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Zoophilie : perversion ou excès d’amour pour les animaux ? par Nadia AGSOUS

Zoophilie : perversion ou excès d'amour pour les animaux ?

Pour beaucoup, l’attraction sexuelle que des êtres humains ont à l’égard d’animaux relève exclusivement de l’ordre de la déviance sexuelle. D’un point de vue essentiellement moraliste, c’est une pratique condamnable moralement et juridiquement et honnie car associée à la « bestialité ». Cependant, les adeptes de cette pratique devenus visibles grâce à Internet, établissent une distinction entre la « bestialité » définie comme « une perversion sexuelle » et la zoophilie, c’est-à- dire « l’attachement excessif pour les animaux ». Alors, bestialité ou affection et amour pour les êtres à quatre pattes ?

« J’ai des relations sexuelles avec mon chien... »

Sur le site « féminin.com », une jeune femme écrit :

« J’ai 25 ans. Depuis plusieurs mois, j’ai régulièrement des relations sexuelles avec mon chien. Au début, c’est moi qui ai commencé à le tripoter. J’ai pris l’habitude de le palper un peu partout, et j’ai finalement fini par toucher son sexe. Je me suis rendue compte qu’en le branlant, il bandait. J’étais moi aussi très excitée, mais au début je n’osais rien faire. Au bout de quelques jours, j’ai finalement décidé de passer à l’acte. Je sais que vous pensez sûrement que c’est dégoutant et que je suis folle. Mais j’ai tellement envie de sexe ! J’en ai marre d’être célibataire. Est-ce que je suis folle ? Est-ce que je dois me faire soigner ? Qu’est-ce que vous en pensez ? »

« Et le bien-être du chien alors ? »

« Non, elle n’est pas folle, répond un internaute. Mais a-elle pensé au pauvre chien ? Il n’aura plus de repères. Que se passera-t-il le jour où elle ramènera son copain chez elle ? Il faut arrêter de penser que l’on fait ce qu’on veut avec les animaux. Eux aussi ont besoin d’avoir des limites, d’être éduqués. Pour ma part, je me fous que la fille prenne son pied avec son chien : chacun son truc. Mais je trouve cela totalement irresponsable par rapport au bien-être de l’animal ».

Pour certain(e)s, avoir des relations sexuelles avec un animal relève de la perversion.

Si l’on se réfère au dictionnaire de psychologie, la zoophilie est définie comme « une perversion sexuelle grave dans laquelle l’animal devient l’objet du désir d’un humain ». A la lumière de cette acception, la zoophilie revêt une connotation négative relevant essentiellement de l’ordre du tabou et de l’interdit puisqu’elle est perçue comme un « vice » voire une « déviance » au même titre que la sodomie ».

Dans un article intitulé « Bestialité : le crime passé sous silence », Carol Adams distingue trois formes de sexualité pratiquées par les humains avec les animaux.

Primo, « la sexualité opportuniste », ou « soupape de sécurité », attitude qui consiste à concevoir un animal comme un moyen d’assouvir ses pulsions sexuelles. Ce qui se traduit par la situation suivante : « ils sont disponibles … il n’y a pas de partenaires dans les parages... je vais le faire avec un animal ». Cette pratique « est souvent considérée comme l’acte occasionnel de jeunes curieux, comme exploration sexuelle plutôt qu’une déviance », ajoute l’auteure.

Secundo, « la sexualité fixative », pratique où « un animal devient l’objet exclusif du désir sexuel d’un humain ». Ceux qui s’adonnent à ce type d’activité sexuelle sont désignés sous le nom de « zoophiles », « un mot emprunté, comble de l’ironie, au milieu de la protection animale », explique Carol Adams.

Tertio, la « sexualité dominatrice », où « des donneurs de coups, des violeurs et des pornographes imposent des relations sexuelles entre un humain et un animal à des fins d’humiliation, d’exploitation, de domination et de contrôle ».

Pour d’autres, il s’agit d’un excès d’amour pour les animaux...

Pour les membres de la « communauté » ZETA dont la mission principale est d’enseigner une distinction définitive entre zoophilie et bestialité par la promotion d’un respect moral dans le traitement des animaux », « un compagnon animal est aussi important que n’importe quel autre ». Les principes fondamentaux qui structurent l’action de ZETA mettent en évidence l’importance d’accorder à l’animal un statut particulier basé essentiellement sur les notions de « respect » réciproque, de « protection », de « satisfaction mutuelle », de prise en compte des « désirs et volontés de l’animal... ». Par ailleurs, ils expriment une volonté de « censurer ceux qui pratiquent et promeuvent l’abus sexuel sur des animaux ».

Le site ZooWiki qui « se veut avant tout une encyclopédie qui s’adresse aux zoophiles avec des informations pratiques - sur – ce qu’on peut faire et ne pas faire » est également destiné « aux non zoophiles désirant en savoir un peu plus sur cette partie de la population assez peu connue, aux anti-zoophiles et aux défenseurs de la cause animale en général ». L’objectif principal des partisans de la zoophilie qui conçoivent leur action comme une « cause » voire « un combat » vise « avant tout à se se faire accepter par la société -afin- que les gens se rendent compte que zoophilie ne rime pas forcement avec violeur et malade mental ».


Que prévoit la législation en France ?

Avant 2004, la zoophilie n’était pas réprimée en France sauf si l’animal faisait l’objet de sévices sexuels. Depuis, la loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 « portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité » a intégré la dimension « sexuelle » à l’article 521-1 du Code pénal qui stipule que
« le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves ou de nature sexuelle ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. À titre de peine complémentaire, le tribunal peut interdire la détention d’un animal, à titre définitif ou non ». C’est à ce titre qu’un homme qui a pratiqué la sodomie avec son poney s’est vu condamné à une année de prison avec sursis et à payer une amende de 2000€ assortis d’une interdiction de posséder un animal.

Au Royaume Uni, la loi sur les crimes sexuels de 2003 « interdit la pénétration du vagin ou de l’anus d’un animal vivant par le pénis d’une personne et prohibe également l’introduction du pénis d’un animal vivant dans le vagin ou l’anus d’une personne ». Tout contrevenant est passible d’au moins deux ans de prison.
A titre d’ exemple, en Angleterre, une femme, âgée de 40 ans a été récemment accusée d’avoir eu des relations sexuelles avec son berger allemand. La police aurait trouvé une vidéo dans laquelle elle et son époux ont filmé les ébats qu’elle eus avec son chien.

Au Canada, c’est en vertu de l’article 160(1) du Code Criminel, partie V que la zoophilie qui est assimilée à un acte bestial est interdite. Ainsi, il est clairement stipulé que toute personne qui « commet un acte de bestialité est coupable soit d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de dix ans, soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire... ».

Aux Etats Unis, chaque état a sa propre loi sur la question. D’une manière générale, plus de la moitié des Etats interdisent la zoophilie. En janvier 2009, l’Etat de Floride a déposé un projet de loi dans le but de renforcer la procédure de condamnation de la zoophilie.

Bien que la zoophilie soit prohibée dans pratiquement tous les pays et condamnée aussi bien par la loi que par l’ordre moral, il semblerait qu’avec l’avènement d’Internet, cette pratique a de plus en plus tendance à faire l’objet d’exploitation pornographique par des « commerçants » du sexe qui mettent en scène des femmes jouant de manière très érotique avec des animaux. 


Petite histoire venue d’ailleurs

Khan ya makan fi kadimi zamane (il était une fois)

Selon la BBC, après avoir été surpris en pleine relation sexuelle avec une chèvre, un berger soudanais s’est vu condamner par le conseil des Sages du village à verser une somme de 15.000 dinars soudanais (45 €) et de garder la chèvre.
"Nous lui avons donné la chèvre et à notre connaissance ils sont toujours ensemble" a déclaré le propriétaire. Une chèvre à l’image d’une épouse ! (BBC News - Disclaimer)

le 05/05/2009
Impression

9 Messages

  • 6 mai 2009 14:57, par eve

    Nadya !
    J’aime toujours autant vos sujets d’articles, aprés Amy Whinehouse, la zoophilie ! Je vous trouve craquante.
    Eve
  • 21 mai 2009 17:32

    la zoophilie est une perversion et non un excès d’amour pour un animal qui devrait être passible de dix ans de prison avec suivi psychiatrique à vie. A voir, un article mentionant le viol d’une petite chienne et qui a eu 134 euros d’amende sans peine de détention. Cela devrait faire l’objet d’une procédure d’hospitalisation d’office en psychiatrie. Quel monde ignoble, comment peut on faire du mal à un petit animal qui n’a rien demandé.
  • 21 mai 2009 19:59

    article intéressant car il ne juge pas. Il dit ce qui existe et basta. Bonne approche.Merci Nadia. Continuez à nous pondre des petites perles qui nous sortent de nos ténèbres.
    Poupya
    • Zoophilie : perversion ou excès d’amour pour les animaux ? 25 mai 2009 09:16, par Sandro

      Si un homme ou une femme masturbe une petite fille, celle ci peut éprouver du plaisir. Si un femme ou un homme masturbe un petit garçon celui ci peut éprouver du plaisir. Ces enfants sont-ils pour autant consentants ? Non, et cette pratique a pour nom pédophilie, et est considérée comme criminelle, même si il n’y a pas pénétration.
      Et bien il en est de même avec les animaux. Ils ne sont pas consentants. Profiter du pouvoir que les humains ont sur eux est criminel, et pas seulement en ce qui concerne les assouvissements sexuels de certains et certaines,c’ est criminel, point barre.
      • Zoophilie : perversion ou excès d’amour pour les animaux ? 20 août 2009 01:22

        Cela ne vous a manifestement jamais traversé l’esprit Sandro que les animaux puissent être consentants ?
        Enfin faut pas délirer non plus un chien s’il n’est pas content il mort et franchement je n’aimerais pas être derrière un cheval qui n’aurait pas envie !
        Votre comparaison avec les enfants est par ailleurs totalement déplacée. Si votre amour à vous pour les animaux se résume à de l’anthropomorphisme je tremble que vous ayez un jour des animaux.
        • Zoophilie : perversion ou excès d’amour pour les animaux ? 26 août 2009 18:14, par Sandro

          Justement je ne fais pas d’anthropomorphisme, en disant que d’avoir des relations sexuelles avec un animal c’est une prise de pouvoir sur lui. C’est vous qui en faites en imaginant que l’animal peut être consentant ! En quoi comparer un animal à un enfant est-ce si terrible ?? Ah oui, c’est vrai ! La supériorité absolue de l’homme sur tout ce qui l’entoure. Cette supériorité devrait lui donner le devoir de protéger les plus faibles, et non de les exploiter, les utiliser . Si le chien n’était pas consentant il mordrait dites vous ? Ben voyons ! Vous croyez donc que les animaux qu’on torture dans les labos sont consentants ? Ben oui , ils ne mordent pas !
          • Zoophilie : perversion ou excès d’amour pour les animaux ? 9 avril 2010 19:37, par Okl

            La comparaison entre l’enfant et l’animal est nulle et non avenue du fait que l’enfant n’est pas mature sexuellement, l’animal si. Nul part n’a été mentionnée la prétendue supériorité de l’homme sur ce qui l’entoure, le chien en effet mordrait si il n’était pas consentant, ou du moins montrerai quelques signes de mécontentement (Il suffit de voir que mon chat a le coup de griffe facile lorsqu’on tente de récupérer le coussin sur lequel il dort).
            Enfin si l’on prends le cas de la pénétration par l’animal, je vois mal comment le forcer.
  • 21 février 2010 09:00, par inass

    Article intéressant et descriptif des faits : dans toutes pratiques sexuelles, il y aura des sadiques, la zoophilie dite "active" est interdite (mais pratiquée par beaucoup dans le monde), la zoophilie "passive" est mieux acceptée, mais reste cachée.
    J’ai créé un blog, français, pour expliquer un peu le phénomène de l’attirance animale, il y a bien sûr pas mal de photos pornos, mais aussi des articles, glanés sur le Net, ou d’autres que j’ai écrit.
    ATTENTION : c’est un blog porno, et certaines photos pourraient vous choquer !
    Mais si vous voulez découvrir la face cachée de la zoophilie, passez me voir :
    http://totaldilatation.erog.fr
    + 18 ans !
  • 30 avril 2010 19:57, par Ntourneur

    Bonjour, Je découvre vos articles, vraiment vous êtes courageuse car vous traitez de sujets difficiles, voire tabous dont on parle en cachette (la crainte d’être jugé ?) ou en riant stupidement. C’est super. Merci. Nicole Tourneur

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