1) Bonjour Richard, avez-vous couché pour que je fasse cette interview ?
Non,
aurais-je été convaincant pour que vous me l’accordiez ?
Note de Justine : flute et zut et pas de turlutte, j’espérais que vous feriez croire qu’il faut coucher pour avoir un e-terview avec moi comme ça, le jour où Jonathan Rhys-Meyers m’aurait supplié d’y passer, c’était du tout cuit. Tant pis.
2) Comment est venu le nom « drogue douce » pour un magasin de chocolat ? C’est à cause de son côté euphorisant ?
Bien souvent ignoré au profit de "ça fait grossir le chocolat". La
phényléthylamine(PEA) a, d’après des travaux scientifiques, apporté un crédit
aux effets de la consommation du chocolat sur le comportement sexuel, la
PEA administrée à des rats déclenche chez eux l’enchaînement séquentiel de
l’acte sexuel. Non seulement euphorisant, le chocolat est aussi aphrodisiaque. Voila de quoi
nous rassurer, adieu le viagra, vive le chocolat.
Drogue douce, le tilt du nom s’est passé dans la tête de ma femme (et comment ça se passe dans sa tête, je ne saurais vous éclairer). Elle me demanda de déposer le nom comme marque a l’INPI, ce qui fut fait dans
la journée.
Par contre, "le seul chocolat interdit aux enfants" ça c’est mézigue.
3) Avez-vous créé des pénis en chocolat pour voir, lors de dégustation,
comment les femmes suçaient ? Et accessoirement rendre public des gestes
intimes ? Ou permettre à des hommes ou des femmes qui le souhaiteraient
d’apprendre à déguster goulûment une forme phallique ?
Je préfère faire le test sur le mien de sexe, à défaut on peut déjà se
rendre compte de la technique mais le plaisir sera t’il le même ?
Avec le netsuké joliment décoré de personnages s’accrochant à une belle verge, ou avec un modèle plus conséquent pour les gourmandes de sexe, certaines ont
fait de belles démonstrations mais rien ne vaut l’original. Pour les goulues il est plus facile de croquer le chocolat, sinon aïe !
4) Mon grand jeu littéraire de l’été qui se prolonge ; pouvez-vous terminer
les phrases suivantes :
a. Elle était maquillée comme une pute , je la préfère nature les cheveux au vent.
b. La sonnerie retentit et je n’y croyais plus, enfin derrière la porte, elle ouvrit son manteau pour me faire découvrir sa toison d’or, je tombais à genoux et me délectais de son miel.
c. Le chocolat est probablement l’aliment humain qui détient la plus forte charge sensorielle et emotionnelle
d. La fin du début marqua ma libération, elle m’avait envoûté.
e. Jamais deux fois, au contraire après l’apéro, l’entremet, le plat et le dessert.
5) Et concrètement, (attention, cette question est sérieuse, c’est pour
changer un peu) pour faire une œuvre d’art en chocolat, vous faîtes comment ?
Je fais une sculpture, un plâtre,un moule en élastomère alimentaire ou un moule en polycarbonate au laser d’après un modèle, ou d’une matrice en acier, ou encore une empreinte sur des parties du corps, comme le sein, le sexe...et plâtre, élastomère .... et la suite.
Note de Justine : c’est effectivement très technique comme réponse.
6) Je sais de source sûre que vous vous cachez en Normandie. Vous allez venir à Paris pour me faire goûter vos chocolats ; vous choisirez quelles formes ? (pour info, je me permets de rappeler - ainsi qu’à tous les
lecteurs qui voudraient m’en offrir- que je craque pour le chocolat noir à plus de 70% en particulier en provenance de Madagascar)
J’ai aussi du 69% pour la petite histoire mais plus souvent du 72% de différentes origines. Ce que je vous offrirais : un netsuké qui est un phallus issu de la reproduction d’un ivoire du 16eme siècle, d’origine japonaise, qui pourrait joindre l’utile à l’agréable. Le miel et le chocolat y font bon mélange.
Puis-je tester les scénettes du Kamasutra pour peaufiner votre yoga sexuel ?
7) Quelles autres drogues douces associeriez-vous au chocolat ?
La femme.
8) Vous nous composeriez un petit poème comportant les mots chocolat, plaisirs, sens, érotisme ?
Des plaisirs partagés, mes sens aiguisés par ce mélange du miel et du chocolat sont d’un érotisme indicible.
9) La question Vignale : que pensez-vous des narcissiques et des mégalos ?
Qu’ils continuent à se contempler le nombril, et croire à leurs histoires, et me laisser vivre ma réalité, du bonheur tranquille.
10) Par quoi souhaiteriez-vous, très cher Richard, terminer cette e-terview ?
Découvrir, après cette voix sensuelle, le vrai visage de Justine Miso.
Merci Richard ; nous sommes loin d’avoir découvert toutes vos facettes avec cette e-terview et j’ai oublié de vous demander ce que vous pensiez de la pénétration linguisto-nasale [1] mais mon petit doigt me dit (oui je sais il est petit et c’est pas pratique pour la masturbation mais bon), donc mon petit doigt me dit qu’on entendra parler de vous encore prochainement et pas uniquement pour des drogues douces comme le chocolat.
