« L’anachronique » d’Eric Holder en crève-cœur et fine fleur de talent !

« L'anachronique » d'Eric Holder en crève-cœur et fine fleur de talent !

Les éditions Le Dilettante ont eu l’excellente intention de rassembler 75 chroniques entre 1996 et 2012 d’Eric Hodler, pour le compte de la revue littéraire Le Matricule des anges. Comme pour ses nouvelles, Eric artisan auteur distille son talent en quelques pages sur des thématiques qui le touchaient au vif, à travers ses rencontres des gens de peu comme vous et moi et ses balades depuis la Seine et Marne jusqu’au Médoc. Vous y retrouverez forcément également les personnages de ses romans. Bonne invitation au voyage en littérature à la portée de toutes les cultures.

« Du Médoc où je vis et que j’aime en amant » (p.277)

Le Dilettante si ça vous tente, c’est l’éditeur pas l’auteur !
Comme si souvent, au décès d’un de leurs auteurs, les éditeurs ont tendance à déterrer des textes des tiroirs pour leur redonner une once d’existence et s’accaparer le territoire littéraire laissé en jachère.
Quant à lui, Eric Holder n’a jamais eu aucun plan de carrière ni suscité les sirènes de la renommée, à convier gueuletonner les maux des mots à sa table de travail du Médoc, en sa dernière demeure. Nous conter les gens de peu, les vrais gens à qui il accordait tout son talent dans ses romans ou chroniques. Tel cet ouvrier maçon des Pouilles en Italie, « un homme qui sans jamais avoir ouvert un livre, savait des choses ». (p.63) De tels personnages attachants il en regorge à toutes les pages.
N’allez pas chercher de surenchère d’une part comme de l’autre. Dès la préface, Thierry Guichard, le directeur de publication du Matricule des anges (revue littéraire) nous rassure quant aux attentions louables des éditions du Dilettante. « Les anachroniques » témoignent de cette attention sensible et vraie à l’autre. Eric Holder mettait dans la plupart de ses textes une lumière qu’il ne trouvait pas toujours dans la vie. Sinon, pourquoi écrire ? ». (p.9) De ce clair-obscur entre les lignes à chaque page de cet ouvrage qui s’élancent de 1996 à 2012, toutes les chroniques de cette période ont été rassemblées pour nous offrir un éclairage de l’univers d’Eric et sa sensibilité à fleur de peau et d’écorché vif. A l’égard des vrais gens, que nous sommes, en tant que lectrices et lecteurs de son œuvre éclectique mais si humaine et fraternelle.

Eric Holder est décédé, tchao bel ami !
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Le parti pris de cette chronique pour « Gens du Médoc » !
Etant très intime avec Eric, j’ai pris le parti pour cette chronique de m’attacher aux traits de caractère de son personnage pourtant très pudique. Vous distillez les petits riens à son sujet qu’il insuffle lors de ses chroniques et qui expliquent en même temps son parcours littéraire fertile entre la Seine et Marne en région parisienne et le Médoc en Gironde. A propos de cette dernière, sachez que « Gironde du latin « tournoiement de l’onde et Médoc région au milieu du fleuve » (p.137), et ce n’est certainement pas un hasard qu’il se soit installé précisément en cette région, dont il nous narre l’aventure à moto et son coup de foudre dans le roman que je préfère d’Eric : « De loin on dirait une île ».
Il m’a donné du baume au cœur à lire attentivement cet ouvrage et me replonger dans les méandres de son esprit en éveil. J’avais le choix pour cette chronique de la proposer à la rubrique littéraire ou celle « Gens du Médoc » que j’ai créée pour le Mague. Les deux lui allaient comme un gant. Et en même temps, Eric s’est installé dans le Médoc quelques mois avant mézigue, provenant tout comme lui de Seine et Marne et roulant vroum également moto. De plus, je l’ai rencontré et côtoyé versus Médocain et jamais en région parisienne. Région si impersonnelle pas du tout propice aux vraies rencontres qui marquent une vie. C’est donc tout naturellement, 40° tapante sous la véranda où je sue eau et neurones, que je rends un nouvel et vibrant hommage à cet auteur et à cet homme si accessible, cet ami cher. Je vous dois bien de vous offrir comme un cadeau de la part d’Eric, que « nous allons passer deux jours ensemble (le temps consacré d’habitude à cette chronique). Une joie nait par avance de votre compagnie ». (p.237)

"La Baïne " d’Eric Holder
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Quand les bobos des villes colonisent les campagnes !
Vous l’aurez compris, je ne me déclare d’aucune objectivité exemplaire. Avec en sus l’air irrespirable des parigots plus encore que des bordeluches, qu’ils exportent expansive et dépressive. Depuis l’épisode de confinement due à la covid, ces nouveaux maitres du Médoc achètent et louent rubis sur l’ongle les demeures des locaux et font grimper les prix. A force, les gens du pays n’ont même plus les moyens de se loger. Ces nouveaux riches se comportent comme des conquistadors et crachent à la gueule leur mépris des ploucs, je ne les porte pas dans mon cœur. Donc et petit rappel, cette chronique se situe dans « Gens du Médoc » et toc dans le baba ! Et inversement proportionnel du local au général, même si Eric est plus tendre et circonspect que moi envers ses coreligionnaires qui ne sentent pas le sable chaud des plages « De loin on dirait une île » mais la Seine ! Sur le départ vers le Médoc, il s’interroge en 2004. « Les ratiocinations de la Province (raisonnements vains et exagérément subtils) à l’égard de Paris. En lisant les journaux, ferons-nous partie des individus qui accusent la capitale du moindre écart, lors même qu’ils la singent ? De toute façon, il nous en reste, par avance, un éclat dans les yeux ». (p.130). Même si encore toutes les décisions viennent de la capitale sans jamais demander l’intérêt et l’avis des premiers intéressés. Avec cependant quelques natures proches entre les départements de Seine et Marne et la Gironde, étant considérés comme parmi les plus grands de France par la superficie. Et son souci qui se retrouve dans son intention de vivre proche et éloigné des capitales de sa région. « Je me rends compte que j’avais délibérément décidé d’habiter au cœur du bush, dans l’East End. Non qu’il soit situé loin de Paris – cent kilomètres à portée de voiture – … (p. 66). Installé dans le Médoc à Queyrac situé à environ 70 kilomètres de Bordeaux, à la grande différence que les transports en commun, car ou train, ne sont pas légions en cette région enclavée et qu’il vaut mieux être motorisé et autonome pour s’y rendre si on ne veut pas vivre l’épopée burlesque du Far West sur au moins une journée.

Vroum voum… la moto !
C’est aussi pourquoi, c’est peut-être la raison pour laquelle à l’âge de 41 ans il a décidé d’enfourcher une moto et passer son permis. Même si prudent, le sésame en poche, il s’écrie conscient : « J’ai dorénavant le droit, comme beaucoup de monde, de grimper sur une bécane. Je me suis persuadé de ceci : la conduire reste à prouver. Chaque jour ». (p.87) Eric roulait en Bandit de couleur bleu et il a rompu les amarres du guidon comme mézigue à un âge certain où il commençait à douter de ses réflexes sur la route.

Éric Holder en marge de La Princesse de Clèves
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Le médoc sous vide pour Eric selon au moins trois raisons !
En tenant compte des différents paramètres déjà énoncés, en sachant qu’Eric est parti début 2019 avant la covid et le retournement de situation des individus enfermés dans l’entre soi, qui font peser leur existence sur une envie subite d’air libre à l’encontre des autres ! Comment aurait-il réagi ? Quel texte de son propre ressenti aurait-il pondu dans un roman ou une nouvelle. Qui sait si ça ne lui aurait pas inspiré une nouvelle chronique inédite, lui qui a abandonné cet art d’écrire en 2012 !
Comment aurait-il réagi, avec l’existence concrète d’un député facho élu dans le Médoc lors des dernières législatives avec 53,28 % des suffrages exprimés, soi à peine 21,7 des électeurs inscrits, contre 52,24 % le parti de l’abstention des vrais gens conscients. Celles et ceux qui ne sont pas dupes de cet ersatz de démocratie qui n’a plus de sens dans cet exercice de style d’un magouille blues renouvelé ?
Comment aurait-il vécu l’affront du marché de Monta, sans la présence de la femme de sa vie éditeur et bouquiniste lors de la saison des bijoux ?

Rentrée littéraire : Eric Holder fait son marché à la Pointe du Médoc https://www.lemague.net/dyn/spip.php?article8947

Eric, c’était le voisin idéal !
Il était difficile en amitié, plus dur encore qu’il n’y parait, malgré son sens inné du contact et de l’observation fine et délicate, qu’il cultivait pour donner vie à ses personnages qui l’entourent.
Pour celles et ceux qui l’ont bien connu, vous pourrez aisément vous écrier enthousiaste : mais oui c’est bien sûr, c’est untel ou untelle qu’il dépeint ! Ce qu’il appelle de ses vœux « Les infimes dentelures que constitue l’horlogerie des destinées ». (p.51) Il était le voisin discret et attentionné que l’on aurait toutes et tous rêver d’avoir ! ! Du style de la bande des 6 « du figuier » autour de lui en Seine et Marne. Ils vivent tels des quarantenaires presque en autarcie, appuyés par un potager, un congélateur, un sellier bien achalandé et gustatif. Ils ont la faculté si rare d’être attentif et prendre soin de leur entourage. Ils répondent en quelque sorte à l’adage d’Eric : « L’homme étant la somme de ses actes, nous sommes à présent ce que nous faisons. Point barre, et fini, les guirlandes autour ». (p.108)

Eric Holder, « De loin on dirait une île
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N’en déplaise à Eric, le Médoc s’étend depuis le Verdon !
Vous pouvez aussi vous transborder en y impliquant la notion du Bac entre Royan et le Verdon jusqu’à Queyrac dans le Médoc et découvrir que son lieu de vie jouxtant la bouquinerie ouverte au public, il avait recréé à nouveau un univers de bon voisinage. Un autre héros constant et incontournable de ses aventures littéraires en Médoc s’appelle l’océan Atlantique. « Nous, nous ne contemplons pas l’océan. Nous évitons parfois de le regarder. C’est lui qui nous contemple. » (p.151). Sans jamais nous éloigner de la relation humaine vitale pour lui envers son prochain, quel que soit le lieu où il se situait. Quitte à apprécier particulièrement, le savoir-vivre médocain, « cette maitrise, j’appelle certains de mes voisins « maitre » sans beaucoup me tromper, rend passionnante la moindre affaire courante. » (p.144) Quitte encore, au nom de sa recherche perpétuelle de l’exactitude donnée au sens des mots qu’il emploie dans ses écrits, d’accepter volontiers d’être rabroué par une lectrice abonnée médoquine de la revue, qui le tance en lui rappelant que la presqu’île ne s’arrête pas à Soulac, mais à la Pointe de Grave et au Verdon. « Le Médoc » avais-je écrit en traçant mentalement une ligne nord-sud, « de Soulac à Blanquefort…. Eh bien, disait en substance la correspondante, ignorais-je qu’au-delà de Soulac, au bout indispensable du pays car que serait-ce une presqu’île sans sa pointe ? S’étendait la commune du Verdon ? ». (p.164) Et que cela ne tienne de l’antienne et tu l’auras, Eric décide ravi de rencontrer sa lectrice critique de bon aloi qui se fera une joie non feinte de visiter à ses côtés le Verdon à pas de chat !

Travail manuel et travail intellectuel, même combat !
En sachant encore que le métier d’écrivain ne nourrit pas toujours son homme et Eric en savait quelque chose, quand souvent l’étreint la peur du manque. « De n’avoir plus rien à croûter, pas de bois pour le feu, quand une pièce de vingt-cents parait en or, surtout celle qui manque ». (p.197). Il ne mettait pas sur un pied de vestale le métier d’écrivain. Quand c’était nécessaire il savait se salir les mains. « Il y a quelques mois, je n’avais plus un rond. Je répondis à une offre d’emploi, catégorie vendanges. Je retournais plusieurs fois au château, afin de m’assurer d’y être employé. Le contrat offrait dix jours de travail minimum, 640 euros, une prime de « ténacité », mais pas les repas, ni l’hébergement ». (p.154)

Clin d’œil non feint dans le titre du recueil des chroniques à une certaine Anna !
Pour en venir au titre du livre, il se situe en équilibre, comme un mot clé en résumé de toutes ses chroniques rassemblées ici. Il tombe pile poil sous l’évidence et sans offense à son auteur, bien au contraire. Eric allume la mèche : « J’adorais les « Annachroniques » d’Anna Cavalda ». (p.210). Et feu… Il l’a croisée et la décrivait comme une « fille super-canon ». (p.238) Donc, bien en a pris aux éditions du Dilettante d’avoir choisi cette accroche. Avec un n en moins à la couverture d’un Eric affublé de lunettes, attentif sur fond noir et blanc. On le devine en plein exercice de style d’écriture.

Éric Holder le Médocœur (interview)
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La chronique se décortique la chique !
Et puis aussi pour lui l’écriture d’une chronique, ça représente un texte oblique de quelques feuillets seulement et à sa façon elle relève par certains traits de la nouvelle qu’il affectionnait et dont il était un orfèvre. Avec la chute en décalée que l’on retrouve en clôture de ses chroniques. D’autant plus difficile pour lui d’assumer son exercice de style de la part d’un écrivain et non d’un critique littéraire. Puisque « L’une des clauses du contrat qui me lie à cette revue, outre l’amitié que je lui porte, est de ne point écrire sur les livres ». (p.54) Ce qui ne l’empêchera pas, je vous rassure de nommer et rencontrer moult auteur.e.s et décliner ses connaissances d’encyclopédie littéraire.
La chronique, ça pouvait aussi consister à répondre à un lecteur récalcitrant, quand la revue ouvre enfin la rubrique courrier des lecteurs. Dans laquelle, un certain Jean-Pierre Legeois frémissant s’engouffre pour critiquer Eric, de le trouver pas assez franc dans sa ligne éditoriale, de ne rien défendre en particulier. Ce qui au lieu de révolter Eric le contente et lui renvoie son agrément dans une réponse toute en saveur et en finesse pleine de respect pour son lecteur en colère contre lui. Elle a en plus l’avantage de nous offrir sur un plateau une certaine définition de la chronique selon Eric. « Voilà comment pour moi, je conçois la chronique monsieur Legeois : une sort de Haïku. L’une des règles du haïku est de débuter par une évocation, serait-elle lointaine, de la saison. Chaque saison possède ses attributs, la violette, le marron, la neige, dont je sens déjà que l’énoncé vous fait, hum, frémir ». (p.21
Contrairement au métier d’écrivain où l’on peut lire des critiques sur son travail à chaque publication, être chroniqueur avec filet, quel inconfort. Mais enfin, depuis l’ouverture du courrier des lecteurs, l’auteur Eric reçoit un retour sur son travail et devient rassuré, au point de s’en inspirer pour des chroniques. Sic sic alors ! « A ne recevoir aucun écho de notre travail, il vient une sorte de vague à l’âme. L’à-quoi-bon gagne insidieusement, demandant qui peuvent-elles toucher, au milieu de tout ce vide papier que la blancheur défend ». (p.209)

La bouquinerie du Médoc chez Delphine Montalant et Eric Holder
https://www.lemague.net/dyn/spip.php?article7122

La femme de sa vie est éditeur !
Eric consacre forcément plusieurs de ses chroniques à Delphine Montalant. « On ne peut qu’être admiratif devant une nana qui serait artisan ». (p.42) C’est d’autant plus étonnant lorsqu’un auteur vit dans une maison d’éditions. « D’évidence, cette maison, ma maison, était devenue d’édition ». (p.43) Eric prend dès le départ le parti de ne point féminiser le métier de l’amour de femme qui partage son toit, quand il lui consacre une seconde chronique à quelques mois d’écart. « Il me semble l’avoir fait, mettons à fleur de peau, notant pour l’essentiel qu’il s’agissait de préférer le terme d’« éditeur » à celui d’« éditrice », en cela qu’il avait les couilles nécessaires au métier, et que cette activité prophétiserait des régimes secs ». (p.75) Plus loin encore, avec le temps, se serait-il inspiré de l’habitude de certaines population à donner un surnom à leur entourage ? « Femme de ma vie est un nom indien, il lui va bien, à elle qui dort parfois dans la caravane au fond du jardin. Elle l’aura trouvé à quarante ans. On dit que les noms indiens changent de vingt en vingt ans. Auparavant, c’était Veille au grain. Hugh ». (p.110)

Al kohl à la colle !
Ce fameux grain, serait-il lié au rapport ambigu qu’Eric entretenait avec l’alcool et dont il nous livre l’ivraie dans deux chroniques ? Durant son premier stage de décrochage, on ne peut que reconnaitre l’Eric assidu à la philosophie beatnik d’un sur la route, musette en bandoulière avec des munitions pour tenir le coup. « Pour la musette ce fut vite fait : de grosses chaussettes de montagne, une cartouche de Marlboro, et puis des Librio, parce que c’est léger, Mimi Pinson par Alfred de Musset, Jules Verne, Sir Arthur Conan Doyle, La Genèse, et cet étonnant livre, en NRF cette fois, que je ne cesse de relire, Balzac et la petite tailleuse chinoise. Je n’étais épaté que d’une chose, au fond, devant l’imposant portail de l’hosto : que cette sacoche fut si lourde, qui était mieux habituée au poids d’une bouteille de Ballantine’s ». (p.57 / 58) (an 2000)
C’est d’autant plus étonnant de sa part qu’il est réussi à tenir le coup à cette détention volontaire et partagé. Je me rappelle l’une de nos sempiternelles discussions au cours desquelles, nous partagions la phobie de l’enferment.
Retour de bâton en 2011 ! Cette fois pour un nouveau stage de cinq semaines à Royan au Centre de cure post-alcoolique, sans télé ni ordinateur ou de portable. Avec le délit de sale gueule affiché sur le front… « Quand nous allions marcher le long de la corniche, le PDG, le cuisinier et moi, des Royannais évitaient, le regard fuyant. Al kohl : « le masque », ça se voyait ». (p.251)

Le garde champêtre, figure tutélaire à la fin de son œuvre !
Il apparait à deux reprises lors de ses chroniques. La première fois sous le blaze de Guillaume, ex gendarme qui a porté le képi durant vingt années et qui se prend le choux avec Anna (tiens), une instit dont des jours de grève lui ont coûté 80 euros par jour. Puis une seconde fois sous les traits d’Olivier qui devint un ami très cher à Eric que j’ai rencontré à plusieurs reprises chez lui qui deviendra le héros d’un de ses romans. « On n’en revient toujours pas de découvrir sous la tenue d’un schmitt un ami de qualité. On reste azimuté dans une vision élargie de l’Humanité ». (p.261)

Le roman « La belle n’a pas sommeil » d’Eric Holder, nous tient en éveil !
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Eric n’est pas mort, il existe à travers son œuvre et nous enterra toutes et tous !
En conclusion, ses fameuses chroniques de très grandes qualités, à la fois humaines et littéraires, nous ouvrent le cœur et les tripes d’Eric, qui se met à nu. Il nous conte ses rencontres et ses lieux de villégiatures en invitation constante aux voyages. C’est un régal à chaque page. J’en ai compté 75 rassemblées dans cet écrin qui tient bien dans la main et au regard, entre 1996 et 2012.
Si vous ne connaissez pas encore l’univers unique d’Eric à travers son œuvre littéraire, c’est le moment ou jamais de vous jeter à l’eau et de découvrir un autre Eric que celui auteur officiel, un personnage riche en couleurs.
Un grand merci aux éditions du Dilettante d’avoir eu cette bonne idée de prolonger l’œuvre d’Eric et nous le faire découvrir, conteur au jour le jour de ses aventures en écritures et rencontres riches et fraternelles.
Eric me disait souvent qu’il lisait mes chroniques à son sujet avec grand intérêt. J’espère encore cette fois, en la mémoire de notre amitié inextensible, qu’il se serait reconnu dans ce modeste texte écrit à l’attention de ses futures lectrices et lecteurs de toute son œuvre. Comme quoi, la vie pour lui a toujours été un roman ! A vous d’en tourner les pages et bon voyage !

Eric Holder : L’Anachronique, ed Le Dilettante, 1er trimestre 2022, 282 pages, 22 euros