Le Mague

Art, Société et Sens Critique

publicité

Rumeurs Normandes

  • Le Bouqui'n'oir, chronique d'une mort annoncée Le Bouqui’n’oir, chronique d’une mort annoncée
  • Des forains aux nomades du nucléaire, itinéraires des travailleurs ambulants Des forains aux nomades du nucléaire, itinéraires des travailleurs ambulants
  • Free Gaza : Un député français embarque sur la Flottille de la Liberté Free Gaza : Un député français embarque sur la Flottille de la Liberté

Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre par Paco

Jules Durand ou l'Affaire Dreyfus du pauvre

L’ombre de Jules Durand, militant anarcho-syndicaliste victime d’une machination politico-judiciaire en 1910, rode toujours sur les pavés havrais. Pour fêter les 100 ans de l’Union des syndicats, des militants CGT ont mis en scène la célèbre pièce d’Armand Salacrou, Boulevard Durand.

L’Affaire Durand a soulevé les passions. Des vagues de protestations et de grèves allèrent jusqu’en Angleterre et aux Etats-Unis. Prolétaires ou non, les consciences furent bouleversées. “Ma vie d’homme fut marquée par cette terrible “erreur” judiciaire, vécue dans mon enfance”, confia l’auteur dramatique Armand Salacrou qui écrivit la pièce Boulevard Durand, Chronique d’un procès oublié.
À l’occasion de la création de la pièce de Salacrou, en 1961, le président René Coty, qui fut l’avocat de Jules Durand, déclara : “Durand gênait car c’était un homme intègre, un pur, un apôtre, et je n’ai pas l’habitude de galvauder mes mots.”

Né en septembre 1880 dans une famille ouvrière, Jules Durand travailla très jeune. Pour étudier, il allait le soir, après le turbin, à l’université populaire des Bourses du Travail.
Lecteur de Louise Michel, de Pierre-Joseph Proudhon, d’Émile Pouget, il deviendra un ardent militant syndicaliste révolutionnaire. Un profil qui ne plaisait pas trop aux patrons. Il sera licencié de la société d’affrètement où il travaillait comme docker. Il deviendra alors, comme son père, charbonnier-journalier. Grillé, il n’était embauché que lorsque les patrons avaient vraiment besoin de bras.

Durand profitera de ses jours chômés pour aider au renforcement de l’organisation syndicale. Devenu secrétaire du syndicat corporatiste des charbonniers du Havre, il le fera adhérer à l’union locale des Bourses du travail et à la CGT. Durand jouera également un rôle actif dans la création de l’union départementale des syndicats.

En 1910, le syndicat des charbonniers compte plus de quatre cents adhérents. En août, suite à la mise en service d’un nouvel appareil de chargement, il lance une grève illimitée sur le port « contre l’extension du machinisme, contre la vie chère, pour une hausse des salaires et le paiement des heures supplémentaires ». Jules Durand est une figure incontournable du mouvement.

Pour casser la grève, la Compagnie générale transatlantique (ancêtre de la CGM) embaucha des renards, c’est-à-dire des jaunes, payés triple. Le 9 septembre, après quatre semaines de grève, l’un des jaunes, totalement ivre, menaça de son revolver quatre charbonniers grévistes non-syndiqués et aussi bourrés que lui. Bagarre générale. Le jaune est assommé. Il meurt le lendemain à l’hôpital. Les quatre coupables sont arrêtés.

La Compagnie générale transatlantique, la bourgeoisie locale et sa presse, dont Le Havre Eclair, montent le fait divers en épingle. Des faux témoignages affirment que l’assassinat du renard a été voté par le syndicat, à la demande de Jules Durand, le 14 août. La manœuvre est évidente. Même le chef de la Sûreté du Havre dénoncera cette machination grossière, mais l’anarcho-syndicaliste est arrêté le 11 septembre. C’est le début de “l’Affaire Dreyfus du pauvre”.

Le 25 novembre 1910, après une instruction bâclée et un procès honteux, le syndicaliste, par ailleurs militant anti-alcoolique, est condamné à mort par la cour d’assises de Rouen. À l’énoncé du verdict, Jules Durand fait une crise de nerf. Pour l’achever, on lui impose quarante jours de camisole de force.

La colère et la révolte frappent alors Le Havre où une grève générale éclate le 28 novembre. Toutes les grosses corporations sont touchées. Les quatre mille travailleurs du port (ouvriers, voiliers, dockers, charbonniers, camionneurs…) suivent massivement. Tout comme les trois mille ouvriers du bâtiment. Les ouvriers des tramways, les employés, les boulangers, les gaziers… se mettent partiellement en grève. La liste des grévistes est longue. La salle Franklin ne peut contenir tout le monde pour le premier meeting de protestation. L’après-midi, trois meetings feront encore le plein à Franklin, à la Maison du Peuple et à la salle des fêtes du quartier de l’Eure.

Les diverses actions et pressions aboutissent à un piètre résultat. La peine de mort est commuée en une peine de réclusion de sept ans, ce qui est toujours inacceptable puisque Durand est innocent. Finalement, grâce à une campagne soutenue par la Ligue des droits de l’Homme et par de nombreux députés, Jules Durand est libéré le 15 février 1911, mais pour être admis à l’asile d’aliénés de Sotteville-les-Rouen.
Il y meurt le 20 février 1926. Laminé par l’injustice et la haine des puissants, Jules Durand était devenu fou. Son état ne lui a jamais permis de savoir qu’il avait finalement été innocenté par la cour de cassation le 15 juin 1918...

Au Havre, Jules Durand a ensuite donné son nom à un grand boulevard et à un groupe libertaire. En 2006, pour le 80ème anniversaire de la mort de Durand, la CNT et la CGT se sont rendus, séparément, devant le monument dédié à l’anarcho-syndicaliste dans le cimetière Sainte-Marie. Plus curieusement, atteint sans doute de sarkozite aiguë (délire contagieux qui pousse les élus de droite à détrousser les cadavres de leurs ennemis morts. Après Môquet, Jaurès, Blum... Durand), Antoine Rufenacht, maire UMP du Havre, est allé poser une plaque commémorative sur la maison du charbonnier, quai de Saône.

L’initiative prise dans le cadre du centenaire de l’union des syndicats CGT du Havre est plus sympathique. Depuis deux ans, le Collectif Durand et le théâtre de l’Ephémère, soit une trentaine de comédiens amateurs, la plupart membres de la CGT, travaillent à une adaptation de Boulevard Durand, la pièce d’Armand Salacrou. Un spectacle « épuré » de trois heures pour une œuvre jugée injouable par l’auteur lui-même.
Stéphane Hauguel, le metteur en scène, insiste sur le fait que si la démarche du collectif est théâtrale, elle est aussi militante. Manière de monter sur les planches pour dire que la lutte des classes reste d’actualité.

L’exposition qui accompagne le spectacle enfonce le clou en rappelant de beaux chapitres de l’histoire sociale. S’inspirant notamment d’un ouvrage incontournable, Histoire oubliée et méconnue du syndicalisme havrais (publié par le groupe libertaire Jules-Durand), un panneau est consacré à l’anarcho-syndicalisme, principal courant fondateur de la CGT.

Que le courage et l’ardeur des « anciens » de la trempe de Jules Durand nous inspirent pour mener à bien les combats qui nous attendent.

Boulevard Durand, par le Collectif Durand et le Théâtre de l’Ephémère. Représentations le 29 septembre (à 19h) et le 30 septembre (à 16h) dans l’historique salle Franklin, au Havre. Le 13 octobre (à 19h) au CE Dresser, salle Navalis, au Havre. Les 19 et 20 octobre (à 19h) à l’Espace culturel de la Pointe de Caux de Gonfreville l’Orcher.

Réservations à l’Union locale CGT du Havre (02 35 25 39 75). Participation aux frais : 7 euros

le 18/09/2007
Impression

24 Messages

  • 29 septembre 2007 12:48

    Une belle émotion a parcouru la salle Franklin, hier soir, durant la première de Boulevard Durand. Gros succès dans cette salle Franklin autrefois arpentée par Jules Durand et où la pièce avait déjà déclanché des tonnerres d’applaudissements à sa création en 1961.
    Si, cette fois, le comédien qui jouait Roussel ne fut pas hué, les paroles de Jules Durand ont encore ému le public. L’affaire Durand (comme l’affaire Sacco et Vanzetti, comme celle des martyrs de Chicago et tant d’autres) rappelle ce que les anarchistes ont enduré face aux truands du patronat.
    L’idéal humaniste et le courage de Jules Durand nous coupent toujours le souffle. Face à ses accusateurs, face aux mensonges et à la calomnie, le syndicaliste ne baissait pas la tête. « Oui, je suis révolutionnaire ! Quel honnête homme voudrait conserver un système social qui accule les ouvriers à la misère et à l’alcoolisme ? Oui, je suis anarchiste ! Quel honnête homme ne serait pas anarchiste lorsqu’il voit les gouvernements, véritables associations de profiteurs, protéger et défendre… », lui fait dire Armand Salacrou pendant son procès.
    En 2007, face aux profiteurs, toute personne honnête se doit toujours d’être anarchiste et révolutionnaire.
    Bravo et merci aux comédiens amateurs, au Théâtre de l’Ephémère et à la CGT qui nous font revivre un grand moment de l’histoire ouvrière.
    • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 30 septembre 2007 15:14, par Louisette

      Avis entièrement partagé.
      Que d’émotions !! Le retour sur cette affaire pour nous, havrais, est émouvante bien entendu, mais l’histoire de cet anarco-syndicaliste ne nous fait pas oublier que les combats d’hier sont aussi ceux d’aujourd’hui, et seront ceux de demain ! Un grand merci à la CGT d’avoir mis en oeuvre ce projet.
      Les acteurs, tous amateurs, salariés et souvent syndiqués, ont réussi un grand défi : tenir une salle en haleine pendant trois heures, pour retracer ce drame. Pas une minute d’ennuie, beaucoup de larmes. Du grand jeu.
      Bravo aux acteurs, au metteur en scène et à son assistante.
      Quel beau collectif !!
      Bravo.
  • 30 septembre 2007 21:28

    Si vous avez loupé les deux premières représentations du Havre, sachez qu’il reste quelques places pour les trois prochaines dates à Dresser et à Gonfreville, en octobre. Faut pas rater ça. Ce n’est pas tous les jours qu’on monte une telle pièce (trois heures de scène pour trente comédiens amateurs) !
    ça vaut le coup tant pour la mémoire de Jules Durand que pour la belle aventure humaine qu’est ce projet mis en branle il y a trois ans. Vive la sociale !
  • 1er octobre 2007 15:48, par GEHAN Sébastien

    J’étais à la première de "Boulevard Durand", pour tant de raisons d’y aller que ce serait trop long de les énumérer. J’y étais... Crispé, tendu comme un string, le ventre noué, comme si je n’avais jamais abandonné ce grand et beau projet. Je connais bon nombre de ces comédiens amateurs, venus de tant d’horizons différents, qui ont sacrifié tant et tant de leurs heures de repos pour aboutir à ces représentations que je n’espérais pour eux que réussite et applaudissements... Réussite, ce mot galvaudé par les sbires du néo-capitalisme contre lequel luttait jadis déjà Durand... Trois heures de piéce plus tard, la salle s’est levée comme un seul homme, les mains se sont mises à battre... Un tonnerre d’applaudissements ! Une salle chauffait jusqu’au tréfonds de l’âme !
    Les yeux embués, j’assistais à leur rançon du succès avec une joie incommensurable ! Ils avaient réussi tous ces fidéles inconnus, au-delà du temps, des épreuves, du texte à approvisionner à rendre un hommage majeur à monsieur Jules Durand, à l’oeuvre de Salacrou, à ceux qui luttent sans chercher la reconnaissance, à nous, spectateurs incrédules d’une telle véracité de jeu, subjugués d’une telle réussite théâtrale... Alors merci les amis, les Stéphane, Hermann, Richard, DD, Jacques, Nadine et tous les autres dont les noms figurent sur la distribution. Un grand, fier et sincére merci pour cette soirée qui résonnera longtemps au fond de moi. Merci pour lui, Jules Durand, dont le combat perdure dans nos luttes contre la confiscation de ces acquis sociaux gagnés dans les larmes et la sueur, le sang et la mort. Merci pour ceux qui ne connaissaient Jules Durand que comme un boulevard de notre ville. Merci pour les amteurs de théâtre éclairé, vif, revendicatif et tant au diapason des évolutions que vit actuellement notre société. Merci...
  • 6 octobre 2007 20:04, par margouf

    Un super spectale ... bravo pour tout le travail que vous avez fait. Je n’aurais fait qu’un tout petit bout de chemin avec vous mais j’ai été contente de le partager avec toute la troupe. Que d’émotions transmises à toute la salle de Franklin... encore bravo et merci, c’était un plaisir de jouer un petit morceau de clarinette pour vous ...
    à la prochaine représentation
    • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 14 octobre 2007 17:22, par zinzin

      merci à toi marg..ouf
  • 12 octobre 2007 17:57, par le Père Peinard

    Antoine Rufenacht, patron et maire UMP, qui rend hommage à l’anarcho-syndicaliste Jules Durand... Où sont les toilettes ?
    • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 14 octobre 2007 16:24, par Antoine

      Au fond a DROITE, pardi.
  • 17 octobre 2007 18:39, par mamane

    Quelle pièce magnifique ! Les comédiens sont épatants , je recommande vivement à tous ceux qui ne l’ont pas encore vu de se précipiter à Gonfreville ce week end ... s’il reste encore des places bien sur !
    Une mention spéciale pour le séduisant comédien qui interprète olivier buggenhart , le président des armateurs du port ! comme ce role doit etre difficile à interpréter ! Une rumeur court qu’il serait réellement un descendant de ces "gens de la cote " ...Je comprend mieux maintenant !
    Quelle metteur en scène... et comédien formidable que ce stéphane hauguel , qui lors de l’épilogue m’a littéralement ébloui , émut... Oui ,n’ayons pas peur des mots , j’ai claqué du fessier !
    Encore un grand bravo aux comédiens , les christophe« s » , jacque , yvette ,christine , agnès , fabrice« s » ,isabelle, annie , nadine , catherine , martine , dorothée ,anne« s » , marc ,josiane , chloé ,dominique , valérie , brigitte ,denis ,véronique , léo , didier , romain , richard et bien sur celle sans qui ce projet n’aurait jamais vu le jour Mme sylvie gicquel !
    un grand bravo également à l’équipe son et lumière , messieurs sergio et toto !
    amitiés également à Mossieur Pierrot !
    Remerciements à l’ UL CGT , Le théatre de l’éphémère et à toutes les grandes villes et villages du monde entier qui vont les accueillir afin de faire passer leur message :
    QUE DURAND NE SOIT PAS MORT POUR RIEN !
    a toi durand , a ta mémoire , a ta famille , a ton étoile ...
    hasta siempre ,
    un fan du collectif
    • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 18 octobre 2007 17:50, par Rodrigue Céleste

      Cesse donc de claquer du fessier, tu vas finir par chopper des hémorroïdes... Mention spéciale à "l’acteur" qui joue le rôle du salopard ? Le petit ventru ? Avec une tronche de faux-cul ? Ouais, il jouait pas mal, sauf dans ces déplacements sur scène où on avait l’impression qu’il avait une caravane au cul. Puis quand il jacte çui-là, on sent que les études c’étaient pas vraiment son truc : à croire qu’il a fait sa scolarité à "L’oiseau blanc". Puis ses yeux sont jaunes, ça me plaît pas à moâ, on dirait le regard d’un rat... sirrhosé ! C’est ça ! Un rat sirrhosé !
      • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 19 octobre 2007 11:44, par mamane

        cher rodrigue celeste , quel est ce terrible secret que tu caches ? serais tu un bouilleur d’enfants , un ogre peut etre ? Non ! ton secret est ta véritable identité ! Ne serais tu pas celui qui a abandonné le projet durand en faisant croire au reste du groupe que tu allais etre muté dans le sud de la france ? Bien sur tout cela n’était qu’un mensonge , la véritable raison est ton haleine putrifiante , tu n’osais pas monter sur scène et engager un dialogue proche d’un comédien qui aurait alors découvert ce complexe qui t’envahit depuis si longtemps ! J’en veux pour preuve ta consommation extraordinaire de chewingum à la menthe !
        tu abrites un véritable cimetière de taupes en décomposition dans ton ventre bedonnant ! dernièrement ta femme s’est confiée à moi et veut saisir le tribunal pour divorcer , elle ne supporte plus ton odeur malsaine qui incommode sans cesse vos enfants . Je continuerai de t’appeller "rodrigue" pour protéger l’anonymat de mes petites nièces ... donc rodrigue , je te conseille de ne plus m’attaquer , jamais , ou je serai dans l’obligation de dévoiler d’autres de tes secrets se rapportant à ta sexualité d’adolescent , ce temps ou tu vivais au milieu des vaches , des chèvres et canards ... tu te souviens ?
        • A Mamane, Rodrigue Céleste... 19 octobre 2007 14:23, par Denise

          Ce forum ne peut servir d’alibi pour nettoyer votre linge sale en public !!! Vous faites honte à l’esprit de Jules Durand ! Surtout Mamane, qui si j’ai bien compris est l’un des comédiens !!! A croire qu’il ne comprend pas ce qu’il joue ce demeuré ! Drôle de monde tout de même !
          Une dame qui a assisté à la première et à beaucoup aimé votre travail
          Merci encore
          Et que cessent ce genre de propos outranciers remplis de fautes d’orthographe, de sous-entendus pornographiques, scabreux et écoeurants.
          A bon entendeur,
          je ne vous salue pas messieurs !!!
          • A Mamane, Rodrigue Céleste... 19 octobre 2007 23:53, par Antoine R.

            B’soir !
            Suis d’accord avec Denise ! Mamane n’est qu’un triste con ! Vive le Boulevard Jules Durand !
            • A Mamane, Rodrigue Céleste... 20 octobre 2007 11:29, par Nicolas S.

              ... oui oui oui... je vois je vois ...vous allez me prendre tous les noms cités ci-dessus et vous allez me faire une perkiz... ha oui !!! n’oubliez pas de commander le charter...
              m’étonnerais pas qu’il y ait des sans papiers là-dedans...
          • A Mamane, Rodrigue Céleste... 20 octobre 2007 11:13, par Lambda

            Trêve de plaisanterie.
            Ils ne sont forts que parce que nous sommes désorganisés,prouvons désormais aux patrons et à l’état que nous sommes en mesure de prendre nous mêmes notre vie en charge !C’est maintenant qu’il faut y aller !Soyons dignes de Jules Durand !
            Lambda
            ps:Informez vous,lisez le Monde Libertaire !!
            • A lambda... 20 octobre 2007 12:33, par Sébastien Géhan

              Ce n’est hèlas pas le manque d’informations qui manque, bien que les médias "officiels" soient inféodés à la classe dirigeante (voir la récente nomination de Colombani par Sarko et le cadeau fait par Aubanel ministre de la Culture à TF1), pas plus que d’endroits contestaires. Le problème reste le même qu’à l’époque de Durand qui est la prise de concience collective. le contexte historique, social et sociologique n’est pas le même, heureusement ! Quand c’est la faim, la souffrance, la haine qui te pousse à lutter, ce n’est plus le même engagement. Aujourd’hui, le français est un consommateur, avide de nouvelles technologies, d’un plasma à crédit, enclin à se reposer le bulbe devant des émissions pour décérébrés. Ceux qui s’informent, luttent, sont tellement parcellisés dans diverses luttes que la contestation apparaît minoritaire. "tous ensemble" doit rester un leitmotiv de lutte, mais il ne faut pas qu’il ne reste qu’à l’état d’expression. le conflit des retraites en cours est symptomatique de la nature humaine, plus encline à jalouser les uns qu’à s’associer aux autres, ceux qui luttent pour le bien commun. La voix syndicale me semble être actuellement le seul relai propice pour se faire entendre et faire bouger la société. La politique est trop corrompue, aliénée aux sphéres du pouvoir. Encore faut-il que ce syndicalisme ne soit pas non plus gangrené comme la CFDT, FO et toute cette clique d’agitateurs de salons. Reste un espoir non négligeable et historique en France pays de luttes sociales, c’est quand on croit que tout est fini que les français se redressent comme un seul homme et embrassent leur destinée dans un combat légitime pour le respect, la juste répartition des richesses, la solidarité inter-générationnelle et la justice sociale...
              • A lambda... 22 octobre 2007 17:40, par Lambda

                France pays de luttes sociales ?
                Français lutteur social donc ?
                Vertu "identitaire" ?
                On cause comme nos maîtres,pour des visées inverses,peut être.
                Et on stigmatise ceux qui ne sont pas assez lucides,contrairement à nous ;ceux qui ne luttent pas assez,contrairement à nous ;ceux qui ne sont pas assez informés,contrairement à nous ;....
                Respect à toi qui semble chaque jour sur le pont.Vraiment.Mais t’occupe pas des autres, fonce et si un jour tu te rends compte que t’as lutté tout seul ce sera pas grave:tu pourras te regarder dans une glace sans rougir,et c’est peut être tout ce qu’il y avait à faire.
                Perso je crois que tu ne seras pas seul....
                Courage
  • 23 octobre 2007 21:47, par Paco

    Si vous n’avez pas pu assister aux représentations, ne désespérez pas. Boulevard Durand passera à Dieppe, à Rouen, à Evreux et peut-être à Caen dans les prochains mois. Le Mague vous donnera toutes les dates dès que possible.
    • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 24 octobre 2007 20:04, par zinzin

      oui c vrai le collectif dans son ensemble (et l’essence de ce que nous avons ne passe que par la poursuite du projet que parce que pas un ne doit manquer) a décidé si l’occasion nous était donné de poursuivre le projet...
      il était impensable qu’il n’en soit pas ainsi car c une aventure humaine que nous avons vécu ..une belle une que l’on ose espérer....sans égo démesuré (n’en déplaise à ceux qui ne connaissent mamane que par ces écrits...) voilà merci à tous ceux qui de loin ou de près ont partagé cette aventure (séb... tu en es...) merci à tous ceux qui nous ont permis de balancer sur scène l’émotion qui nous a porté pendant 3 ans (3 ans c long et c rien)...cette émotion qui parfois nous a fait fourcher nous a fait nous planter de réplique (si si...) cette émotion qui moi m’a fait pleurer pendant la pièce à l’intérieur et à l’extérieur.. ;parce qu’il n’était pas pensable que je ne la partage pas un moment ou un autre,parce qu’il n’était pas pensable que je ne la garde que pour moi...
      si nous avons donné du plaisir ...nous en avons pris...
      si nous avons humblement participé à la réflexion, nous avons réfléchi...
      voilà en mon nom...en celui des autres ...merci à jules durand merci à ceux qui luttent pour les autres...sans même en attendre une quelconque reconnaissance
      merci à mamane (n’en déplaise à ceux qui se demandent à sa lecture ce qu’il fait dans cette aventure) car nous savons pourquoi tu y es.. et même si tu joue un role d’en....(il fallait avoir le courage de l’accepter)....ON T AIME
      • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 27 octobre 2007 12:29, par mamane

        Zinzin , j’écrirai ces quelques phrases sans y insérer de blagues souvent foireuses comme j’ai pu le faire pendant ces 2 années de répétitions , mais je t’écris sérieusement , avec mon coeur .
        Oui ces années ont vraiment été pour moi très très instructives .
        Oui j’ai douté que nos parcours sociaux professionnels différents ne crèent pas quelques conflits entre nous .
        Oui j’ai utilisé un humour souvent dure à supporter pour vous pendant cette période , c’est la seule arme que je possède pour me mettre à l’abri ...Et c’était , je l’ai cru ,une façon de détendre l’atmosphère ...
        Oui , lorsque que j’ai commençé , je portais quelquefois des jugements négatifs sur la façon de jouer de certain comédiens ...Et pourtant , ces memes personnes se sont littéralement métamorphosés ! Tous , je dis bien tous , vous avez été exceptionnels !
        Je sais que je ne devrai pas citer un nom parmi ce collectif , mais puisque tu m’en donnes l’occasion cher zinzin et bien ...Oui je te félicite tout particulièrement , car restons réalistes , tu es celui qui a du ingurgiter le plus de texte , tu es notre héros sur scène , tu as réussi à nous faire passer une émotion intense surtout a la scène 13 , ou nous , ne reconnaissions plus "zinzin" , mais Jules Durand .
        Encore un grand bravo à tout le collectif , un grand merci à tout ceux qui sont venus voir la pièce et à ceux qui viendront la voir prochainement .
        Mille excuses à mes partenaires de scène et aux lecteurs du mague qui ne m’auront pas compris ... VIVE DURAND
        • Jules Durand ou l’Affaire Dreyfus du pauvre 1er novembre 2007 20:45, par Un grand fan

          A quand un Boulevard MAMANE ?!!!
  • 9 novembre 2007 10:26, par Th.Delforge

    Lourde condamantion pour un tag de solidarité avec les dockers.
    Merci de diffuser pour réactions et communiqués.
    Voir : www.leclea.be
    www.secoursrouge.be
  • 17 décembre 2008 16:50

    L’Union départementale CGT et l’association normande de tourisme social VIVATS organisent deux représentations de la pièce Boulevard Durand mise en scène par le collectif Durand et le Théâtre de l’Éphémère.
    À voir le 17 janvier 2009 (à 19h) et le 18 janvier 2009 (à 15h) au théâtre L’Écho du Robec à Darnétal.
    Prix des places : 9€. Informations au 02 35 58 88 60 et sur ud76@cgt.fr
  • 8 octobre 2010 19:29, par Jean-Marie HUEZ

    Pièce injouable dites-vous ? J’ai pourtant le souvenir de l’avoir vue au Havre dans les années 60-70 remarquablement interprétée par des acteurs professionnels... En avez-vous la trace ?
    Armand Salacrou était présent et j’ai le souvenir d’avoir vu cet auteur d’une pièce "sociale" se comporter avec peu d’élégance à l’égard du personnel de service de la Brasserie où il fêtait l’évènement... Faiblesse de grand auteur sans doute, mais cela à marqué le jeune homme que j’étais !
    Dans l’émission de Mermet ce jour sur France Inter, le personnage de Jules Durand a été évoqué mais aucune référence n’a été faite à la pièce de Salacrou, ni même aux autres ouvrages "Les quais de la colère" roman de Philippe Huet publié en 2005 et "Un nommé Durand" d’Alain Scoff (Lattes 1984) .

Rubriques

À la Une | Archives | Arts | BD | Blog Actu | Chronique DVD | Cinéma | Coup de Cœur | Coup de Pique | Coup de Pompe | Culture | Dessin | Dessiné par Tastet | Documents | Ds Show | Écologie | Éditorial | Gens du Médoc | Gogol 1er | Incasable | Interviews | L’image | La revue de Presse | Littéraire | Musik | News | Où Sortir | People | Politik | Presse | Provok | Qui es-tu ? | R. Z. Izarra | Rumeurs Normandes | Sexy | Société | Sports | Tendances | TV | Vidéo | Zoom |

Liens

THIONVILLE | FREDERIC VIGNALE PHOTOGRAPHE | Hann Reverdy | Les Collages  | JmM | EDOUARDO | WART-ART | 11/9 | Marc Villemain | Impudique.net | Consanguins | Systaime.com | Lise-Marie Jaillant | Editions Maelstrom | CriticalSecret | Le Blog Melanpyge | Paris Loves me | Voyage | Blog de Phaco | Roma Leone | Newsring | La libre gazette | La mauvaise réputation | E-pat | Caroline Nedelec | Marie Dauphin | Sistoeurs | Merci Edgar | Victoire Terrasse Events | Juliette Savaete |

Le Mague

Les auteurs du MAGue | Keske le MAGue ? | En résumé | Tags | Brèves |
Boite postale : JOURNAL LE MAGUE - BP 40105 - 75463 PARIS CEDEX 10 - Ecrivez à la Rédaction Réalisation du site: www.virtubel.be