Décès de Franca Maï, écrivain singulière et plurielle. par Frédéric VIGNALE

Née en Littérature avec "Momo qui kill" (Le Cherche Midi) en 2003, elle est cette autodidacte brillante qui devint, en quelques livres courts et incisifs,
un Ecrivain à part entière, un Ecrivain total qui faisait de sa vie une oeuvre et de son oeuvre une vie. Un écrivain qu’on ne peut ranger dans aucune famille, dans aucun genre puisqu’elle a, elle-même créé son
univers référentiel fait de combats politiques de Gauche voire d’extrême Gauche, de défense de la cause des femmes, d’étude de l’homme et de ses
lâchetés et aussi et surtout d’un travail autofictionnel autour du corps, de la mort, de la défiguration, des blessures de l’enfance
et du sentiment d’abandon. Franca Maï c’est une Ecriture, ciselée, minimaliste, poétique, réaliste, imagée et cinglante. On reconnait ses mots, ses phrases et ses assertions entre mille autres.

Franca Maï a tout mis en scène, sa vie comme sa mort, elle a fait de son existence un théâtre cruel et beau sans concession(s).
Elle n’a jamais eu le désir de plaire ou de convaincre, elle a juste témoigné sur son époque et inventé des histoires intemporelles marquantes et fortes. Elle a été heureuse, à sa façon, en dérangeant les codes, en faussant les pistes.

Franca Maï mérite qu’on la lise, relise ou découvre après sa Mort.
"Je ne meurs pas je suis dans mes livres" a t’elle écrit quelques semaines avant sa disparition physique.

Que ceux qui n’ont pas eu la chance de la connaître en chair et en os, se délectent, se nourrissent de ses mots. Ils sont la vie, ils sont la mort, ils sont la Littérature.

Ps : Franca Maï a collaboré, en tant que rédactrice, au Mague.net en 2003 sous le pseudonyme de "Jenny Torpedo".

4 Messages

• 11 février 2012 19:28, par ami de franca

  
  Je vientsde lire le pire texte que j’ai pu lire de toute ma vie sur un blog photo. Une personne a tenté d’écrire une oraison funèbre sur Franca Maï et plutôt que de rendre un vibrant hommage à la disparue, elle ne parle que d’elle-même, de son nombril et de son petit narcissisme, elle parasite le deuil pour se mettre en valeur. C’est d’un total irrespect, c’est la plus insupportable des trahisons, c’est d’une indécence et indélicatesse crasses. j’ai envie de vomir devant de tels comportements.
• 14 février 2012 18:05, par ...

  
  Je viens d’apprendre la nouvelle et de découvrir cette fin. Elle, qui refusait l’évidence, aurait sûrement attendu et recueillis ces quelques phrases à chaud. Je ne souhaite pas faire apparaître mon identité par pudeur et respect pour sa carrière. Je n’aime pas les éloges et je laisse l’intimité, aux plus proches de sa sincérité, la liberté de lire et recueillir ces quelques mots. Finalement, c’est bien toi, Franca, qui a encore une fois eu le dernier mot... Dur, très dur mais je dois faire comme tant d’autres et garder ce souvenir de toi, celui d’une femme battante et qui s’envole. Je suis sûr que tu es encore un de ces jolis coquelicots mais c’est un secret, chut. L’idée me rassure. Ce que tu as grandi Arena, tu es devenue une jeune fille très charmante comme disent les gens "biens". Je ne connaissais pas Albane qui ressemble trait pour trait à sa mère, c’est impressionant. Je vous quitte sur ces quelques phrases, pardonnez ma maladresse si j’ai écorché ici quelques esprits ou prénoms. Je n’ai pas les mots justes et d’ailleurs ce serait idiot.
• 13 mars 2012 13:34, par Maryvonne

  
  c’est une très belle femme courageuse.
  elle a la sensualité d’une "Juliette Gréco". Elle a été bien entourée.Où que vous soyez, beaucoup ne vous oublierons pas.
  l’euthanasie reste toujours un grand point d’interrogation.Il faut tirer un grand coup de chapeau à tous les soignants des soins palliatifs.
  Je ne connaissais pas du tout cette écrivain, je vais essayer de trouver un de ses livres.
• 20 mars 2012 12:54, par mariah

  
  Je suis complètement ébahie par cette femme, son courage, sa force de vivre est incroyable.roomba