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Les frangins de la banque par Patrick Font

Les frangins de la banque

O déesse de la chance et de la bonne fortune ! Je t’en supplie, donne-moi assez de jours pour me permettre de donner la main à ceux qui m’ont tendu les leurs.

Si l’on n’a pas d’amis, la « réinsertion » n’a pas plus de sens ni de contenu qu’une promesse électorale.

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Les frangins d’la banque. Cette expression pour la moins originale nous vient du pianiste Paul Castanier, accompagnateur de Léo Ferré et de Font et Val. Quand Paul Castanier évoquait un ami, un pote, un vrai, un inoxydable, il l’adoubait « frangin d’la banque."
_Tu sais celui-là, c’est un frangin d’la banque !
Alors, on savait qu’on pouvait compter sur la bête, et que rien de fâcheux n’en résulterait.
Quant à analyser le sens de cette expression - frangin associé à banque - personne n’y est parvenu, même pas lui.

Lorsqu’au soir du jeudi 25 juillet 1996 la porte de la cellule s’est refermée en claquant de la serrure, j’ai tout de suite pensé que l’univers entier m’avait tourné le dos à jamais, sauf ma mère.
Evidemment, l’idée du suicide m’envahit la tête jusqu’à l’heure du repas, pour se dissiper au dessert.
_Si tu te pends au radiateur (Il y avait de grands radiateurs qui allaient du sol au plafond, très commode pour pendre le linge et soi-même par la même occasion), me disais-je en mangeant, tu vas décupler la peine de tes amis. C’est pas malin. Alors finissons ce repas et voyons les choses sans les noircir plus qu’il ne convient.« Atteintes sexuelles sur mineurs de quinze ans », dit le mandat d’arrêt. Ce qui me rassure, c’est qu’à aucun endroit le terme « violence » ne soit imprimé. Je vais me raccrocher à ça tant que je vivrai. Personne, à mon endroit n’a parlé de violences.

Reste cependant qu’une telle accusation est difficilement assimilable par les gens qui me connaissent bien, et avec qui je travaille depuis longtemps. Je jure sur ma tête que personne ne savait ça.
Certains journalistes et autres imaginatifs ravis de l’aubaine vont parler de réseau, de complicité, voire de sectes. On soupçonnera mes collègues-comédiens d’avoir partagé ma couette, on s’acharnera sur les deux institutrices de mon école qui auraient fermé les yeux, alors que même en les ouvrant très grand elles n’auraient rien vu. Tirs groupés à la mitrailleuse lourde, il est plus facile de s’indigner que de comprendre. Plus facile de poser le pied sur la tête du nageur que de lui tendre la main.

D’autre part et c’est de bonne guerre, il va de soi que des auditeurs de France-Inter excédés par cinq années de liberté d’expression se sont frottés les mains jusqu’au sang tout en psalmodiant la célèbre maxime que le monde entier nous envie : « Eh ben y a une justice ! »

Enfin, rappelons au passage qu’à l’exception de France-Inter et de quelques rares journaux, mes amis et moi n’avons guère défrayés la chronique avant cette affaire. Pour nombre de journalistes Font et Val n’étaient que de vulgaires soixante-huitards attardés. Ce dont le duo se faisait gloire à travers quelques chansons, d’où l’agacement des journalistes en avance sur leur temps.

Bref, loin d’être en odeur de sainteté depuis l’an 1970 ( année où j’ai connu Philippe) il était normal de se faire assommer par 98% de la population.

Les frangins d’la banque constituent donc une fraction des 2% restants. J’ai la plume qui frémit à la perspective de vous en parler, d’autant qu’en parlant d’eux, je les sens encore plus près de moi ; et ça fait du bien, vu que la solitude reste ma compagne favorite, un peu moins tout de même que derrière les serrures.

Je ne citerai que les prénoms, pour éviter aux frangins quelques regards obliques ou réflexions désobligeantes du style : « Tu fréquentes ce type-là ? ». C’est la remarque, me dit-on, la plus courante. Car, ne croyez surtout pas que la condamnation s’assouplisse à dater du jour où le détenu sort de prison. Je croise et croiserai toujours des regards hostiles, injectés de haine, mais ne baisse et ne baisserai jamais les yeux parce que ces juges amateurs ne savent et ne sauront jamais rien de ce qui s’est passé.
Ecrire ou dire ce qui s’est passé allècherait trop de voyeurs, ceux qui prennent plaisir à me condamner à perpète. C’est ainsi : on fusille souvent celui qui a fait ce qu’on aurait aimé faire.

Ce qui n’a jamais laissé de m’étonner, c’est qu’au fil des mois, le courrier a grossi, pour atteindre en fin de parcours une moyenne de vingt-cinq lettres par semaine. Les co-détenus m’avaient pourtant dit, dès le premier mois, alors que j’en recevais une douzaine hebdomadaire :
_Tu verras, c’est toujours pareil pour tout le monde, ça diminue et puis plus rien.
Il ne faut jamais écouter les prophètes, qu’ils soient taulards ou agrégés.

Si vous saviez, gens du dehors, l’importance du courrier !
On sait bien que même libre, tout un chacun aime à découvrir dans sa boîte aux lettres une enveloppe manuscrite, dont la forme des lettres fait souvent cogner le coeur dans la poitrine.


Réponse à la réaction du Nouvel Observateur
(NDRL : qui avait précédemment et indûment titré son article du 24 février 2003 en utilisant le mot "viol")

"Je ne lis jamais les critiques. Au-dessus de 20 lignes,
je remercie", disait un grand musicien. Merci donc à
l’aimable individu qui a commis l’analyse d’un de mes
textes, en y consacrant trop de temps pour trouver deux
secondes pour signer.
L’eût-il fait qu’instantanément une plainte en diffamation
l’aurait poursuivi pour avoir utilisé le mot "viol" à mon
égard.
Il n’y a pas eu de de "viol" dans mon affaire, ce qui, j’en
conviens, a de quoi déprimer ceux qui m’ont toujours haï."

Patrick FONT, le 25 février 2003

(à suivre évidemment)

le 24/02/2003
Impression

15 Messages

  • 8 février 2006 12:03, par Gilles

    Salut l’artiste !
    Content de trouver (par hasard, en farfouillant l’internet) de tes nouvelles. Que’st-ce que Val et toi avez pu animer nos soirées, à St Martin du Larzac, quand nos plus proches voisins étaient les légionnaires. Tu as eu ta part de merde, mais j’espère (pour toi / pour nous) que les vents qui soufflent dans ta tête soufflent toujours.
    La bise.
  • 8 février 2006 14:15, par bakhou

    Bonjour Patrick,
    un vieux fidele de tes spectacles du temps du monde libertaire et de la rue publico. Je regrette bizarement plus Paul que philippe. J’avais essayé d’avoir de tes nouvelles par le biais de Charlie Hebdo, aucune réponse, passons, et puis le temps et puis la paresse et puis ... tout un tas d’excuses pour ne pas t’écrire au cours des années de galère pour toi.
    Heureux que tu retrouves le chemin des planches et de la vie tout court. Ou passes tu, comment faire pour trouver ta trace autrement que par une traque acharnée ou par le ruit du hasard comme ce fut le cas il y a quelques instants ?
    Pas de nostalgie de cette période juste un remerciement de ma part pour l’ouverture d’esprit que tu as su m’amener et l’indispensable clairvoyance que vous avez manifesté tout au long de vos spectacles et de vos textes.
    Je n’oublierais jamais l’emotion du texte sur Brassens et du noeud au fond de la gorge à l’entendre.
    Bien à toi.
  • 9 février 2006 20:43, par franck

    content de te savoir toujours là.Tu m’as fais pisser de rire sur france inter et je ne t’ai jamais oublié.Franck de Paris
  • 11 février 2006 19:43

    Tu continues à lire les messages ?
    Et est-ce-que tu y réponds ?
    Bref, je ne saurais pas dire combien j’ai vu de vos spectacles. Avec Val, ou chacun de votre côté...( je préfèrais de loin quand vous étiez ensemble)
    Ce qui est sûr c’est que j’en garde un tel souvenir ! Grandes bouffées d’oxygène, rire à en pleurer, faire connaître à des amis et partager avec eux, repartir de vos spectacles regonflée à bloc, au moins pour... allez ne lésinons pas, ...48 heures.
    Mais c’est pas donné à tout le monde de faire ça, et allez, té, un grand merci.
    Fabienne
  • 14 février 2006 13:11

    Lisez-vous encore les réponses à votre message ? J’espère que oui, qu’on vous les transmets à tout le moins.
    Je n’ai pas la prétention de dire que je fais partie des 2 % de "frangins de la banque", ce serait plutôt à vous d’en juger. Toujours est-il que, bien qu’étant auditrice de France Inter, je ne vous ai jamais jugé, encore moins condamné. J’ignore ce qui s’est passé réellement et cela ne me regarde pas. Tout ce que je sais, c’est que j’appréciais particulièrement votre humour et votre style décapant. Je le regretterai toujours. Je vous connaissais déjà dans mes années lycéennes, lorsque vous étiez "Font et Val" et que je militais dans un de ces partis dont maintenant on ne parle quasiment plus ou, pire, auquel on avoue en rougissant avoir appartenu, comme s’ils étaient devenus des cartes de visite pour militants "vieux de la vieille, ayant de l’expérience".
    Prenez soin de vous, Philippe Val.
    Stella

    Voir en ligne : http://stellamaris.blog.lemonde.fr

  • 21 février 2006 17:09, par Philippe Claude

    Monsieur Font,
    Permets moi de t’appeler Monsieur car tu étais , es et sera toujours un Monsieur , c’est à dire quelqu’un que je respecte . Je t’ai connu lorsque j’étais lycéen , jeune boutonneux anarco-socialiste rebelle à tout sauf aux filles , j’ai souvent fait des kilomètres en auto-stop pour assister au peu de concert que tu as donné avec val ou la troupe du chalet dans ma région normande tant j’appréciais ton humour et tant je me retrouvais dans tes colères , tes révoltes , tes blagues et ton désir de tendresse et d’humanité ( si l’un peut aller sans l’autre ) . J’ai été assomé par l’annonce de ton arrestation et persuadé d’une horrible erreur judiciaire . J’ai été éffaré par Val et ses propos pas assez en ta faveur , son attitude frileuse ( BEURK BEURK BEURK )et son "c’est pas moi , c’est lui " de notable de province . mais jamais vous n’avez baissé dans mon respect . Je suis heureux de vous savoir toujours sur les planches et j’espère que je pourrais aller faire un tour à paname pour vous voir et rire au théatre du lucernaire (?).
    Portez-vous bien Monsieur Font , je vous aime tel que vous étiez , tel que vous êtes .
    Philippe Claude
  • 27 février 2006 22:22, par Xavier

    Un petit tour sur la toile.
    Je prenais des nouvelles de Raymond Devos dont je suis friand de la prose. Puis je me dis "il y a quelqu’un d’autre, un voix du passé, quand mon pere nous branchait Rien à cirer, un nom que je n’ai pas oublié, un humour qui se rappelle à mon souvenir". Alors je tapote son nom : Patrick Font. Et là, quelle bonne surprise, on parle de lui ! Les messages sont récents et je ne peux m’empecher d’en laisser un petit à mon tour. Un simple, un grand "bienvenue sous la lumiere" Monsieur Font. Vous m’avez manqué. Et je n’ai pas l’impression d’être tout seul !!
    Bonne chance !
    Xavier
  • 4 mars 2006 17:27, par Michel

    Je réécoutais récemment l’hommage à Georges Brassens que vous aviez fait avec Phillippe et j’en chialais encore....
    C’est en recherchant de tes nouvelles que je suis tombé sur cet article. J’ai vu aussi que tu te produisais à Paris : ce serait bien que tu fasses une tournée chez les péquenots de province, histoire de réactiver les vieux souvenirs. Quand je lance la conversation sur l’émission "Rien à cirer", ton nom apparait tout de suite dans mon entourage. Non Patrick, on ne t’a pas oublier : ton humour,ton esprit libertaire nous manquent. A bientôt mon pote !
  • 2 septembre 2006 20:56, par ploom

    ça fait vraiment plaisir de voir que je ne suis pas le seul a ne pas te jeter la pierre,accomplir sa peine est logique mais la double peine(le rejet des autres a la sortie)c’est autre chose ;j’ai moi aussi connu la prison,mais heureusement pour moi a la fin tres peu de gens m’ont tourne le dos et d’apres ce que j’ai lu dans l’almanach d’un retraite toi aussi certains ne t’ont pas lache alors continues ame faire rire et a m’emouvoir avec tes chansons.
    Et si tu lis ceci,essaies de me dire ou trouver le cd d’Evelyne Gallet,je l’adore !Ne te laisse pas aller et essaie de venir faire des spectacles dans le berry,il n’y a pas encore de petrole.
  • 17 octobre 2006 23:35, par JEAN-MONTCLER Marco

    Salut Patrick,
    Je sais pas pourquoi ce soir j’ai eut l’idée de taper "Patrick Font" sur google mais miracle, ça a marché...
    en 96 ou 97, lorsque par Charlie Hebdo j’ai appris ce qui t’arrivais, j’ai écrit à philippe Val, pour qu’on te fasse suivre mon courrier ou qu’on me donne ton adresse pour t’écrire, je pensais que peut-être tu aurais besoin de soutien, mais j’ai jamais eut de réponse...
    J’avais fini par me dire que tu n’avais peut-être pas besoin ou envie de communiquer avec des personnes comme moi...
    En tous cas cet épisode "judiciaire" n’aura en rien diminué l’estime que j’ai pour toi et si tu passe dans ma région et cherche un coin où passer qquelques jours peinard, n’hésite pas à me rendre visite, je serai heureux de te recevoir et de faire ta connaissance...
    Et tout ça ne m’empêche pas de réécouter de temps en temps une cassette nommée "autogestion" qui date de 1976 et me fait penser que les choses n’ont pas beaucoup évoluées depuis cette époque où j’avais 26 ans...
    Mais bon les prises de consciences me semblent de plus en plus nombreuses ces temps derniers et je pense que ça risque de s’accélérer avec les pics pétroliers d’ici qques années...mieux vaut tard que jamais...
    Cordialment,
    Marco... un écolo presque soixante-huitar
    Mon adresse :
    Marco JEAN-MONTCLER
    AU BOURG
    47130 CLERMONT DESSOUS
    T 05 53 67 48 28
    jmarco@neuf.fr
  • 13 décembre 2007 03:35, par Serge

    Salut Patrick
    Je viens de découvrir presque par hasard ce qu’il advient de toi.
    Excédé, une fois de plus, par une apparition médiatique de ce monsieur Val, qui décidément semble avoir payé plus cher sa liberté que toi, les salons tuent plus de révolutionnaires que les prisons, je m’inquiète donc de ton devenir, et hop un petit coup de google !
    Liberté retrouvée... Enfin ! Tu en connais la valeur n’est-ce pas et s’il est encore des imbéciles pour te la pourrir de leurs regards torves, sache que nous sommes nombreux, à penser que dans cette époque comme dans les autres, un petit séjour à l’ombre constituerait plutot un diplome ès qualités.
    Avoir été enfermé par amour, sera pour toujours un gage d’humanité.
    Un autre frangin d’la banque, Pierre Gringore, écrivait :
    Il n’y a point de laides amours, ni de belles prisons.
    Je t"embrasse très fort.
    Serge
  • 2 janvier 2008 12:20, par Nicole

    Si internet offre un peu de tout et beaucoup de rien, un des rares services que j’apprécie c’est bien celui qui me permet de vous retrouver Monsieur Font. Hourrah, je vous ai vu à Paris le 30 décembre dernier au milieu de la troupe des Deux Anes ! ... un long éclat de rire presque inninterrompu, quelle thérapie. Après avoir cherché de vos nouvelles sans succès, eurêka, j’apprends à exploiter les divers usages d’un ordinateur (pour une quinqua cela m’a demandé un peu de motivation) et je découvre "les Auteurs Réunis". Bonheur : de nouvelles chansons ! Car nombreux sont les souvenirs de vos écrits humoristiques et caustiques mais n’oublions surtout pas vos chansons que nous chantons (à peu près par coeur depuis le temps) à la maison, en voiture, à nos amis pour faire la fête... la grande Jaja (mémorable !), la pluie (si belle), l’automne, la maîtresse d’école, gaz de Frannnnn..ce. Un délice. Continuez s’il vous plaît.
    Alors que nous cheminions ensemble sur les sentiers du rire et de la poésie, vous avez trébuché. C’était moche oui. Mais personne ne sait ce qui l’attend sur sa route et je vois que des mains se tendent vers vous pour assurer et rassurer vos pas. En avant !
  • 16 juillet 2008 23:54, par pierrem

    salut,
    je te connaissais que de nom et de textes, mais vu le plan foireux de val à siné, je me rabats sur toi. Et je préfère : tu t’es pas pourri, toi - juste endurci sans doute.
    J’ai vu que tu bosses bien encore, fier : normal - la passion.
    Respect.
    si tu veux faire un bab’, google realmontreuil
    pierrem
  • 29 juillet 2008 17:56, par Christophe

    De lien en lien, en furetant à propos de Val et Siné, je tombe sur votre texte, les premiers mots que "j’entends" de vous depuis 96. Vous m’avez fait hurler de rire pendant cinq ans à la radio et sur scène (Casino de Paris, Dejazet, Luxeuil), de ce bon rire dont on n’a pas honte après, et je suis très heureux d’apprendre que vous retravaillez dans votre branche et que vous semblez aller bien. En toute amitié. Christophe
  • 28 août 2008 11:42, par Raoul Volfony

    Monsieur Font,
    quelle joie de constater dans ces jours où feu votre binôme a fini d’abdiquer son âme, que vous avez sauvegardé la vôtre.
    Peu de temps après votre incarcération, le susmentionné tenait conférence à l’université de Dijon où j’usais mon pantalon et mon caleçon, le thème en était simple : "comment interdire le front national" A la fin je suis allé le voir, d’abord parce que ce qu’il avait dit n’était pas à la hauteur de ce que j’espérais (l’impertinence aurait justifié la radicalité plutôt que la convenance), mais ça il s’en bran*** (je modère a priori), ensuite, ignorant la tournure que prendrait les choses et certain que pour lui comme pour moi l’amitié résistait à tout (y compris à l’incarcération d’un pote pour une connerie aussi grave fut elle), je m’enquis de vos nouvelle : un regard foudroyant et silence de marbre répondit à ma question, il enchaîna sur la question d’un boutonneux qui voulait savoir s’il pouvait avoir un portrait caricaturé dédicacé... pauvre con
    Ce que vous avez fait, je n’en sais rien et je m’en fous, ce que vous êtes, je l’ignore mais je l’imagine, et ce que j’imagine me suffit à vous aimer

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