Paris Plage : Justine drague le long de la Seine

Paris Plage : Justine drague le long de la Seine

J’avais proposé à mon Journal préféré un reportage sur Paris-Plage pour deux motifs qui se confondent :
1) Avoir un motif professionnel à photographier tous les hommes torse-nus qu’on y rencontre et

2) Prendre le cours de Capoera qui me tentait cette fois-ci. En effet, cette année, le thème de Paris-Plage (qui continue pendant tout le mois d’août à Paris) est « le Brésil ».

Manque de bol, j’ai voulu y aller en roller, je croyais que ça commençait à Concorde, en fait le premier arrêt du bâtobus est au Louvre ainsi que le début des manifestations et je suis arrivée à 17h30 soit une demi-heure après que tous les beaux mâles soient partis (le cours de Capoera a lieu de 15h à 17h) et j’ai trouvé une scène désertée.

Le temps de me remettre de mes émotions, j’ai pu tester l’initiation à la samba, animée par deux minettes qui ont une pêche d’enfer. Il s’agit de cession de 20-30 minutes, de 17h30 à 20h, on y trouve des hommes, des femmes, des mômes, du public, il faisait très chaud et ce n’est pas les mouvements de bassins que nous avons effectués qui nous auraient permis de laisser retomber la fièvre brésilienne.

J’ai ensuite déambulé entre les hommes effectivement torses nus (j’avais pas tout perdu), les tentes plantées sous les ponts (on trouve vraiment de tout à Paris), les vélos de locations, les animations pour les mômes (il y en a plein -d’animations et de mômes).

Je crois que ça m’aurait drôlement plu tout le circuit d’escalade quand j’avais 7 ans et aussi les bâteaux pirates dans le sable et puis faire des masques en papiers mâchés, les grosses sculptures de Carnaval sont tellement colorées ! Il y a même un atelier de dessin.

On trouve aussi, juxtaposant les vendeurs de journaux qui titraient aujourd’hui sur la sécheresse, des fontaines d’eau pour se rafraîchir qui ne s’éteignent jamais. Ca fait un peu bizarre mais ce fut grandement apprécié des estivants de la Capitale aujourd’hui.

Côté animations pour adultes, vous pourriez aussi jouer à la pétanque, participer à l’aquagym ou écouter les concerts de musique brésilienne.

Professionnelle jusqu’au bout, j’ai voulu tester un peu tout pour vous... Je vous livre mon bilan.
C’est pratique d’avoir un bureau de poste et plein de magasins partout. On trouve de la nourriture à peu près correcte, à emporter ou sur place, il y a des toilettes qui sentent très mauvais mais bien entretenues et à peu près propres.

Les boules continuent de rapporter plus que la romance : les glaces servies en forme de fleurs côté Ouest sont moins chères que les glaces servies en boules côté Est !
La bibliothèque, j’adôôre... Comment ça Elise et Gaël sont tous les deux très charmants ? Ce serait un défaut ? Elise et Gaël sont les deux étudiants en histoire qui s’occupent des 1000 livres en tout genre qu’ils peuvent vous prêter gratuitement, moyennant caution. (On les distrait 30 à 50 fois par jour pour de la Littérature mais bien plus pour le reste, la question la plus fréquente reste « où sont les toilettes ? » Comme quoi la Culture mène à tout).

Alors évidemment, on me parle « livres », j’ai testé pour vous la bibliothèque, trop important ! Il y a un transat à l’intérieur, c’est assez pratique, par contre le plafond est bas et on a laissé des traces de nos exactions au plafond. Gaël est de nouveau célibataire Mesdemoiselles, et il a plein de jeux de mots idiots (sur les livres de poche -tron- qu’il propose) et d’anecdotes sur les gens connus qui passent.

Après, j’ai repéré plein de secouristes et là (c’est là que les roller interviennent) je suis tombée. Bon le type de la sécurité s’est précipité sur moi mais j’ai jamais vu arriver les secouristes... Je ne vous conseille donc pas de vous égratigner stupidement !

Avant de revenir profiter des Cinémas de plein air de la Capitale à 22h (ils jouaient à Paris-Plage « Jeanne et le garçon formidable » ce 9 Août), je suis allée faire un tour aux danses de salon qui prennent place de l’autre côté des quais, devant l’Institut du Monde Arabe.

Ces danses qui ont lieu tous les soirs jusque fin Septembre pour peu qu’il fasse beau et qui sont souvent précédées d’un cours (autour de 20h) dépendent de l’association « Paris Danse en Seine » et non de Paris-Place. Ce soir, il y avait la sensualité du Tango, le folklore Breton, le rythme swing, et d’autres danses non identifiées (tous ces cours sympathiques et gratuits !).

Les quais de Seine à Paris, comme dans beaucoup d’endroits en France, sont très agréables mais le film, sur le Sida, m’a ramenée aux quelques paradoxes qui parsèment ce lieu très réussi de détente, de gratuité, et de beauté comme le stand du comité de soutien à Ingrid Bétancourt semblant là pour rappeler qu’au milieu de la féerie, des couleurs vertes et jaunes du Brésil, même à Tata beach, tout n’est pas rose.