YVARD L’INTERVIEW

YVARD L'INTERVIEW

En écoutant « O Marianne » dés le début on sent le morceau hyper travaillé, clip en noir et blanc sur un sujet sensible et des paroles on ne peut plus claires sur le message que le groupe veut nous faire passer.

O Marianne je t’en supplie lève les voiles de ses bateaux...
O Marianne je n’entend plus les voix tordues des dictateurs désignés par ses pauvres cons....
O Marianne serre dans tes bras tes fils qui croient en toi...

Chanson de 5 minutes ou l’émotion y est présente de la première à la dernière seconde.
Sujet maîtrisé à merveille, la musique y est parfaite, fortes et tristement d’actualité les paroles frappent là où il faut, le tout avec un grain de voix parfait. Ce morceau va tourner, doit être partagé, et n’aura que des retours positifs c’est une certitude. Après écoute je pourrai faire de longues phrases pour décrire ce morceau et mon ressenti mais comme souvent quand tout est dit dans la chanson il est préférable de laisser à chacun son libre jugement, prendre ou ne pas prendre le message passé, et la réflexion sur le sujet.

J’ai pu lire « futur phénomène rock français » après écoute on peut le crier haut et fort car ce groupe n’est qu’au début d’une très grande aventure musicale c’est une évidence.
Sortie très prochainement de leur EP « ENRACINÉ » c’est un réel plaisir d’avoir pu leur poser quelques questions et surtout de leur donner la parole.

David M. Thurisaz
Auteur, compositeur, interprète
(chanteur, guitariste)

David M. Thurisaz, est un auteur, compositeur et interprète qui a été
bercé au diapason de la musique francophone dès son plus jeune âge. 
Né sous les étoiles de l’ère punk rock , il viendra s’enivrer des mélodies des Bérus, de Mano Solo mais aussi Des garçons bouchers , qui finiront par endiabler ses nuits dans les hauts lieux rocks nantais, le laissant vaciller dans les mélancolies d’une jeunesse ouvrière. 
Thurisaz nous transporte dans un univers profondément réaliste. Il revendique son appartenance à son pays, la France. C’est un fervent adepte de la chanson porteuse de sens dont les mots reflètent le vécu. Il s’abreuve des écritures de grands paroliers tels que Bashung, Miossec ou Biolay. Imprégné par la Noirceur Désirienne , celle-ci le pousse à écrire encore et toujours ce qu’il appelle « la vie tout simplement ».
Il ne conçoit pas la musique comme un apprentissage scolaire ; il préfère la vivre. Ses lignes d’écriture naissent alors au rythme de sa guitare et de ses notes. Au début des années 90, il apporte sa plume et son jeu de guitare au groupe gospel Two Whites, groupe formé avec son ami d’enfance Fanch. Le quatuor se produit à plusieurs reprises jusqu’à sa dissolution en 1995.
David M. Thurisaz commence alors à jouer et à chanter en solo. De bars en quai de gares, traversant le monde à la découverte des peuples ultramarins, sa guitare ne le lâchant jamais, il va chanter et hurler sa vie. Il donne de la voix devant ceux qui passent et qui s’arrêtent pour l’écouter. Il s’inspire sans cesse des histoires existentielles qui font de lui un écorché vif.
En 2016, ils décident de former le groupe YVARD. Un premier EP de 5 titres, « Vue d’ici », voit le jour.
C’est en 2020 , qu’il décide de créer un groupe rock en quatuor en privilégiant et mêlant l’analogique et le numérique. Une idée folle et improbable, mais avant tout assumé pleinement.

Kris Yera
Arrangeur, synthés, choriste
(Bassiste & Effets)

Au début des années 80, le bordelais Kris Yera fait partie intégrante du mouvement batcave. Il évolue ensuite vers des sons dark électro tout en suivant la vague industrielle de l’EBM (Electronic Body Music). Il renouvelle en permanence ses explorations musicales et aborde l’univers du punk rock français. 
Toujours à contre-courant de la tendance musicale française grand public , son univers artistique évolue sans cesse vers des styles en pleine mutation. Son intérêt pour les sons électroniques le pousse à vouloir créer sa propre musique : il crée de nouvelles sonorités et de nouveaux rythmes toujours plus rapides. Toutes ses mouvances se ressentent dans ses compositions massives et puissantes dans lesquelles il aime combiner des sonorités synthétiques sombres à des basses lourdes et kick drums percutants. 
En 2001, Kris se fait connaître sur la scène hardtechno française et européenne en tant que DJ, producteur et compositeur sous le pseudonyme « Dark Fork ». Ses titres aux styles musicaux différents (de la trap à la trance psychédélique) sont toujours produits sous divers pseudos et labels.
En 2013, il crée un studio de production musicale. Son travail de musicien et ingénieur du son le conduit à écouter les maquettes de son fidèle ami David M. Thurisaz. Touché par ses textes et sa musique aux mélodies entêtantes, il décide de s’associer avec lui. En 2016, réunis par leur passion commune pour la musique rock , ils créent le groupe YVARD. Actuellement Kris Yera contribue à l’évolution du groupe et continue à travailler sur des projets personnels plus électroniques.

Erick Uruz
Clavier, synthés, choriste
(Virtual Guitariste)

Emile dit « Uruz » a forgé sa musicalité au son des groupes punk et rock des années 80 et 90. De Ludwig von 88, en passant par Noir Désir ou encore Led Zeppelin, ses influences sont variées. Cela lui permet de créer un large éventail de lignes musicales sur son clavier, instrument pour lequel il voue un véritable attachement.
Ami de longue date avec Thurisaz, il est l’un des derniers à intégrer le groupe YVARD. C’est à l’écoute des premiers enregistrements studio qu’a lieu le coup de foudre. Les textes captivants et authentiques posés sur des mélodies claquantes font battre son âme musicale. Il décide alors de relever un véritable défi : amener des sonorités d’un autre genre aux compositions pour leur donner une profondeur certaine. Il fait preuve d’une détermination sans faille dans l’art de la composition musicale. Par son timbre de voix rocailleux et puissant, il ne laisse pas insensible les oreilles de Thurisaz, qui voit en lui un potentiel à exploiter et lui demande de l’accompagner au chant.
Si on pouvait résumer Uruz en une phrase, on pourrait dire : « Uruz ou l’histoire d’un homme investi par la fougue et la persévérance de vivre les émulsions du cœur et les vibrations d’un rock pur français oublié ».

Romain Als. Raido
(Batteur)

Romain Als dit « Raido » est le batteur du groupe. Élevé dès son plus jeune âge au son hard rock de groupes tels que Trust, Led Zeppelin, AC/DC et bien d’autres, il commence à taper sur les fûts à l’âge de 6 ans. Il apprend les rudiments de la batterie à travers la méthode Agostini jusqu’à 13 ans. Il quitte les cours et intègre une formation jazz dans le but de pouvoir jouer avec d’autres musiciens. Durant deux ans, il se familiarise avec la scène en donnant de petites représentations mais le manque d’attrait pour les morceaux joués le pousse à mettre un terme à la formation. Avec des amis, il décide de se tourner vers un style plus punk voire métal à l’image des groupes anglo-saxons qu’il adore Blink 182, Sum 41, Foo Fighters ou encore Iron maiden. Il laisse ensuite de côté la batterie pour se consacrer à ses études.
Après 9 ans de diètes rythmiques, il redécouvre son instrument de prédilection à travers de nouveaux groupes (Periphery, Meshuggah) et le merveilleux album « The joy of motion » de Animals as Leaders qui lui donne des frissons. Il se remet à jouer et à s’entraîner jusqu’à développer la polyrythmie et le jeu à la double pédale . Après 2 ans de solo, le besoin de rejoindre un groupe se fait sentir. Il crée une chaîne Youtube pour diffuser quelques covers et se faire connaître ; ce qui lui permet d’intégrer YVARD.

Que veut dire votre nom de groupe Yvard ? Et surtout pourquoi ce choix ?
On nous pose effectivement la question et pour le coup on va être obligé de rompre définitivement le secret je crois bien ! (mdr)
Il a une triple signification toutes liées les unes aux autres.D’abord, c’est le diminutif du vrai nom du créateur du groupe David M.THURISAZ.
Puis lors de l’un de ses nombreux voyages à travers le monde, il rencontre en Nouvelle Calédonie, sur l’île des Pins, un homme qui s’appelle YVAR avec lequel il lie une très grande amitié. YVAR est un pur local kanak qui touche à tout. Le « multi man » comme il sourit à l’appeler. En fait, tous les 2 se ressemblent en tout point.
Enfin, David M.THURISAZ, de par ses origines bretonnes, découvre dans ses lectures l’existence d’un grand chef viking se nommant YVAR. Il se passionne pour le monde viking et ses guerriers.
C’est ainsi qu’est né le nom du groupe YVARD !!! Là, on a tout dit , ou presque !
Il décide alors de rattacher le nom à un emblème, « le VALKNUT ». Trois triangles entrelacés, reflets du présent, du passé et du futur. Lorsqu’on sait que le groupe s’est formé à partir d’amis retrouvés et qu’il s’enrichit humainement et musicalement, le symbole prend tout son sens.
YVARD est la réunion du passé et du présent œuvrant pour un futur commun. Autrement dit, les rencontres d’hier et d’aujourd’hui écrivent une histoire musicale future, riche de valeurs.
Pour élargir ce symbolisme, chaque membre a puisé dans l’alphabet runique, un signe (plus exactement une rune) représentant au plus près ses convictions et sa personnalité.
David M. (M étant la première lettre de son vrai nom) choisit « THURISAZ », le géant (de par sa taille), la protection, la résistance. Soucieux de préserver l’ensemble des membres du groupe, il est celui qui motive et ne lâche rien.
Romain Als (Als étant le diminutif de son vrai nom) choisit « RAIDO ». Il est le mouvement. Sa quête pour développer son style musical accompagne celle d’un cheminement intérieur, constamment renouvelé.
Erick choisit « URUZ », l’auroch, la persévérance et la rigueur. Déterminé, il avance et entraîne le groupe à faire de même.
Kris choisit « YERA ». Il incarne le rythme des saisons et de la vie. Sa patience et sa vision optimiste de la vie donnent de l’élan et enseignent que tout a une fin et que chaque effort est récompensé.
YVARD n’est certes pas un groupe viking mais il est animé de valeurs qu’il prône fièrement. Si çà c’est pas de l’info en avant première !!!(mdr)

En vous écoutant on ressent que le groupe s’est formé au bon moment, l’expérience est indéniable, le plaisir présent, un univers, des textes,c’est exactement ça de l’intérieur ?
Oui c’est çà ! L’horloge nous a rappelé à l’ordre et le gong de la récré a enfin fini de sonner ! Je crois que c’était le bon moment, que c’était l’heure pour venir conter le livre de notre vie. La vie est faite d’expériences, de prises de conscience, d’attentes pour ne pas trop précipiter les choses mais rien n’arrive par hasard et je pense que c’était maintenant qu’il fallait que çà se passe. Le groupe, en fait, est une fratrie de cœur de longue date qui s’est formée autour d’une véritable alchimie qu’est l’Art musical, et aussi quelques soirées bien rock’n roll comme tu peux bien l’imaginer. Contre vents et marées, nous laissant rider par les expériences de la vie, par un monde révolté, nos seules armes étaient alors les mots, les mots que l’on a décidé de poser sur les lignes de nos chansons. Chaque instant passé ou présent nous ramène à l’écriture d’un poésie viscérale. Chacune de nos chansons relate une histoire ou chacun peut s’identifier. Elles sont parfumées d’une remise en question perpétuelle. On ne peut pas rester indifférent aux sujets d’actualité que l’on pose sur tous nos titres. Il était primordial d’exprimer au travers de notre univers musical du texte parolier, de la chanson réaliste. On accorde bien évidemment beaucoup d’importance à nos textes afin qu’ils inspirent une réflexion. Les chansons à l’eau de rose, c’est effectivement pas trop pour nous ! On a vraiment beaucoup de mal à chanter la joie, le soleil dans un monde qui se fend et donc forcément l’inspiration est tristement plus grande. Et en utilisant uniquement la langue de Molière qui est un élément fondamental pour YVARD. Confidence pour confidence, les textes sortent en 15 minutes chrono !!! Inspiration quand tu nous tiens !!! (mdr)
Et puis, à cette poésie, il fallait aussi amener une musicalité qui nous ressemblait le plus et qui porterait encore plus les textes de David M.THURISAZ. On a décidé naturellement de casser les codes en alliant l’analogique et le numérique. Un vrai liant que Kris YERA et Erick URUZ ont mis en œuvre pour permettre une éclosion encore plus spatiale des morceaux. Romain RAIDO a, quant à lui, apporter sa rythmique pour finir de couronner le tout. Une vraie rencontre entre le rock alternatif des années 90 et de l’instru numérique version 2.0. C’est une prise à partie que l’on assume totalement. N’en déplaise au puritain du rock !(lol) On vit avec notre temps et il nous semblait tellement naturel d’explorer une autre façon d’aborder le rock. Pour le coup, çà matche plutôt très bien et çà nous ouvre d’autres horizons pour les compos ! Oui, c’est Absolutttt ! (top !)
On a pris le temps c’est vrai pour faire les choses mais je crois sincèrement qu’il fallait trouver un équilibre solide que l’on ne pouvait avoir qu’avec des expériences et de la bouteille. On sait de quoi on parle et on en a bouffé du macadam aux quatre coins de la France et du globe pour nous permettre de conter autant d’ histoires. Et on en a encore pour un paquet d’années !!!

O Marianne sujet sensible et fort, vous pouvez nous parler de sa création ?
Oui, effectivement comme je te le disais, il est fondamental pour nous de parler de sujets forts et sensibles. De la chanson réaliste avec des prises de consciences, de la réflexion. Tout notre répertoire aborde des sujets d’actualité forts : la routine, le suicide, les femmes battues, l’homosexualité, le pouvoir, l’immigration, la protection animale, l’écologie, l’autisme, l’alcoolisme... Autant de sujets qui nous touchent tous de près comme de loin, mais qui ne nous laisse en aucun cas indifférent. C’est aussi tristement le vécu pour certains membres du groupe.
On ne s’est jamais dit « on écrit une chanson sur tel ou tel sujet ? » Non, on écrit nos vies et racontons des évènements qui nous ont touché, frappé, anéanti. Je crois que çà prend encore plus son sens quant à l’interprétation écorchée. Chaque mot a sa place, chaque verbe vit. On sait de quoi on parle, et çà devient donc une évidence dans l’interprétation. Y’ a pas de triche, c’est du pur, du brut ! C’est comme une pierre précieuse polie naturellement par le temps. Son histoire est dans les stries et c’est çà qui la rend précieuse et pure. C’est çà sa véritable histoire ! Pas besoin de lui façonner une apparence figée, sans ride juste pour plaire à tous, qui brille, mais n’a ni d’âme, ni d’histoire. La vie on se la raconte quand on a pas vécu grand chose et qu’on veut juste s’en inventer une au travers de la tristesse des vrais écorchés vifs. Juste exister au travers de mensonges pour s’afficher alors qu’on vient d’un monde de bisounours ! Déplorable ! J’ai une grosse pensée pour Toubisou, Toucâlin, Tougentille, Toutaquin qui ont bercé ma jeunesse et çà s’arrête là !
O Marianne est né dans l’océan indien. A Mayotte, plus précisément, lors d’un séjour à Mamoudzou. La triste réalité d’une île française que l’on parle très peu et qui connaît une arrivée massive et incessante de comoriens qui fuient la pauvreté de leurs îles et souhaitent rejoindre la France. J’ai découvert alors ce qu’on appelle le « drame des kwassa » pour parler des personnes qui périssent chaque année en tentant de se rendre sur l’île de Mayotte dont la traversée de 70 km dans un bras de mer est réputée pour être particulièrement périlleuse entre Anjouan et Mayotte. Fuir la pauvreté à ses risques et périls pour chercher l’eldorado.
De retour en métropole, et l’actualité sur la crise migratoire en Europe suite aux printemps arabes faisant la une des médias, j’ai définitivement été convaincu qu’il fallait que je pose des mots sur ce que j’avais vu, ressenti. Raconter une triste réalité sur un sujet plus que sensible. Il me paraissait fondamental d’en écrire une chanson forte, avec des mots maîtrisés pour ne jamais porter une idéologie personnelle ou heurter la sensibilité. Tel est l’aboutissement d’une chanson revendicatrice bien menée. La musique se doit d’être universelle. Il faut parler de sujet sensible et mouiller le maillot ! C’est aussi çà notre rock à nous ! Et n’en déplaise aux détracteurs ! C’est un risque absolu, je te l’accorde mais une nouvelle fois, les chansons à l’eau de rose c’est juste pas pour nous !
Et voilà comment est né O Marianne. Et comme toutes nos chansons, elles sont toutes issues d’histoires réelles et vécues abordant des sujets tout aussi sensibles.

Votre second EP « ENRACINÉ » enregistré en 2021 il ne vous manque que la scène pour le partager ?
La quoi ? La seine ? C’est un fleuve ? C’est çà ? (mdr)
Beaucoup nous dise : « Vous êtes des fous ! Sortir un Ep puis un album en pleine pandémie ! Tarés les types, ils vont droit au mur ! »
Nous sommes, c’est vrai des intrépides, mais raisonnés ! La vie appartient aux opportunistes et comme je te disais, rien n’arrive par hasard. C’était l’heure !Avant l’heure c’est pas l’heure et après l’heure c’est plus l’heure. Le timing s’est fait comme çà et on l’assume. L’important dans tout ce que l’on fait, est de l’assumer pleinement pour ne jamais avoir de regrets, de remords.
La musique, c’est le live et l’alchimie qui se crée avec le public. C’est encore plus sur scène que l’on fait transpirer nos textes et forcément la scène nous manque plus que tout. Le public ne cesse de nous courtiser et attend tout comme nous, l’heure de la communion pour enfin brûler à nouveau les planches. L’attente est mutuelle, l’impatience réciproque et c’est çà qui est fort aussi !!! Le public est bien là et reste fidèle. On ne remerciera jamais assez ceux qui passe la porte pour venir à notre rencontre, à notre découverte et on a très très hâte de les retrouver et surtout on a encore plus envie d’écarter les murs pour être encore plus nombreux. Et puis, on meurt d’envie de faire découvrir ce nouvel EP ‘ENRACINÉ’ qui sortira très très prochainement suivis de l’album en fin d’année.
Ce nouvel EP va faire parler , je peux te l’assurer ! Il nous ressemble terriblement et annonce les couleurs fortes d’un album rock revendicateur et évocateur de sujets actuels. Ça va rocker dans les chaumières ! (mdr)
Pour le coup, le deuxième album est déjà en cours et compte tenu de l’actualité, les sujets... c’est pas ce qui manque ! Alors çà crée, çà produit et çà bosse dur !

Des dates d’événements pour 2021 malgré la situation où vous vivez de programmation en déprogrammation ?
Malheureusement , on n’ a pas la formule magique pour que tout redevienne comme avant. Il faut qu’on prenne notre mal en patience. On travaille sur, comment exister si çà perdure dans le temps. Il faut se réinventer en permanence et imaginer la scène de demain. Les nuits sont courtes mais on se doit de percuter et de trouver un nouveau concept en attendant le retour à la normale. Pour nous, les groupes émergents, c’est doublement compliqué car en plus d’attendre la réouverture des cafés- concerts, des salles, en plus de l’annulation totale de nos dates, il faudra attendre patiemment que les groupes déjà programmées depuis plus d’un an puissent être recalés.
Il va falloir vraiment trouver d’autres alternatives pour nous permettre de faire vivre notre projet, le faire découvrir au plus grand nombre. Une chose est sûr et certaine, c’est qu’on ne lâchera rien et que la vie, le rock, est un combat perpétuel. Pour le process de développement, on ne peut pas seulement toujours taper à la porte et mendier en permanence, çà ne nous ressemble pas. Il faut aussi que les primo-intervenants du monde de la musique acceptent de faire confiance à des groupes dont la notoriété se construit sur les scènes locales. Une plus grande visibilité ne peut être qu’actée que si tout le monde joue le jeu du partage. Et puis on fait du français, c’est de plus en plus rare ! On se bat pour préserver notre patrimoine culturel rock français. Quoi de plus vendeur que le respect de notre langue et de notre rock qui n’a rien à envier au rock outre manche !Il faudrait juste savoir mieux le vendre et en être beaucoup plus fier surtout ! J’inspire la langue de Molière et Shakespeare la langue outre manche !(mdr)

Un mot de la fin ? Coup de cœur ? Coup de blues ?
D’abord un grand merci à toi lolo et à Lemague.net de nous permettre de prendre la parole et sans langue de bois. C’est grâce justement à des acteurs comme toi que la musique émergente peut encore plus prendre toute sa place.
Je tiens à en profiter pour balancer un gros clin d’œil à notre talentueux artiste urbex qui nous suit en permanence Guillaume GCOMS.
Un coup de gueule, oui !!! Un gâteau çà se partage !
Et puis, je pense qu’il est grand temps de réinventer notre système culturel afin d’éviter des fermetures strictes de lieux qui apportent tellement de choses. Etienne SOURIAU doit tristement regarder çà de là-haut !
Je terminerais sur une note d’espoir signé Bear HEART qui disait « Dans nos luttes, nous pensons parfois que nous ne pouvons pas aller plus loin, sans comprendre que nous sommes à un tournant de notre vie. On peut tout faire. On peut changer sa vie, vivre dans l’espoir, et entretenir cet espoir. »

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