Tout contre vous
"Une buse reste une buse"
(Antoine Shimannel . 1715.1721)
Il faut que je me rende à l’évidence :
Je suis une buse
frrr frrr...
je tourne en rond...
...rrrf rrrrf
... trés haut dans le ciel
...mais aussi en rez-de-chaussée
platrifié, emproisonné dans la chaussure de ski
là, dans la (vos) (ta) prairie
je guette...
ma proie.
avec la méchanceté d’une oie
et la pugnacité d’un ren(art)
faible ( et déprimé car il fait trés froid)
j’attend (trop),
je flane...
...au dessus du brouillard des secondes
et tac !
je pique mon bec
(cure-dent sur mini-saucisse)
dans un crane tendre.
Il se fait tard !
Il est tôt
Je délimite mon territoire.
je pisse acide
du sirop pour la toux.
(du haut des cimes)
(à flanc de coteau)
sur vos (ta) joue.
sur la (ta) congère.
Telles deux moitiés de hérisson qui se prendraient pour une buse...
(à 50,40,30,20,10,5 km/heure, nous skions ! ne l’oublions pas)
Je pose des mines (de plomb, personnelles, déconfites etc...)
des limites....
+----+----+----+---+----+
Je sculpte des barbelés
+----+----+----+---+----+
tel une araignée houellebeckienne
je tisse de long fils electrifiés
dénudés
entre ton (mon) crane et moi (toi)
avec bien-vaillance.
VOS APPAREILS DENTAIRES !
+----+----+----+---+----+
je les éclaboubousse ! (AVE KATE MOSS).
Je sème la TROW autour de moi
et espère la paix en recolte.
et comme aux sports d’hivers . tout shoos !
d’en bas des pistes
par la magique con-mixion
d’une pseudo-reactive sentimentalité
(vite contredite, puis niée au ralenti : celà allant s’en dire)
d’une ejaculable/éjectable supèriorité de basse tension
peu pompeusement analysée puis sodomixée (une deux, une deux)
par une autre supériorité toute relative (dieu, les corps caverneux, le talent, la levure de bière, le tire-fesses etc...)
et conjecturellement
nulle.
mais pas moins personnelle.
(vous ne direz pas le contraire)
et tout ça en vain ?
oui oui.
Car vous êtes chaque jour plus nombreux
à naître, à vivre, à gestiseculariser le summum, à ouvrir huitres etc...
à pousser bouchons, cadies, berceaux ;,cerceuils (et autres gadgets sans piles)
à déployer vos ailes en millimètres
dans la cage polyvalente
ou j’ai naqui (pauv ptit oeuf)
Chaque jour plus vivaces
pour me faire chier.
Cassez vous ! houssi ! du balaie !
Allez enterrer votre omelette plus loin
(veuillez laissez l’endroie et l’envers comme vous l’avez troué)
Considérez-vous en territoire hostile mes ptites punaises.
Vous piétinnez mes radis,
massacrez mes oreilles,
irritez mes yeux !
et le pire...
c’est que n’avez même pas l’air
pas l’air même
de vous en rendre compte
humains de merde
Allez faire vos comptes ailleurs
changez de planête
de port ou d’insomnie...
je n’ai pas l’intention de subir les horribles effluves
de vos haleines tsunamiesques
impunement déchargées sous mon nez
plus longtemps...
petits insectes morveux
je vous crache dans les poumons.
De vos cervelles laiteuses
je fais de la patafix
Je vous tousse dans les intestins
Je bourre vos vessies
de paté Marconi
Vous ne servez à rien
usines à nains
et vous n’avez pas l’air
de vous en rendre compte
Hunains de merde !
Je suis tout contre
Tout contre vous.
Allez vite vous coucher
avant que vos rétines je sabre
et vos oneilles machouille.
puissent mes cauchemards
engorger vos gorges
prière de suivre la piste noire
la piste noire
on ne peux pas vous l’interdire, celle là
Tant mieux
Bonne route !