Interview : Nova Sodomia

Interview : Nova Sodomia

Cette interview va beaucoup faire parler d’elle et c’est tant mieux. "Nova Sodomia" est un site à ne pas mettre entre tous les yeux et c’est tant mieux également. A vous de juger en tout cas.
Pour notre part, nous avons décidé de remettre cet entretien exclusif avec Otto dans nos bases, quatre ans après sa première diffusion car ils nous semblait que tout cela est bel et bien "historique".

1. Vous devez être agacé que l’on vous traite de "nazi" à longueur de journée ?

A longueur de journée ? heureusement non. Mais il est navrant de constater
un réel manque d’humour et de recul de certains, même parmi les « éclairés
 », faisant montre d’une méconnaissance totale de l’histoire du XXe siècle,provoquant des confusions et des amalgames regrettables et insultants. Le rédacteur en chef d’un magazine que je ne citerai pas a même prétendu que le nom de la première division de Nova Sodomia, la « division 27-Mai », était le nom de celle qui s’est tristement illustrée à Oradour-sur-Glane !!! Belle marque d’imbécillité et de manque de culture, plutôt rare il est vrai. On semble oublier que l’esthétique de mon univers s’inspire des courants constructivistes soviétiques des années 20-30 ayant eux même inspiré toute
l’Europe de cette époque. Et pas seulement Nuremberg ou Rome, regardez le palais de Tokyo à Paris.

2. Quel est le pire e-mail que vous ayez reçu ?

Le pire, je ne sais pas mais j’ai le meilleur. Un candidat à la citoyenneté
a pris au pied de la lettre le cri de guerre des forces Rektal « To the
elbow ! », et nous a fait parvenir une charmante image de lui avec un
avant-bras complet dans le rectum (il s¹est fait aider bien sûr). C’était
superbe. J’en aurais bien fait un container humain (munitions et provisions)mais le bougre a disparu, autoaspiré dans son propre néant peut-être.

3. Racontez-moi votre soirée idéale ?

Après une journée ordinaire d’invasion brutale et de mise à sac, un bon repas avec des convives de qualité, un menu à base de viande d’opposants (j’ai légalisé le cannibalisme), de placenta ou de tripaille diverse. A ce propos, le manque de tenue à table, en ma présence, peut faire passer le
fautif de la chaise à l¹assiette, au sens propre. Qu¹on se le dise. Puis, on peut suivre un spectacle digestif, type gens s’accouplant avec des animaux ou combat à mort entre hommes-troncs. Viennent ensuite les libations et coucheries aléatoires, qu’il serait fastidieux d’énumérer ici. Nous nous efforçons chaque jour de pratiquer les trois arts Rektal : art de la guerre,art de la table, art de la chambre. Après, dodo.

4. Le sexe anal est-il encore un tabou ?

Chez moi ? Hahaha. Vous plaisantez ? Si un tabou persiste à ce sujet, c’est
hors de Nova Sodomia. C’est avec une certaine hypocrisie que la plupart des
hommes hétérosexuels refusent l’idée même de prendre du plaisir avec leur
anus et leur rectum, pratique considérée comme homosexuelle donc dégradante.
Pour les femmes, le problème est différent. Dépourvues de prostate, elles sont sensées éprouver moins de plaisir, et pourtant !
Si tabou il y a, c’est au niveau des excréments qui, personnellement, ne
flattent aucun de mes sens. La sodomie (ou plus) ne signifie pas
obligatoirement douleur, matières et odeurs. Je préconise donc des douches
intestinales en toutes circonstances, une certaine préparation, de la
patience et avec un peu d’entraînement, on peut atteindre des dilatations insoupçonnées.

5. Avez-vous à Nova Sodomia des membres célèbres ? En souhaitez-vous ?

A part vous-même, non. Si la personne candidate à la citoyenneté Rektal
remplie les conditions souhaitées (esprit malsain dans un corps vicié) et me sacrifie ses cavités naturelles, nous l’accueillons volontiers, comme les quelque 200 déjà enrôlés.
Je dois préciser qu’aucune distinction n¹est faite entre homme et femme, hétérosexualité et homosexualité, célébrité ou quidam, nous ne donnons aucune valeur aux races, religions ou statut social des candidats.
L’alignement politique, en revanche, peut poser problème, les anus « bruns » sont refusés.

6. Êtes-vous un nostalgique ?

Nostalgique de quoi ? On en revient à votre première question, la réponse
est non. Mais le progressiste que je suis ne saurait oublier le passé,
source riche d’étude et d’enseignement, nécessaire à l’élaboration du présent et de l¹avenir.
Bien qu’ayant traversé ce siècle (j¹ai vu le jour en 1896) je m’efforce de m’adapter à mon temps. Tout au plus, peut-on me reprocher de légers accents surannés et une technologie un peu datée, mais pas de passéisme.

7. Pourquoi votre voiture est-elle en couleur alors que votre monde est en
noir et blanc ?

Je n’ai pas d’automobile, je ne sais pas à quoi vous faites allusion, je ne
me déplace qu’en aérostat gouvernable dont j’ai fait une arme psychologique
et politique terrifiante. Il est vrai que j’ai interdit la couleur à Nova
Sodomia. J’aime cette esthétique martiale et raffinée, quasi mortuaire, qui sublime mon univers et flatte mon teint. Faut-il se vêtir de jaune pour être gai ? Grotesque.

8. Qu’est-ce qui vous fait hurler de rire ?

Les accouplements d’animaux de races différentes, El Primero lorsqu’il
éternue, « la chaussette », torture consistant à retourner un individu par
le fondement comme on le ferait d¹un bas (salissant mais drôle), la cour
Rektal quand je la traite de « confiture d¹excréments », la tête des gens lorsque je me contredis avec aplomb, les flatulences vaginales, les
accidents stupides, la cruauté des enfants, les films pornographiques
amateurs.

9. Faut-il faire la révolution ?

Chacun a charge de la sienne. Mon action n’est pas un coup d’État
révolutionnaire au sens malapartesque, les pouvoirs en présence ne m’intéressent pas. Nova Sodomia, la première dictature virtuelle, fondée par moi-même le 27 mai 2000, est avant tout un État « contraire » qui s¹affirme à travers une décadence raffinée, communément admise comme étant le déclin de la civilisation. Il fallait transformer ce prétendu déclin en triomphe,
le triomphe de l’homme. Tel qu’il est.

10. Comment faut-il vous appeler ?

Excellence. « Altesse », « Monseigneur » ou « baron » sont totalement proscrits, je ne suis pas de sang royal, et j’ai une sainte horreur de la noblesse et son cortège d’idéaux obsolètes. Halte à la ploutocratie,l’individu doit se faire valoir par lui-même, non par sa naissance.

11. Quelle est votre devise ?

Il y en a plusieurs :
« Open your ass, the rest will follow », que l’on peut prendre sous
différents angles, « Fist fuck über alles » qui achève mes discours et
déclarations, « To the elbow », cri de guerre des forces Rektal. C’est
également le titre de la marche que je viens de finir d’enregistrer avec le philharmonique d’Amiens (disponible gratuitement sur le site), « Visit Nova Sodomia, before Nova Sodomia visits you » qui se passe de commentaire, « Tout est possible, rien n’est sûr » qui sera l¹épitaphe inscrit sur mon
tombeau du Panthéon. Je dois en oublier.

12. La chose dont vous êtes le plus fier.

Penius, mon aérostat gouvernable, Ingrid, mon train blindé (en
construction), l¹invasion de Monaco (en cours), l’invasion du Vatican (en
projet), la reconstruction de la ligne Maginot, au cas ou (en projet),
l¹ouverture du premier restaurant anthropophage de l¹histoire (en projet),la réouverture du bagne de Cayenne (en projet), l¹ouverture de l¹Horrorgasm Kabaret, mélange ingénieux de jeux du cirque antiques et de music-hall (en projet), El Primero, mon anus, le premier festival international du film
zoophile, l’organisation des jeux olympiques de 2004 à Prima Rekta
(ex-Monaco), la récupération et l’anéantissement du calamiteux « Concours de l’Eurovision », le « Ugliest Baby Contest », la fondation d’aide aux sectes suicidaires (pour le passage à l¹acte), j’en passe.

13. Comprenez-vous que des gens aiment "Technikart" ?

Tous les gens ? Permettez moi d¹en douter.Ce que je comprends, c¹est que Technikart ne m’aime pas, ce que l’on peut considérer comme positif. Mais je n¹ai que faire de ces donneurs de leçons cachés derrière le masque mou du militantisme de salon, traquant la « bête » là où elle n¹est pas, piètres chasseurs. Paris sera toujours Paris. Quant à leurs lecteurs, j¹espère qu¹ils ont autant de recul en le lisant qu’en
visitant le site de Nova Sodomia (si le cas devait se présenter).

14. Quelle question avez-vous envie de me poser ?

N’inversons pas les rôles, voulez-vous.

15. Enseigne-t-on de manière correcte l’histoire en classe ?

Vaste débat. Plusieurs courants d’historiographie s¹affrontent sur la façon d’approcher le passé. Mais tous les enseignements scolastiques se valent,chaque pays tire la couverture à soi et réécrit inlassablement « son » histoire en fonction de l¹époque et des nécessités de propagande du moment.
J’en ai pour exemple le récent manuel d¹histoire paru au Japon qui occulte ­
entre autre ­ les exactions nippones dans tout le Sud-Est asiatique,
notamment l¹invasion de la Corée. L¹ambassadeur de cette dernière a été
rappelé. On nage dans le révisionnisme insidieux, il faut rester vigilant.

16. La chose la plus hard que vous ayez faite en matière de sexe ?

Il faudrait d¹abord définir le mot « hard », et considérer que ma sexualité
est d’un quelconque intérêt pour autrui. Mais vous n’êtes probablement pas sans connaître ma passion immodérée pour LA discipline reine, toutes catégories confondues : le fist-fucking. Geste élégant et racé, il élève le pourvoyeur comme le recevant au niveau de la perception totale du secret de l’existence (ce qui peut faire peur). Il est déclinable sous de multiples
formes et prévient des constipations. C¹est beau la natureS Faut-il
considérer cette pratique comme « hard » ? Je vous en laisse juge.

17. Faut-il brûler "Chez Michou" ?

Qui ?

18. Le comble du ringard pour vous ?

L’agitation actuelle des masses et des médias autour du spectacle de
ordinaire minuscule de gens à l’intelligence tardive et à la médiocrité palpable d’une sans-talent au regard qui respire la bêtise. Ce sacre de la vacuité a tout pour rendre misanthrope. Ce que j¹étais déjà.

19. A quelle époque vous auriez aimé vivre ?

L’Antiquité romaine est fascinante, le haut Moyen Âge également. Mais les
personnalités de ma trempe sont intemporelles.
Mais la question reste la même, quel était leur niveau d’hygiène et y
avait-il des bons restaurants ?

20. Ce que vous aimeriez qu’on dise de vous ?

AAAAARRRRGGGGHHHH !!! Laconique mais lourd de sens.

21. Est-ce une bonne expérience de faire l’amour en public ?

Cela ne m’est jamais arrivé. Je suis plutôt traditionaliste sur la question
 : la chambre à coucher reste le meilleur endroit pour commettre les pires horreurs.

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