Pourquoi je déteste Noël !!

Pourquoi je déteste Noël !!

S’il y a bien une fête qui m’horripile le poil c’est bien Noël. Malheureusement on y arrive, et chaque année ; de plus en plus vite. Pendant longtemps pourtant j’y ai cru mais là je m’aigrisse. C’est pas tant le personnage en lui-même qui m’agace mais plutôt l’utilisation qu’en font mes proches et les ayants droits des centres commerciaux.

Je sens que l’état d’énervement monte, cela vient vers la mi-mars lorsqu’on planifie vers qui, chez où, dans quelle configuration l’on va passer les fêtes de Décembre !

7 mois à l’avance c’est le planning officiel. « Mais je serais peut être mort alors vous pensez que je me fous de tout » répondis je une année, puis l’autre, puis la suivante sans résultat sur le sort. J’ai les boules et les accroches à mon cou comme un vieux conifère déjà brûlé.

Le summum du dégoût m’arrive lorsque me parvient aux oreilles l’appel téléphonique de ma belle mère me demandant quand nous allons venir ? Quel est le truc incroyable qui manque à ma collection ? Ma taille pour le Levi’s acheté en solde en Septembre pour prévenir et gagner du temps sur la populace qui attend le dernier jour des soldes pour offrir un extra à la grand-mère seigneuriale. C’est dommage que je ne sois pas si méchant que le père "fouettable" sinon je lui demanderais bien une pute en collocation avec le pape.

Lorsque j’explique qu’il ne faut pas compter sur moi à table, que je n’ai rien besoin comme don ces jours là mais qu’à défaut si j’ai un chèque le 17 février pour payer mon dernier tiers provisionnel ce serait merveilleux : on me dynamite mes convictions derrière le bon sens et la joie éternelle de dire « merci » au petit Jésus.

En effet, il faudrait pardonner les excès de machiavélisme dont font preuve nos mère pour nous faire rentrer dans l’antre de la fête Christmas. Mais non, je ne raye pas les coups bas. Je boxe moi ! Avec amabilité je peux comprendre que cette génération met ses excès de main-mise sur ma vie sous conjurer nos absences relatives mais je ne supporte pas le prétexte qu’ils s’approchent de la mort et qu’ils entrevoient les portes de l’enfer pour m’obliger à participer aux réunions de bonheurs. Qui sont comme chez chacun factice.

Laissez-moi en paix ! Faites des frites et des moules et brûlez un cierge pour mon âme.

Quand j’étais petit on me disait d’être sage alors que dans le fond de ma personne j’étais déjà un ange, donc je rajoutais une louche à ma gentillesse et mettais au placard, mes angoisses sur le sort réservé aux SDF le soir de la saint sylvestre. Bonne années se disent-ils entre trois couvertures sous - 3°c.

Il ne fallait pas gâcher la fête et brûler le raphias autour de la béatitude du globe. Malgré ça, malgré mes efforts : jamais, jamais il n’est passé le vieux con !

Salopard, raclure, ordure, fumier, hotte à merde. Je te déteste avec tes bottes, ton bonnet. Tu dois être chauve sous ton galure. Attrape un rhume du cerveau tiens !

Le père Noël c’est l’opium des gosses mais aussi le moyen contractuelle de t’obliger à passer un moment en famille. Alors autant pendant 5 ans (entre 1974 et 1978) j’ai manifesté des joies immenses sur le soulier et la cheminée autant le foyer, l’âtre, le foie gras m’ont toujours donné des boutons. Je n’aime que mes amis, je n’ai pas de nom propre et donc pas d’adresse ou livrer ma came le 24 au soir. Pourtant j’ai compris qu’il n’existait pas que récemment, lorsque ma mémé est morte : parce que maintenant c’est foutu : je suis un homme, plus un petit garçon.

Je me souviens que je pleurais le jour de Noël : L’exploitation du renne en plein hiver me faisait appeler la SPA et l’on mettait la bride sur mes désirs de devenir vétérinaire, l’homme de petite taille employé en de basses taches matérielle comme l’emballage des présents m’ont obligé un jour à envoyer un inspecteur du travail en pays scandinave et mes fautes d’orthographes étaient constamment invoquées pour m’expliquer pourquoi il ne m’écrivait jamais le dabe du pays des jouets.

Noël et ses principes ne sont basés que sur la frustration. Le calendrier de l’avant qu’il faut patiemment dépiauter de ses volets, le soir final ou le grand gus passe sans se montrer, les piles qui ne sont pas fournis dans la boite, etc... tout me rebute. La rue, les étalages, les vitrines, les Galeries Lafayette qui mettent des estrades pour les automates, la photo avec l’intermittent du spectacle qui joue le rôle de sa vie habillé de rouge, la multiplication des gus à fausses barbes dans des lieux stratégiques et la guerre en Laponie pour le droit à l’ubiquité me font réellement souffrir. Rien n’est pire que le crépuscule qui intervient le 26 décembre et le sapin qui perd ses plumes.

L’étoile est morte, l’astre s’est volatilisé en super-nova, ne reste plus qu’un pauvre arrière dégoût de déjà vu !

Le sapin de noël de mes rêves, c’est un mirador pour que je ne sois pas souiller par la neige du fric. Je m’installerais en son sommet et flinguerais le premier représentant Mattel en l’obligeant à fumer du Saumon.

Je suis tenté de m’inscrire aux cours de dressages de chien afin de mettre en application les désirs bestiaux de ma bête à poils long, comme mot d’attaque je choisirais « bouffe c’est du PN » en changeant lors des autres mois en « bouffe c’est du FN ».

Le pire c’est que je participe à l’endoctrinement général en permettant à mes filles d’y croire. Je choppe tôt le matin le courrier et fait valdinguer les catalogues de jouets au feu. En effet, ma progéniture est plus intelligente que moi et peut déjà me questionner sur la cause profonde d’installer des prix sur des donations gratuites. J’essaye de leur faire croire que le vicelard gentil et pleins de bienveillance existe pour tous. Je fais la propagande pour offrir la Barbie de leurs rêves. Je sens que bientôt elles me traiteront de salaud lorsque la fumerie féerique aura fait place à la dure réalité du patron de Toy r’Us.

Déjà hier, lorsque Faudel et Sardou ont lancé un encouragement à Nicolas Sarkozy j’ai bien vu que la plus grande mettait des réserves sur sa lettre.