Nikon festival "Je suis une poussière d’étoile", interview des réalisatrices

Nikon festival "Je suis une poussière d'étoile", interview des réalisatrices

Voici un court métrage sélectionné dans l’Edition 2019 du Nikon Festival sur le thème "Je suis un partage" qui ne nous a pas laissé indifférents au Mague. C’est un véritable coup de coeur que nous avons eu pour ce petit bijou, ce chef d’oeuvre de créativité et de maîtrise sur un thème ô combien difficile... La Réussite est totale. Scénario, jeu, dialogues, réalisation, son, lumière tout y est formidablement mené, ce film ira très loin dans la compétition, c’est évident ! Rencontre avec les deux réalisatrices et actrices de cette perle, Amélie Prévot et Marion Christmann, deux noms à retenir à l’avenir Audio-visuel plus que prometteur !



1. Bonjour Amélie Prévot et Marion Christmann, vous êtes les co-réalisatrices et actrices de "Je suis une poussière d’étoile" qui concourt au Festival Nikon 2019 ? Comment est né ce film drôle, audacieux, politiquement incorrect et poétique à la fois ?

Il est né lors d’un après-midi de juillet, à un festival où était sélectionné le film Nikon que nous avions co écrit l’an dernier, "Je suis la véritable histoire de la petite souris"
Et cette fois, nous avions envie de parler d’un sujet sérieux, universel, mais avec légèreté.
De part nos histoires personnelles à toutes les deux, le sujet du deuil est venu se placer en première position .
Comme on adore tourner avec des enfants et dans des univers poétiques/ contes, notre histoire est vite devenue concrète.
Mais vraiment, ce qui nous motivait c’était de parler d’un thème qui nous tenait à coeur, assez dur (le deuil, la mort) mais avec de la poésie, de la légèreté, de l’audace et surtout de la drôlerie !!!

2. Comment vous êtes vous réparti le travail d’écriture ?

Il n’y a pas vraiment de répartition, on fait d’abord des séances de brainstorming, puis un temps durant lequel chacune se documente et envoie des idées à l’autres pour nourrir nos imaginaires. Puis on se retrouve à 2 car c’est en parlant de vive voix, que nos idées fusent ! On se rend que notre duo fonctionne vraiment bien, on arrive à aboutir à des scénarios assez vite !
Nous sommes très différentes on se complète plutôt bien !

3. Parler de la mort avec humour c’était un sacré challenge, allez bien doser la chose ?

Oui c’est effectivement le challenge qu’on s’est donné : faire en sorte que la tristesse devienne de la tendresse .
Ce n’est pas parce que l’on parle de la mort que cela doit nécessairement être triste.
Il fallait que ça soit à la fois réaliste, crédible, "grave" (car c’est une situation difficile) , mais avec une touche de poésie, d’humour, de fantaisie, de légèreté.
Ce que nous aimons à travers les films, c’est aussi transmettre de l’optimisme, de la vie, de la poésie, et cela même à travers des situation grave ou difficiles. Faire des films qui nous poussent à toujours y croire, à croire en la beauté de la vie, des films comme une pulsion de vie !

4. La réalisation est impressionnante, son, cadrage, montage et jeu... quelle équipe est derrière tout ça ?

Nous avons eu la chance qu’une équipe formidable ait eu envie de nous suivre pour ce projet (et notamment un super chef Opérateur, Marc Stef qui a été emballé dès le départ par le projet et qui nous a beaucoup beaucoup aidé pour nos premiers pas de réalisatrices ) et aussi d’être accompagnées par une production géniale : tout le monde aime les pingouins . C’était notre bonne étoile !

5. Quelles sont les coulisses de cet incroyable film ?

Nous avons tourné un weekend à raison de 6h par jour environ. Autant vous dire que c’était la course et que nous avions très peu de temps !! Tourner avec des enfants et un chien dans ces conditions, ça aussi c’était un sacré challenge ( rires).
Nous étions une equipe de 18 personnes sur le tournage, chacun tenait merveilleusement bien son rôle et était animé d’une grande envie de faire ce film. Le tournage a été assez efficace et - avec bien sûr les moments où il faut s’adapter, comme sur tout tournage !

Et puis après il y a eu tout le travail de post prod (montage, effet spéciaux, musique ), pour lequel nous avons aussi été formidablement bien entourées !

6. C’est quoi le message subliminal finalement de ce court métrage ?

Disons qu’on avait envie de parler de croyance, de conviction et de donner de l’espoir !
Même dans les moments les plus durs il y a toujours un angle de poésie, de douceur, à trouver (on vous l’accorde pas toujours simple !), un moyen de rester debout, peu importe la façon, par la force d’une croyance par exemple. La vie continue, alors, autant la continuer avec légèreté !
Ici c’est en croyant fort au fait que leur père est "dans le chien" que nos deux frères vont faire leur deuil, et grâce à cette étoile, sans doute, pour la mère !
Un côté de nous dira que tout cela n’existe pas, que ce n’est pas possible, un autre en sera intimement convaincu ! Et en effet, pourquoi pas ?
La réincarnation, les âmes, l’après, sont des thèmes qui nous passionnent toutes les deux et on avait envie de soulever des questions !

7. Le chien joue vraiment très bien, c’est un acteur professionnel ?

Vous ne croyez pas si bien dire !! Mélodie a l’habitude de tourner.
Elle est arrivée sur le tournage, grâce à Valérie Chavanon, qui est dresseuse d’animaux pour le cinéma.
(Mélodie est sa chienne) . On est fan !

8. Ce duo de filles va-t-il faire d’autres films ensemble ?

Oui, on y compte bien ! Et nous sommes déjà en écriture pour d’autres projets à venir ! On ne sait pas encore si on va réaliser à chaque fois et/ou faire appel aussi à des réalisateurs, mais on a plein d’histoires en boite. Toujours dans cet univers poétique et drôle !

9. Je vous laisse le mot de la fin Amélie et Marion !-

Il y a toujours une bonne étoile quelque part qui veille !

Pour voir et voter pour le film : https://www.festivalnikon.fr/video/2018/530?lang=en