Interview : Nathalie Gassel

Interview : Nathalie Gassel

Cet entretien avec l’écrivain et athlète belge Nathalie Gassel date de plusieurs années, mais n’a rien perdu de sa force ni de sa pertinence.
C’est comme si les mots de Nathalie avaient une valeur universelle. Ils ont en tous cas une qualité et une originalité qui sauront vous toucher et vous donneront, j’en suis sûr, l’envie de mieux découvrir qui elle est, et de vous procurer au plus vite sa production littéraire.
Rencontre CORPS+TEXTE.

1. Tout d’abord Nathalie Gassel, permettez-moi de vous dire une chose ; vous
écrivez divinement bien. Je dirais même plus, vos écrits recèlent en eux une
valeur d’universalité telle, qu’il y a fort à parier qu’ils marqueront d’une
manière ou d’une autre l’histoire littéraire. Etes-vous consciente de tout
cela ?

Lorsqu’on écrit, il est difficile de savoir comment seront reçus les textes
C’est quelque chose qui ne nous appartient plus entièrement. Je leur
souhaite le meilleur avenir possible mais ce sont les lecteurs qui lui
donneront ou non cette chance, cette postérité, cette attention. S’il
advient quelque chose de mes livres, c’est le public que je remercierai
d’avoir entendu, de m’avoir relayer dans l’effort de création, pour la
seconde étape de celui-ci, l¹estimation, l’appréciation, l¹analyse. Ce
partage est nécessaire, il faut le recul, écrire nous attache trop à ce que
l¹on produit pour pouvoir rester serein vis-à-vis de soi-même.
Je n’ai jamais écris pour répondre à une attente supposée d’un public, je
peux seulement faire des paris et supposer qu’une expérience humaine renvoie
à d’autres, même si elle ne sont pas interchangeables. Et c¹est là peut-être
mon doute sur la rencontre publique. Pour ce faire la visée la plus grande
me semblait une réflexivité qui ait authenticité et profondeur, s’incarne,
et en même temps, examine l’étrangeté de notre finitude, nos limites, là,
nous sommes tous concernés. C¹est l’échange qui fait vivre un projet, il
faut que l¹écrivain et le public soient dans cet échange.

2. Vous êtes une somme folle de curieux paradoxes. Le titre de votre roman est
" Musculatures ", vous parlez très joliment de votre corps athlétique à tous
bouts de champ et pourtant vous êtes foncièrement une intellectuelle ?

Mes expériences ont été d’abord physiques. J¹avais besoin de créer un corps
qui ensuite me permette de penser d¹un point précis, qui était le point
convoiter. J’avais besoin de la force, de la sculpture, de la vigueur.
J¹avais un idéal de la chair, l’intellect ne pouvait suffire à me
satisfaire. Et puis mon tempérament nerveux, chaotique, ne sachant longtemps
rester en place, me jetait avec fougue dans l’exercice physique comme
expérience intense d’affirmation du corps. Le sport faisait partie
intégrante de l¹érotisme, je ressentais le même genre de plaisir, quasi
concomitant. Finalement, tout se rejoignait dans une structure qui par ce
biais était revigorée, vivifiée. Même lorsque je pense ou écris, il me
semble garder le même réflexe du corps qui s’emballe, le même enthousiasme
qu¹on dit à un certain niveau euphorique, ce remuement du sang qui accélère
sa course et de fait, donne du plaisir, prit dans une conscience accrue de
sa manifestation, je dirais franchement sexuelle. Une sorte de décalcomanie
du processus de l’occupation sexuelle sur le niveau de l’activité sportive
(d’où le succès bien connu du sport aussi comme spectacle) et de la même
façon sur le niveau de l¹intellect (d’où les plaisirs mégalomaniaques des
performances et reconnaissances sociales). J¹ai senti cette unité et le
plaisir qui en découle, ce bien-être est même devenu une drogue comme la
congestion quotidienne des fibres des muscles.

3. Cette androgynie que vous portez dans la chair et dans la tête est une
formidable aventure humaine à la fois douloureuse et sublime. Auriez-vous pu
être écrivain sans cette particularité " génétique " ?

Je n’aurais pas pu être moi sans l’androgynie, je l¹ai cherchée car elle
était dans mon esprit. Je voulais la faire descendre dans ma chair. C’est
très vieux, ça m¹a donné énormément de problème durant l¹enfance, surtout la
petite enfance. C’est une des raisons qui m’on fait comprendre d¹instinct
les gays. Nous avions un même vécu socialement traumatique à cause de
sensibilités sexuelles non conformes à la majorité des gens. Mais ça ne se
change pas parce que ça fait partie de nous, c¹est une force qui veut
s¹affirmer, comme toute identité aspire à sa pleine réalisation. L¹écriture
c¹était mener plus loin cette volonté plénière d¹être soi.

Peut-être
d¹autant plus fort que c¹est ce qui était interdit à la base, et cependant
nécessaire, alors des énergies se sont focalisées autour de cette
problématique et ont participé à une ¦uvre. Après qu¹on l¹ai condamné,
j¹avais besoin de revendiquer ce que je suis, et même de l¹imposer au monde
entier d¹ou la médiatisation de mes choix.

4. Vos livres et surtout " Musculatures " sont de magnifiques blasons sur le
sexe de l’homme, à ce niveau-là il y a de nombreux passages sur la fellation
qui sont d’une beauté inouïe, seriez-vous une prosélyte de cette caresse
buccale ?

Quand un sexe est très joli, on a envie d¹y porter les lèvres, c¹est comme
un vin. Il devient comme un met exquis et sacralisé par le désir que l¹on en a. Sucer est un grand plaisir de la vie, c¹est goûté pleinement à la
séduction de la chair, au plus près, au plus intime.

5. Tout l’enjeu de votre ouvre en construction est un questionnement
sempiternel, attentif, jamais glauque ni vulgaire en définitive, et c’est là
un sacrée une prouesse, sur votre libido et à travers vous celle de toute
une humanité de comportements.

C¹est constater les différences par rapport à ce qui à été appris sur ce
qu’est une femme, un homme, etc. Affirmer ce qui est dans un pluriel infini
plutôt que ce qui a été dit, ordonné, dans des limites culturelles. Une fois
de plus la motivation vient aussi du fait qu¹on ne pouvait affirmer ces non
normalités. Mais c¹est aussi les goûter, chercher à les comprendre, il y a
la volonté d¹un savoir, aussi bien intellectuel que porté par la création et
l¹engouement d¹une forme esthétique. Parce que l¹énergie vient d¹une
réjouissance que ce soit celle de l¹analyse qui libère et produit une
amplitude plus forte (elle permet de s¹émanciper de l¹interdit d¹exister du
passé) ou par la réjouissance d¹accomplir et de vivre ce qui est en jeu dans
le désir.
Etre une femme est extrêmement limitatif, il fallait sortir de cela. Je
crois que le contraire aussi est vrai, être un homme est limitatif, il est
temps d¹être soi, sans se référer aux identités sexuelles désormais
désuètes.

6. J’ai du mal à comprendre comment on arrive comme vous le faites si bien à
rendre des productions textuelles d’une telle maîtrise formelle. Comment
écrivez-vous ? Dans la douleur, l’urgence, la fièvre, retravaillez-vous
beaucoup vos manuscrits ?

Ca dépend. Je ne sais pas très bien, peut-être avec envie, avec un appétit.
Avec la nécessité aussi. Pour moi écrire, c¹était être, prendre une place.
On aime occuper une place, c¹est vrai que c¹est mégalo, j¹existe parce que
vous me lisez. En fait, vous me donner vie. Donc, je suis motivée. Ca c¹est
l¹urgence, c¹est vraiment ce caractère là, je suis, on tient compte de moi.
S¹il n¹y a pas d Oécriture, c¹est le néant, à qui s¹adresse t¹on ? Toucher
les autres, c¹est se droguer d¹existence. Avec les livres, le nombre des
autres est plus grand, donc on se sent mieux. Ca, c¹est un moteur évident,
et peut-être qu¹il repose sur une douleur. Celle du néant, celle de notre
destin à tous, qu¹on tente toujours de repousser. Pour la manière, je ne
sais pas, c¹est le truc du corps, de l¹âme, de l¹émotivité qui tend à se
contaminer à l¹écriture. Il faut contaminer absolument, prendre ce risque
avec soi de s¹ouvrir à une vulnérabilité qui semble la seule à pouvoir
porter le besoin de l¹art. Il y a une écorchure à cultiver, elle préexistait
mais il faut y resté attentif en assumant ce qu¹elle a à dire, il faut
essayer d¹être véridique avec nos propres mobiles, porté de la clarté dans
les zones obscures, tout en pouvant donner du style, c¹est-à-dire le
véhicule de séduction qui transporte l¹information, la claironne de façon
mélodieuse, mais il y d¹autres façons, la troue, la perce, l¹enlaidis aussi,
il n¹y a pas de hiérarchie des façon, il y simplement de meilleurs et de
moins bons résultats, on essaye, c¹est tout, bonne ou mauvaise pistes. Ce
que les autres font nous semble plus fantastique parce que c¹est un chemin
que nous n¹avons pas suivi et pour lequel nous n¹avons donc aucune maîtrise

7. Dans le travail sur le corps pour le rendre plus athlétique, il y a une idée
de transmutation vers un corps hors-norme, qui rend d’une certaine manière
créature ?

On se crée. On se crée toujours, tous le font, tendent à ne pas être trop
gros, trop maigre, trop avachi, sale, mal habillé etcS En ce sens, on suit
ce qu¹un milieu estime valable. J¹ai simplement été plus proche de moi que
de la société, de mes propres besoins. J¹ai réalisé un corps puissant parce
que je me voulais ainsi. C¹est l¹image de moi-même que je voulais projeter.
Je ne l¹ai pas sentie préexister à mes désirs, appartenir à une attente
générale. C¹est moi qui voulais ça, je suis assez individualiste pour
essayer de m¹octroyer ce dont j¹ai besoin pour moi, alors que personne ne me
le demande. C¹est hors norme mais c¹est ma condition d¹existence et
d¹épanouissement que j¹ai voulu créer. J¹ai besoin d¹une aura forte. Mais je
ne suis pas contente de moi car il y a des données au quelles je ne peut
rien changer, je suis petite, j¹aurais voulu plus de robustesse, je pousse
mes propres performances mais j¹aurais désiré un autre patrimoine physique
génétiquement.

8. Comment sont perçus vos écrits par la communauté gay, y’a t’il un certain
racisme, un intérêt, une curiosité perverse ou tout au contraire une grande
admiration ou respect pour votre livre ?

J’ai toujours aimé les pédés, je me sens de la même famille mais j¹ignore ce
qu¹il pense de moi.

9. Comment vivez-vous votre différence, votre singularité, cette volonté
intrinsèque de vivre vos désirs et vos fantasmes, vos pulsions hétéroclites
et hétérogènes dans une ville comme Bruxelles ? Vu de l’extérieur et pour
revenir moi-même très récemment de la capitale belge est un vrai lieu de
tolérance baigné par le surréaliste et le brassages des cultures et des sexe
 ?

Bruxelles est une ville provinciale. Il à longtemps été difficile d¹y
rencontrer ce que je cherche. Ce n¹est que depuis que je suis publiée que je
m¹y sens mieux. N¹en aurait-il pas été ainsi partout ?

10. L’image du père est très présente dans votre roman " Musculatures ", parfois
même elle sent le souffre, elle est accompagnée de fantasmes incestueux,
j’imagine que ces passages ont été difficiles à écrire.

Peut-être pas à écrire, à faire lire, oui. Surtout par ma mère mais elle n¹a
rien dit. Je voulais l¹écrire parce que j¹ai eu conscience de mon désir. Un
désir clairvoyant pour la première fois durant mon adolescence, je témoigne
Dire ce qui est, est important du point de vue de la lucidité. C¹est pour ça
que je l¹ai écrit. Il y a chez moi une sorte de place réservée à ce qui est
vrai. Peut-être en découle t¹il la sensation de mieux percevoir qui l¹on
est, donc d¹être plus proche de soi. Je ne voudrais pas vivre dans
l¹ignorance de ma personnalité, passant à côté, sans rencontre, sans accueil
pour mon identité. Il me semble que c¹est un respect à l¹égard de la vie qui
m¹a été donnée.

11. Ce qui est assez étrange dans votre quête narcissique et littéraire c’est
que vous avez moins peur de votre propre beauté que de celle des autres. Il
y a toujours une méfiance chez vous lorsque vous ou votre narratrice êtes
confrontée à des beautés " parfaites " ?

J’ai peur, en matière humaine, de ce que d’autres pourraient convoiter en
même temps que moi. Je préfère un homme dont le corps m¹exalte et dont le
visage est laid ou banal, que personne ne regardera et ne désirera. (Je
serais partisane des hommes voilés comme le sont les musulmanes). C¹est mon
sens de la propriété, je n¹ai rien de libertin. Je fais des expériences, il
m¹importe de les faire, ça me donne du savoir et je suis mobilisée aussi par
mes plaisirs, néanmoins la légèreté est ce que je déteste. Et le jeu. La
beauté des autres peu sembler une menace au regard de mon instinct
possessif.

12. Il y a de magnifique passages dans vos écrits sur les prostitué(e)s, quel
est votre sentiment sur la répression qui s’exercent à leur égard ?
Etes-vous favorable à la réouverture des maisons closes ?

En Belgique existe des bordels. La scène que je décris dans le livre est
authentique, l¹enthousiasme, presque la ferveur qui m¹a conduit à ses corps
aussi. En vérité, c¹est gai pour les consommateurs. Mais ils ne sont pas les
seuls concernés. Si au moins il y avait des vitrines avec des hommes et
d¹autres avec des femmes, la problématique paradoxale du plaisir et du
danger de voir les autres irrésistiblement tenté (dans mon expérience, la
tentation en passant dans ses rues est irrésistible) serait partagée.
Des corps offerts, c¹est gai, sauf quand ils le sont aussi uniformément à la
tentation des autres. Bon, mais là c¹est peut-être davantage un problème
existentiel, la loi universelle et aveugle du désir, le non discernement
ravageur de l¹énergie sexuelle.
- Il y a aussi le problème du consentement. Si elles ne consentent pas à leur
profession et n¹en font pas pour elles-mêmes un plaisir, c¹est du gâchis
pour leur vie, et peut-être une responsabilité partagée.

13. N’est-ce pas dommage que vos livres soient rangés dans les rayons "érotiques
" surtout votre roman, il dépasse les limites d’un genre, c’est un roman à
part entière qui vaut mieux que sectorisation non ?

Oui, c¹est pourquoi dans le suivant, Stratégie d¹une passion, pour éviter
que cela se reproduise, j¹ai cessé d¹être explicite dans le domaine sexuel.
J¹ai repris l¹investigation de notre nature humaine sur un plan tout aussi
pornographique, qui déshabille, avec aussi une crudité non gratuite, mais
dans le domaine plus large de la passion. Celle-ci reste outrageusement
musclée en même tant qu¹humainement vulnérable.

14. Que pensez-vous des mégalo et des narcissiques ?

Le plus grand mal puisque j’en fais partie.

15. Est-ce que vous avez eu des réactions violentes, passionnelles positives ou
négatives suite à vos écrits ? J’ai l’impression que vous n’êtes pas une
provocatrice pourtant.

Une lettre d’insulte, ça m’a mise en colère et j’ai répondu sous ce feu par
des insultes du même acabit.

16. J’espère que tous les hétéros comme moi auront l’ouverture d’esprit de
découvrir vos écrits. en lisant je me disais que vos livres doivent
enchantés les femmes qui aiment les hommes autant que vous, vos écrits sont
un hymne magistral au Dieu Phallus...

Les lettres que j¹ai reçues venaient toujours d’hommes. J¹avais pourtant
aussi relaté des expériences homosexuelles, il est vrai avec des femmes hors
normes, des sortes de doubles plus avancées que moi sur la voie colossale du
muscle féminin, transgenre. En ce qui concerne mon amour de certains sexes
masculins, j’imagine que des pédés pourraient aussi le partager. D’ailleurs
ce n’était pas mal comme expérience, partager un homme avec un gay. Je
n¹aime pas le partage mais j’aime les gay, encore le désir dans une
situation paradoxale.

16. Quel est votre rêve artistique le plus fou ?

La multiplication des livres comme celle des petits pains. L’idée magique de
production par un esprit instantané, d’un foisonnement d’oeuvres. L’idée de
totalité, de plénitude de tout penser, d’ubiquité. J’ai toujours regretté
comme tout mégalo de n¹être qu¹une partie et non le tout.

17. Par quoi avez-vous envie de clore cette e-terview ?

Bonne question, très généreuse. J’y songerai pour une prochaine fois. Somme
toute, remercier ceux lisent et ainsi font vivre les textes.


FRENCH WRITER VIGNALE PROBES MUSCULAR NATHALIE GASSEL’S INNER NATURE By Wessex Man

LONDON - It’s delightful that Frederic Vignale has decided to reissue his candid interview in French with Nathalie Gassel, the well-known Belgian writer and bodybuilder. Few commentators have explored her heroically liberated personality more frankly.

Vignale’s piece, appearing in website journal Le Mague, coincides with the publication of Nathalie’s latest book, “Construction d’Un Corps Pornographique”. This is her fourth volume on the erotic and psychological world of an androgynous female strength athlete. (“Construction” is not in fact pornographic, in case anyone’s going to be disappointed).

Vignale kicks off by asking Nathalie, now aged 40, how she reconciles the two sides of her life as an intellectual and a weight training strong-woman with long years in her salle de musculation. Her answers help explain how many women, for the first time in history, have turned to physical culture and building their biceps.

“My experiences were first physical....I needed the strength, the sculpture and the drive. I saw an ideal for my body. My intellect wasn’t enough to satisfy me. And then my temperament, nervous and chaotic....threw me into intense physical exercise. The sport became an integral part of eroticism.”

And Nathalie is entirely open about her orientation. “I couldn’t be myself without androgyny. I sought it out because it was in my spirit....This all goes back a long way. I had huge problems when I was growing up, especially as a small child. This is one of the reasons that I understand gays instinctively. We experience the same social traumas because our sexuality doesn’t conform with the majority.”

Nowadays Nathalie is one of the better known publicists for women’s bodybuilding and the spiritual liberation which serious weight training can bestow.

Vignale passes over the sport’s brief history but Nathalie is fully aware of its physical and sexual novelty. The emergence of the muscular woman has generated an essentially new and dynamic form of sexuality.

For reasons not fully explained by psychologists a small minority of the human race is becoming turned on by bodybuilt females displaying and working their pronounced muscles. Early inklings of this form of lust appeared in the 1960s. Paula Mollerup, a pioneer, was producing a newsletter in the U.S. with photo coverage of weight trainers such as Lois Bosher and Mara Campos from the high wire in the circus.

The 19th and early 20th centuries had seen interest in strong women on the stage, the fair grounds and in wrestling, but the cult of bodybuilding did not really take off until the 1980s. There are still ladies in good shape who first appeared in contests 20 or more years ago. Christa Bauch, Robin Parker, Michelle Ivers and Bev Francis

spring to mind. Renee Toney, who is somewhat younger, has developed the muscularity of a male bodybuilding champion and travels the world to display her physique. No woman, it appears, has ever exceeded her size and definition.

Sports editors, however, ignore the whole business. In conventional circles the female bodybuilder is still condemned by many people as an unnatural fantasy. Muscle magazines focus largely on male hulks rather than on the females in the sport. Internet nevertheless isI filling the need for women’s coverage. Scores of sites are popping up all the time, proving, as mentioned above, that the female bodybuilder is attracting a worldwide following. ENDS.

Le site de Nathalie Gassel


Le dernier livre de Nathalie Gassel (parution le 17 mars 2005)
Lire la critique de FX

Le site de Nathalie Gassel


Le dernier livre de Nathalie Gassel (parution le 17 mars 2005)
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