Julien Wolga le digne héritier du naturisme hygiéniste !

Julien Wolga le digne héritier du naturisme hygiéniste !

Un peu comme le dernier des Mohicans et digne héritier du naturisme hygiéniste, Julien Wolga défend bec et ongles dans son ouvrage « L’héritage du nudisme depuis Kienné de Mongeot ». Le naturisme intégral ayant comme figure de proue le nudisme dans le but d’humaniser la société en bonne santé. Ouvrage remarquable, synthèse d’années de recherches par Julien, avec cependant quelques analyses historiques discutables, qui ne retirent en rien de la qualité de son travail. A recommander vivement aux personnes qui se posent des questions sur le naturisme d’hier et d’aujourd’hui !

L’objectif du livre est la réhabilitation de la nudité bénéfique à chacune et chacun dans le nudisme et notre compréhension de la nature humaine dans l’harmonie avec dame nature. A savoir également le développent des qualités humaines et les sentiments d’empathie, de soin à l’autre, de bienveillance et d’équilibre naturel entre le corps et l’éprit. La philosophie nudiste tel qu’il l’entend et la définie Julien Wolga l’auteur tendrait à retrouver « sa nature sauvage, nue, libre indomptée, innocente, sensible, ainsi que soulever le voile occultant les mécanismes idéologiques néfastes qui perturbent complètement nos perceptions et notre équilibre ». (page 118)

Julien Wolga, si mes souvenirs sont exacts, je l’avais interviewé en 2008 : http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article4890
A l’époque il œuvrait en tant que dessinateur caricaturiste dans les sphères culturelles du petit monde naturiste.
Julien adepte de la pilosité en liberté, je pourrai le comparer aisément sans le blesser nullement à un animal humain, à mes cousins orang-outangs que je tiens en la plus grande estime. D’autant plus que selon lui : « refuser de nous considérer comme des animaux revient à affirmer que nous sommes dépourvus de sensibilité et d’intelligence. Notre animalité est donc précisément ce qui fait notre humanité » (page 120). Le contraire est-il aussi bien vrai du point de vue animal on est mal que je suis, modeste femelle singe émancipée ? Faudra que j’en cause avec lui, d’autant que le spécisme fait des émules et non seulement des mules chez les humanos tels que je les nomme avec humour et dérision.

Dix ans plus tard, après moult émissions de télé à se présenter tout nu et tout bronzé vanter les poils, éblouir les écrans de nos ordinateurs de ses conférences enregistrées à causer de ses réflexions approfondies autour du domaine de l’hygiénisme et son rapport aux nudistes / naturistes, il nous revient avec un livre sous le bras. Son ouvrage récemment paru en 2018 : « L’héritage du nudisme depuis Kienné de Montgeot ».

Attention, c’est un livre très sérieux, c’est le moins que je puisse dire. Pas du style du Reader Digest et par conséquent un ouvrage pas si facile à lire et digérer. Personnellement, en tant que Singette n’ayant jamais été à l’école, j’ai pris le temps de le lire et espère avoir tout compris à l’endroit la tête en bas parfois. En effet, l’Harmattan son éditeur, se targue de publier en grande majorité des livres de thèses universitaires, à la forme très pointue et destinées à un public restreint de spécialistes de la question posée.
Julien, en revanche est un farouche autodidacte qui a beaucoup lu et consulté d’archives. Il s’est formé tout seul son esprit critique loin des universités, qui poncent les cerveaux de leurs étudiants à recracher des savoirs dans le droit fil du directeur de recherches pour lui cirer les pompes. Les archives de l’ANEP (Association Naturienne pour l’Epanouissement et la Plénitude de la Vie) n’ont plus de secret pour lui. Il en a tiré du grain à moudre de ses pensées. La biographie qu’il donne à la fin de son ouvrage prouve son éclectisme de bon aloi.
Son ouvrage représente en quelque sorte son chef d’œuvre pour l’artisan intellectuel qu’il est. En tant que synthèse de toutes ses recherches et réflexions personnelles, comme un historien qui s’intéresse aux textes de ses pairs et active la charge émotionnelle de son labeur de mémoire, en hommage à Kienné de Mongeot et ses apôtres. Sauf que l’histoire d’un mouvement peut se lire à différents niveaux d’interprétation. J’y reviendrai bientôt.

Difficile de parler de cet homme incontournable en termes objectifs face justement à Julien, qui défend son maître en très fin connaisseur, que je ne suis pas contre ses détracteurs, que je ne suis pas non plus en l’occurrence. Pour m’aider, le Bartos a déjà conférencé sur le sujet de l’histoire du naturisme selon tous les versants de ses courants à la Belle Epoque. C’est-à-dire l’hygiénisme, le spiritualisme et l’anarchisme qu’il a traité lui à égalité. Il m’a soufflé quelques données pour vous situer le Kienné.
Kienné de Mongeot est né dans les Ardennes (comme la famille du côté paternel et maternel du Bartos et ça engendre forcément des liens) en 1897 et est décédé en 1977. C’est lui qui créa le Sparta Club (1920 / 1962) au château d’Aigremont. Il s’adressait à des classes sociales aisées socialement et culturellement. C’était un homme qui avait la plume alerte surtout dans ses articles à travers les différentes revues naturistes qu’il dirigea, outils de propagande des mouvements Vivre et la Ligue qu’il avait créés. Ainsi la revue Vivre d’abord dura presque 3 décennies (1926 / 1962). Trois mots clés peuvent résumer ses actes concrets : réalisation / concrétisation et propagation dans le but de faire aboutir ses projets. Sa philosophie touchait la gymnosophie comme la sagesse nue qui appelait à s’affranchir de tous les préjugés pour aboutir à « La divine simplicité ». On lui doit et ce n’est pas rien l’impulsion pour la création du Ministère de la Santé publique !

Autrement dit un esprit sain dans un corps sain et son corolaire : si nous suivons la nature comme guide, jamais nous ne ferons fausse route. Julien nous expose ce qu’il entend par la démarche hygiéniste : qui « cherche donc à établir autant que possible un mode de vie général le plus sain possible afin de nous permettre de fonctionner correctement et d’éviter de tomber malade ». (page 13)
La capacité auto-régénératrice de la nature pousse le corps à se soigner. Ce qui sous-entend également que rééduquer le corps et l’esprit vont de pair. Entrent en jeu, l’alimentation, l’activité physique jamais dans le sens de la performance, l’importance du sommeil et du repos. Dans la thérapeutique naturiste, se déclinent le jeûne, le thermalisme avec l’action de l’eau, la terre, l’air et la lumière, le bain de vapeur…
Toutes ces notions peuvent nous paraitre banales aux jours d’aujourd’hui, puisque comprises en principe par tous, puisque distillées par tous les médias et les gourous à la racole du développement personnel.
Mais dans les années 30 en France, ce n’était pas du tout le cas.
Seule une minorité éclairée qui avait les moyens pécuniaires participa à cet engouement parmi les classes de la bourgeoisie et de la noblesse. La vie de château n’étant pas destinée aux manants ou sans dents. C’est dommage que dans son étude, Julien n’insiste pas assez à mon goût sur le côté social d’une classe privilégiée acquise au naturisme pour rester en bonne santé. Elle pêchait par omission volontaire la bonne santé populaire.

Kienné pour convaincre de ses thèses s’était entouré de carabins. Il serait trop long de les nommer tous. Ces derniers émirent des opinions selon lesquelles la peau représentait notre troisième poumon mais aussi pour d’autres le deuxième cœur. L’exposition aux rayons du soleil en tenue de peau pouvait guérir certaines pathologies. A contrario, les vêtements participent au processus d’étouffement et de fermentation de la couenne.
D’autres encore ne séparait pas la triade corps âme esprit mais l’associait.
Lorsque Julien nous livre ses propres remarques quant à son travail de peintre sur corps nu, on transpire d’admiration pour son art et ça donne une bouffée d’oxygène à son texte.
« Au lieu des peintures et pinceaux habituellement utilisés, j’ai dû exceptionnellement employer des craies grasses. Si elles glissaient et marquaient bien les peaux fermes et bronzées des personnes nues depuis plusieurs semaines, elles s’accrochaient et plissaient les peaux blanches, bien plus flasques, limites diaphanes, des nouveaux arrivants. Non seulement je peinais à dessiner correctement dessus en raison de leur mollesse, mais j’avais même peur de les déchirer (ce qui ne serait bien évidemment pas arrivé, les peaux en question n’ayant pas ressenti la moindre douleur) ! « (page 33)

Bête à part et nue toute l’année qu’elle qu’en soit les saisons, je ne peux que souscrire au plaisir d’être en tenue de peau avec des poils, tel que Julien l’évoque. « Enfin, ces caresses élémentaires stimulent en douceur tous nos capteurs sensoriels, génèrent du plaisir, de la sensualité, augmentent considérablement le bien-être qui rend souvent la nudité indispensable pour ceux qui s’autorisent à y goûter ». (page 38)
La sensualité inhérente innervante et sans doute énervante pour quelques personnes peut revêtir aussi pour certains naturistes un penchant des naseaux, à se révéler les olfactions en faction, comme des stimulis remarquables dont Julien prouve être un fin gourmet.
« Humaisons (du verbe humer) (à ne pas confondre avec le doigt levé de ET désignant et prononçons le terme maison, c’est moi qui rajoute) : caresses avec le dessous du nez sur la peau du partenaire et respirations profondes. L’effet est particulièrement agréable pour la personne humante comme la personne humée ». (page 66)
Il évoque un sujet très tabou chez les tenants de la virgule entre les cuisses que j’intitulerai : érection piège à cons, pour paraphraser un célèbre slogan de mai 68. Non pas du tout sur une remise en question de la sexualité en milieu naturiste qui en principe se vit dans l’intimité et pas au regard de tous. L’homme qui veut essayer le naturisme craint que sa queue se lève à la vue de corps nus de femmes ou d’hommes. Doc Julien parangon de doc Justice chez Pif le chien (on la culture qu’on peut !) lui répond droit dans les yeux dans son chapitre intitulé : « le fantasme sexuel ». « De nombreux hommes craignant l’érection lors de leur première expérience nudiste communautaire, sont surpris (quoique soulagés) que l’effet redouté ne survienne finalement pas. En effet, même exacerbe par la continence, la curiosité une fois satisfaite estompe l’excitation ». (page 43)
Lui, le tenant par excellence du corps au naturel sans colifichets pour s’accommoder de sa personne, entame un réquisitoire contre tous les artifices affichés sur les personnes. « Le maquillage est carrément devenu obligatoire dans certains milieux et les femmes qui n’en mettent pas y sont stigmatisées » (page 47) Dans son prolongement l’emploi du bistouri oui oui comme la nouvelle religion des apparences est sertie par des carabins en mal de reconnaissance sociale. « Mais, plus inquiétant encore, elles sont poussées à porter volontairement atteinte à leur intégrité physique en passant sous le bistouri « normatif » de la chirurgie, ce qui peut d’ailleurs générer des conséquences graves ». (page 47)
Quant au serment d’hypocrite bafoué, retour au texte de la concorde médicale qui n’est pour ainsi dire jamais appliquée : « Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire » (« extrait de la version moderne du même serment »). (page 47
Il s’attaque au machisme et au rôle masculin préfabriqué, « qui veut faire de l’homme une caricature de bête brutale et de surhomme à la dureté inébranlable, écrase en chaque petit garçon tout ce qui peut être assimilé au féminin, à savoir la sensibilité (qui fait notamment s’émouvoir et pleurer) et la sensualité qui rend plus « délicat ». (page 67) Je ne peux que le suivre à 100 % sur ce terrain et souscrire à son vœu de déprogrammation de l’étiquette sexuelle et sociale des hommes en société.

Autant tout l’ouvrage est riche de sens des recherches de Julien sur le sujet de sa thèse et se défend par ses propos courageux et militants au service du mouvement hygiéniste illustré par la clique à Kienné de Mongeot.
Autant en contrepartie, il devient franchement polémique concernant un point que je connais bien, touchant Jeanne Humbert et son roman « En pleine vie » (1930), auquel justement j’ai consacré un long article incriminé par Julien. Ce qu’il appelle « L’erreur du mouvement Vivre ».
http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article9469
Ca concerne l’eugénisme du mouvement néo-malthusien et sa remise en question par Julien. Il en donne les doubles définitions, la positive et la négative. Je leur préfère celles énoncés par l’historien Arnaud Baubérot qui a planché sur le sujet de l’histoire du naturisme.
« L’eugénisme positif, soucieux d’élever la qualité physique et morale des individus s’attache à promouvoir l’hygiène et l’éducation » Son pendant « L’eugénisme négatif, pessimiste quant aux possibilités d’améliorer l’individu, cherche à éliminer les tares héréditaires en prévenant leur passage à la génération suivante par l’imposition d’un certificat d’aptitude au mariage ou de manière plus radicale par la stérilisation des populations considérées comme dynamiques (jusqu’à opérer par assassinat dans le cas de l’Allemagne nazie) » (page 429 de la thèse d’Arnaud Baubérot sur l’histoire du naturisme en France.
Il va de soi que l’eugénisme négatif est haïssable de par les idéologies qui s’en sont emparées pour génocider des populations dites indésirables.
Le postulat de départ concerne la dégénérescence humaine qui s’opère sur les plans physique et mental. Pour julien : « L’hygiénisme considère qu’elle est due à des modes de vie inappropriés et croit en la force régénératrice de la nature. Il cherche à mettre en place tous les moyens sains pour la favoriser et éviter la dégénérescence ». (page 79.

Pour Jeanne Humbert : « Le néo-malthusianisme, ou limitation volontaire des naissances, est la science de procréer que des enfants voulus, désirés, les géniteurs étant dans un bon état de santé physique et dans une situation matérielle suffisante pour les élever convenablement ». (in en « Pleine vie » page 87)
Julien reconnait les modes de vie inappropriés et ses méfaits sans s’attaquer aux causes réelles et sociales, puisque la nature y pourvoira et l’harmonie refleurira. Peace and love contre les canons, c’est du même tonneau de naïveté je trouve !

Alors que Jeanne Humbert et son mari rejoignent le mouvement hygiéniste en s’associant à l’équipe de Vivre à leur sortie du zonzon. Après avoir purgé des peines de prisons fermes conséquentes en regard de la loi scélérate de 1920 qui stipulait : Sera puni quiconque, dans un but de propagande anticonceptionnelle aura divulgué des procédés propres à prévenir la grossesse ».
Kienné de Mongeot en humaniste méritant avait recueilli le couple Humbert et nomme Eugène Humbert directeur de la revue Vivre.
Julien commet alors quelques malheureux impairs. Incriminant les Humbert au nom du Darwinisme social selon lequel « la pauvreté est le résultat d’une tare génétique ». (page 80. Alors que le slogan de l’époque du mouvement néomalthusien par la bouche de Paul Robin pédagogue et militant anarchiste consistait à réclamer la loi des trois B : « Bonne naissance, bonne éducation, bonne organisations sociale ». Ou si vous préférez : « la culture harmonique de toutes les facultés : physiques, intellectuelles et affectives ». La bonne naissance c’était le néo-malthusianisme qui valorisait la limitation volontaire des naissances pour éviter les catastrophes qui ensanglantaient le genre humain. Du point de vu de l’eugéniste positif, c’était procréer dans de bonnes conditions, tant de santé que sociale en liberté sexuelle relative, qui permettaient la naissance digne du genre humain.
Les moyens pour éradiquer la dégénérescence humaine variaient entre ces deux courants, C’est indéniable mais ils ne sont pas du tout incompatibles.

C’est tellement vrai que de nos jours, les victoires des mouvements des femmes pour obtenir le droit de disposer de leur corps, le droit à la contraception et à l’avortement proviennent des combats des néo-malthusiens et pas du courant hygiéniste. René Dumont candidat de l’écologie politique aux élections présidentielles de 1974 mettait déjà l’accent sur les dangers de la surpopulation, au même titre que Cavana pour Charlie Hebdo.
Fin 2017, un cri d’alarme international formulé par 15000 scientifiques de 184 pays nous interrogeait sur l’état de la planète terre. En réponse à la démographie galopante qui a explosé de 35 % en 25 ans, les mesures de survie préconisées consistaient à la limitation de la reproduction humaine, avec la diminution drastique du nombre d’enfants par femme dans certaines régions du monde, à travers un meilleur accès à la contraception.

Si on tire un bilan sur les acquis du mouvement hygiéniste, à part l’impulsion pour la création du Ministère de la Santé publique, il n’en reste hélas pas grand-chose !
Julien impute en quelque sorte la mise au placard du mouvement hygiéniste sur le simple fait que Kienné se soit allié au couple anarchiste néo-malthusien et qu’il en soit résulté que hygiénisme et eugénisme se soient confondus.
Alors que la perméabilité d’opinions entre les mouvements en lisse à l’époque est visible. A lire les propos du héros du livre de Jeanne Humbert, on aurait pu croire à un témoignage de la revue Vivre. Je pense que Julien ne me démentira pas.
« Il y a des coins uniques et charmants quasi inhabités. Nous pourrions vivre là-bas tous nus de grandes heures, sans qu’aucun être humain ne vienne s’en offusquer, car nous pratiquons le nudisme, cher monsieur, que je considère comme un des régénérateurs les plus sûrs du corps. Les rayons du soleil augmentent le nombre de globules du sang, activent la circulation et décongestionnent nos organes. La dénudation permet au corps tout entier de respirer et d’éliminer les poisons rejetés par les pores de notre peau. Les bains d’air et de le lumière opèrent de remarquables cures de l’anémie, de la neurasthénie, des fatigues multiples imposées à notre corps surmené par une vie au jour le jour plus épuisante ». (page 47) Je pense que Julien ne me démentira pas !

La déclinaison du mouvement hygiéniste provient surtout et Julien s’en accorde en page 77 de son ouvrage, aux avancées sociales de la victoire du Front Populaire en 1937, avec l’émergence d’un nouveau courant présidé par le couple Lecoq. Ces derniers se réclamaient de l’éducation populaire. Ils ont voulu voir éclore un naturisme d’essence enfin ouvert à toutes et tous, quel que soit leur classe sociale. Mais très vite l’exemple du Club Med a pris le pas sur le naturisme associatif en se transformant très vite en naturisme consumériste et hédoniste. Le même qu’on retrouve appliqué aujourd’hui !

Du mouvement hygiéniste il ne reste presque rien à part de nombreux écrits et les analyses savantes de Julien dans son ouvrage et ses conférences.

Des trois composantes des pionniers du mouvement naturiste à la Belle Epoque, seules à mon avis quelques brides du courant anarchiste subsistent. Outre les combats pour la libération des femmes déjà énoncé. J’ai lu récemment dans la revue québécoise Veganes numéro 1 (empruntée à la bibliothèque de Grayan et l’Hôpital) un dossier consacré aux anarchistes des colonies libertaires qui pratiquaient déjà le végétalisme et la décroissance. Etonnant non ?

Pour rester sur une note optimiste, seulement quatre ou cinq naturistes non encartés à l’université cherchent publient ou conférencent sur l’histoire de leur mouvement. Au lieu de se tirer dans les pattes et travailler en individualistes, pourquoi ne pas réunir leurs forces pour œuvrer de concert, apprendre à s’écouter pour se comprendre, se compléter, s’apprécier à leur juste valeur et rompre tous les préjugés.
Je sais que du côté de Marseille, un président d’association naturiste met la main aux dernières corrections d’un gros pavé consacré à l’histoire du naturisme de sa région.

En attendant, je vous conseille de lire l’ouvrage de Julien Wolga avec les précautions d’usage et votre esprit critique intact, en gage de reconnaissance de l’énorme travail qu’il a fourni pour nous conter, il était une fois le mouvement hygiéniste d’essence naturiste.
Il pourra me reprocher et j’entends parfaitement sa critique, de ne pas m’être apitoyer sur les différences de définition entre naturisme et nudisme. Il s’y emploie très bien et je ne suis pas moi une spécialiste de la question. Je ne veux pas semer la zizanie et rajouter une polémique supplémentaire sans utilité.
A vous de les découvrir par vous-même en lisant son ouvrage que je recommande chaleureusement.

Julien Wolga L’héritage du nudisme depuis Kienné de Mongeot, éditions l’Harmatan, collection mouvement SAVOIRS, 130 pages, novembre 2018, 15 euros

(visuels, copyright Julien Wolga, tous droits réservés)