David Foppolo est un handicapé. Il est né sans bras, sans doute, à cause du « thalidomide » le trop fameux médicament retiré en 1969 et qui a fait de terribles dégâts sur la santé de milliers d’enfants in utero.

Finalement David Fopollo se soucie peu de savoir pourquoi il est né ainsi, par pudeur, il n’en a jamais parlé avec sa mère, il apprend à vivre avec sa différence, travaillant la dextérité de ses pieds pour acquérir le maximum d’autonomie. Car sa véritable victoire contre le handicap c’est celle-ci.

Cette biographie qui ne tombe jamais dans le voyeurisme ou le misérabilisme raconte donc le destin de force et de courage d’un sportif de haut niveau différent dans tous les sens du terme. Jamais résigné, David impressionne tous ceux qui ont pu le côtoyer, des anonymes, des proches, des journalistes comme François Pécheux de canal + qui recevra un "micro d’or" pour un reportage sur lui, et de grands champions comme le célèbre nageur Frank Esposito.

C’est ainsi qu’on suit le parcours de David, ses échecs, ses amours, ses doutes mais aussi ses victoires qu’elles soient sportives, personnelles ou professionnelles.
Jeux paralympiques, championnats du monde, d’Europe, Foppolo a gagné des courses partout, montrant ainsi qu’un mental fort peut dépasser, à force de volonté, toutes les limites du corps.

Dans ce livre c’est l’itinéraire d’un homme que l’on suit et pas celui d’un handicapé, celui d’un bosseur enthousiaste et courageux qui, par exemple, est le seul de sa famille à obtenir le Baccalauréat.

A travers son expérience professionnelle à EDF, on apprend tout de même que les racismes existent bel et bien et même dans le milieu du travail lorsque David doit se battre contre une chose plus difficile à vaincre que l’élement eau, c’est-à-dire la méchanceté de la ségrégation à travers le jugement cruel d’un de ses collègues.

Le plus belle leçon humaine de cet ouvrage est sans doute dans l’expression très claire de David de ne jamais espérer la greffe d’un ou deux bras, même si les progrès médicaux permettaient ce genre de prouesse technique un jour.

David Foppolo a appris à vivre sans bras, il s’est battu pendant des années pour acquérir une véritable dextérité avec ses pieds.

« J’ai la conviction que je n’aurai jamais la patience de recommencer pour des bras. Mon but a toujours été de pouvoir vivre normalement, d’intégrer une population valide. Comment pourrais-je ne pas me faire remarquer dans un restaurant en mangeant avec les pieds sur la table tandis que mes bras - non encore rééduqués - resteraient ballants ».

Merci et Bravo à Nina Siget d’avoir initié et accompagné l’écriture de ce livre. C’est une tranche de vie qui méritait d’être inscrite dans une Mémoire.

"...Chose promise, chose due. Je suis prêt à relever le défi : en date et place où David le voudra."

Franck Esposito, nageur.

"...je n’ai réellement réalisé ma performance qu’en montant sur la plus haute marche du podium et voyant s’afficher sur l’écran lumineux : "NEW WORLD RECORD FOPPOLO DAVID" suivi de mon temps."
David Foppolo, nageur.

"...Nous convenons de nous revoir afin de poursuivre notre conversation.
Comme son histoire n’est pas banale, il fallait bien un livre pour vous la raconter !"
Nina Siget, écrivain.

"...David ton histoire est simple et belle. Mais elle est encore toute petite. Elle ne fait que commencer. Le meilleur est à venir... c’est ton sourire qui me l’a dit."

François Pécheux, journaliste.

---

« Couloir quatre, le dos fin », Biographie de David Foppolo, Nina Siget, 2000, Editions ThoT.

Commandez ce livre