Le Roi s’amuse !

Le Roi s'amuse !

Notre bon Roi n’a pas le temps de s’ennuyer, dans son joli Palais, à croire qu’il est perpétuellement En Marche et lorsque la contrariété pointe le bout de son nez il met tout en œuvre pour la chasser au plus vite et, quoi de mieux, que de sortir son échiquier pour pousser ses pions et nous faire le coup du berger.

Quels sont ses pions ? Tout simplement la totalité de son peuple et il gagne à tous les coups !

Facile, lorsqu’on invente de nouvelles règles à chaque fois qu’il y a un danger d’échec au Roi. Louis XVI était passionné par les clés et les serrures. Quant à notre bon Roi, lui préfère enfermer son peuple en prétendant qu’il veille sur lui pour qu’il ne lui arrive rien de fâcheux.

Afin d’être certain de tout maîtriser, le Roi vient d’inventer les règles du confinement qui changent sans cesse.

Au premier enfermement, le peuple ne pouvait sortir qu’une heure et à un kilomètre de la niche. Puis, pour permettre aux cigales que nous sommes de chanter tout l’été, notre Roi a lâché du lest avant que l’on se reprenne une bise automnale glaciale en pleine face, avec un second confinement qui nous permettait de faire vingt kilomètres et de sortir pour faire nos besoins sur trois heures de temps. Merci pour vos bonnes grâces, Ô Divin Roi qu’on aime et qu’on vénère... Vous êtes le nouveau Petit Père du peuple, cher Emmanuel Staline !

Après bien des hésitations et de nombreuses rencontres avec vos médecins-journalistes, vous venez nous assommer avec ce troisième séjour en liberté surveillée puisque vous tirez sur nos laisses pour nous ramener à vos pieds plus rapidement avec un rayon d’action de dix kilomètres seulement.

Vos collaborateurs des forces de l’ordre, si j’ose les appeler ainsi, ont pour mission de nous foutre des coups de pieds aux fesses à 135€, voire plus en cas de divagation sur la voie publique et de mise en danger de la vie d’autrui si, de plus, nous ne portons pas notre muselière ou faisons la fête.

Votre Majesté, ne croyez-vous pas que la mise en danger de la vie d’autrui consiste à fermer les lieux dans lesquels le virus ne semblait pas circuler aussi fort que depuis votre décision arbitraire.

Mettre en danger la vie d’autrui, c’est aussi l’inviter au suicide lorsqu’il n’aura plus aucune graine pour subsister !