles-tu ?
Monsieur Bra.
Le fait de circonscrire les concepts dans des cercles et d’envisager leur interférences est une perte de temps non négligeable et s’avèrera peut-être inutile avec un peu de chance !
Merde elle avait ses roudoudous cette chienne de pieuvre !
Je léchais sa minuscule chatte à peine visible sur les draps noirs.
A cette époque j’arrivais au boulot à 10h, je prenais le métro à 8h45, je fumais une clope à 8h30, je faisais caca à 8h25, je fumais une clope à 8h18, je regardais Internet en buvant un café de 7h45 à 8h17 en fumant une clope, je m’habillais à 7h30 je prenais un douche à 7h20 et je me réveillais à 7h10. Je rêvais de 4h 17 à 5h02 que ...............................................................................................................