Grignan : Reportage au pays des Lettres

Grignan : Reportage au pays des Lettres

Un mot se compose de lettres, cet assemblage de sons.
A Grignan, pays de Mme de Sévigné, on le sait bien ! Les festivaliers du
festival de la correspondance, avant de décoller pour aller « en Avignon »
comme ils disent, ont pu profiter du thème de l’année : l’amour. Et quoi de
mieux que l’amour au soleil ? Si vous vouliez l’amour sous la pluie, il y en a
eu aussi.
Comme toujours, des grands au rendez-vous début Juillet ; cette année c’est
Eric-Emmanuel Schmitt qui, accompagné de Claire Chazal, a inauguré la danse (ça
n’avait pas l’air désagréable à voir la photo prise sur l’estrade).

Il parlait,
en vrac, et avec le talent qu’on lui connaît, de ses admiratrices qui le
harcelaient (dans ses rêves plus qu’en réalité semble-t-il) quoique nous étions
nombreuses à nous bousculer pour approcher son humanité, de la nuit passée seul
dans le désert lors d’un (en bon français a-t-il précisé) « trekking » où il
s’est perdu, de ses évangiles, de l’amour en général puisque c’était le thème
du jour. EES n’a pas son pareil pour garder une trace d’humour au milieu de sa
poésie, pour être humain, faillible et doutant dans sa pleinitude et son
assurance, pour être enfant dans son adulte-attitude. Merveilleux, il nous a
toutes envoutées.

EES, puis-je faire partie des admiratrices qui te harcèlent ?

Il y en eut beaucoup d’autres, d’autres spectacles, d’autres moments de poésie,
d’autres rencontres (les Grignannais n’ont pas leur pareil pour accueillir les
festivaliers) et toutes ces chambres d’écriture : petits emplacements charmants
conçus pour écrire dans une ambiance ou une autre. (cf photos) Sont fournis
papiers à lettres, enveloppes (timbrées par les bénévoles qu’on croit un peu
timbrés vu les quelques milliers de lettres postées à l’occasion (entre 2000 et
5000 suivant les années), plumes à l’ancienne et encres de couleurs variées.

Grignan, pendant le festival, c’est une petite ville fortifiée transformée pour
quelques jours en lieux multiples où toute envie de prendre la plume pourra
être assouvie dans une ambiance ou une autre, en collectif ou solitaire. Sous
le soleil et cette année le vent du Sud, chacun aura pu écrire ses lettres
d’amour, ses mots d’humour, ses idées d’humeurs et renvoyer (gratuitement) un
peu de poésie à ses amis, à ses amants ou toute autre maitresse qui aura été si
attentionnée pendant l’année qu’elle méritera qu’on prenne une vraie plume
(d’oie ! attention les doigts !) pour lui décrire les mots qu’on lui porte.

C’était déjà décidé avant, je le confirme, si vous désirez prendre une photo de
moi regardant le décolleté d’EES, ce sera à Grignan l’an prochain. Je fus
conquise au sein de ce village, en 2006 j’y retourne. Retournée que je serai
dans l’éther du sujet à venir : les sciences.

C’était Justine Miso. Sur le festival de Grignan 2005.

Festival de Grignan

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