Féminisme : une idéologie misanthrope

Féminisme : une idéologie misanthrope

La place de l’homme dans la société actuelle ? Une France toujours patriarcale ?
Extrait de mes réflexions sur le féminisme occidental intitulé : « Egalité entre les hommes et les femmes, sommes nous passés d’un féminisme politiquement correct à un féminisme socialement inacceptable »

Les mouvements féministes mais parfois aussi les médias et certains représentants politiques, veulent inscrire dans la conscience collective, l’idée que la France serait toujours un pays dominé par les hommes. Si nous regardons l’assemblée nationale, les femmes y sont plus représentées que du temps où Simone Veil avait fait son discours sur l’IVG. J’ouvre ici une parenthèse : Simone Veil avait été choisie par le premier ministre Jacques Chirac pour occuper le poste de ministre de la santé et non celui des droits de la femme déjà occupée par Françoise Giroud. Il est faux d’affirmer que Simone Veil ait voulu, en incarnant ce combat pour le droit à l’avortement, satisfaire des revendications féministes. Pour rappel le féminisme considère le droit à l’avortement comme un droit pour la femme de disposer de son corps. Le slogan du MLF ancêtre du mouvement actuel « Osons le féminisme » était à l’époque « mariage piège à con, enfant pollution ».

La loi sur l’avortement n’a pas répondu à une revendication féministe mais à une urgence sanitaire car il s’agissait de protéger la vie des femmes qui mourraient suite à un avortement « maison » et clandestin. Ces femmes risquaient dans le meilleur des cas la prison et dans le pire des cas, la guillotine.

Le discours féministe relayé très largement par les médias tend à nous laisser croire que nous vivons toujours dans une France patriarcale or depuis les années 70 et plus encore depuis les années 80, qui a vu le socialisme s’imposer comme politique alternative, les femmes se sont émancipées et on ne peut pas en dire autant des hommes qui n’ont pas retrouvé une place autre que celle de travailleur-géniteur.

Le féminisme aura fini par réduire le « mâle » à un acteur de la société sans véritables droits. Les hommes sont sans cesse renvoyés à des stéréotypes d’une société française qui n’existe plus mais que l’on continue de stigmatiser. J’entends souvent dire que les femmes doivent rester vigilantes.

Simone de Beauvoir est toujours aussi souvent citée en exemple mais Simone de Beauvoir a vécu dans une autre époque où divorcer était exceptionnel,où les femmes n’avaient accès qu’à certains emplois et n’avaient pas le droit de voter. Les mouvements féministes et les associations de défense des femmes militent activement pour garantir la pérennité de droits souvent acquis depuis longtemps. Loin de moi l’idée de regretter que des mouvements s’engagent pour garantir ces droits à la condition sine qua non que cet engagement ne se fasse pas au détriment des hommes et des enfants !
Les hommes qui revendiquent le droit d’être autre chose que des outils de travail ou de reproduction à l’usage des femmes et de la société, doivent pouvoir également avoir le droit de s’exprimer dans les médias comme le font librement les associations féministes militantes.

Il y a un paradoxe évident à considérer que des hommes qui revendiquent des droits puissent être considérés par les féministes comme de dangereux manipulateurs et conspirateurs masculinistes prêts à tout pour reprendre leur place de mâle dominant.
Ainsi, les hommes qui revendiquent le droit d’être des parents pour leurs enfants seraient considérés d’emblée comme suspect par les féministes ? Dès que l’homme émet le désir d’occuper pleinement sa place de père, il est renvoyé à sa violence et à un supposé « genre masculin » qui l’empêcherait de remplir un rôle longtemps réservé aux femmes. Les féministes paradoxalement opposé(e)s à toute notion de genre chez l’individu leur refusent ce droit d’être père au motif qu’ils sont des hommes !
A mon sens, tout homme qui revendique le droit à la résidence alternée et à l’égalité entre les pères et les mères s’inscrit dans le principe d’une égalité sans distinction de sexe ou de genre si cher au féminisme. Tout se passe comme si les mouvements féministes revendiquaient toujours plus de droits (parité en politique et dans les conseil d’administration des entreprises par exemple) sans céder pour autant aux hommes la moindre parcelle d’un fief occupé par les femmes et les mères c’est à dire la « Famille » mais aussi l’éducation, la justice familiale et les services de l’aide à l’enfance par exemple.

Celui qui a la main mise sur la famille contrôle et domine la société. Par conséquent, ce ne sont pas les hommes qui dominent notre société mais bien les femmes. J’en veux pour preuve les décisions de justice plus clémentes envers les femmes et les mères ou le regard bienveillant qu’inspirera la vue d’une femme SDF, en détresse ou dans une grande précarité ou celui qu’on porte sur une mère qui élève ses enfants seule. Statistiquement il y a plus de SDF hommes que de femmes. Il suffit parfois à une femme d’avoir un enfant pour devenir prioritaire dans les foyers d’urgence ou pour accéder à des aides sociales. L’homme n’est pas dans ce cas à moins d’être veuf et père.
Depuis la loi sur le divorce, une femme peut divorcer ou se séparer de son conjoint sans avoir à se justifier qu’elle soit mère ou non. Une mère qui divorce avec des enfants en bas âge se verra confier la garde de ses enfants même si le père demande à bénéficier de la résidence alternée. Le nombre de cellules monoparentales matriarcales a explosé parallèlement au nombre croissant du nombre de divorces estimé à plus de 130000 par an auquel il faut ajouter les séparations et les ruptures de PACS alors qu’il n’était que de 30000 par an dans les années 70.

Le nombre d’enfant de moins de 18 ans qui vivent séparés d’un de leur parent, le plus souvent le père excède les 3 millions...

Ce n’est pas la résidence que le père veut partager avec ses enfants (et inversement ) mais des moments de vie et de complicité qui sont perdus à jamais s’ils n’en profitent pas sur le moment. Le lien affectif parent/enfant se construit et se nourrit lors des premières années de la vie d’un enfant.

En France, une femme est libre de faire un enfant seule, ou d’avorter, entreprendre, créer, travailler dans le public ou dans le privé, s’engager en politique, devenir artiste etc...tout lui est permis. L’homme en revanche s’il ne veut pas d’enfant peut se voir imposé une paternité qu’il n’a pas désiré.

L’homme seul n’a pas les mêmes droits qu’une mère. Est ce que privilégier les femmes au détriment des hommes peut être qualifié d’idéologie patriarcale ?
Pour résumer j’ai noté que le gouvernement socialiste a mis en place un ministère des droits des femmes remplacé par un haut comité à l’égalité entre les femmes et les hommes dit paritaire mais qui traite uniquement des sujets qui concernent les droits des femmes et des filles ! Ce haut comité n’évoque ni la résidence alternée ni la violence faite aux hommes que ce soit dans la famille, dans l’entreprise ou dans la société. Je note également la présence des CDIFF qui ont vocation à répondre aux demandes des femmes et à défendre leurs droits mais pas ceux des hommes. Des foyers de femmes battues et des associations de femmes bénéficient du soutien des pouvoirs publics et de subventions. Certains métiers notamment dans l’éducation, la petite enfance, la justice familiale, les services sociaux sont dominés par les femmes.

Peut on parler encore de France patriarcale sous prétexte que l’assemblée nationale porte encore un masque plus masculin que féminin ? L’assemblée n’est pas le reflet de la société ni le reflet d’une société patriarcale. Le prétendre est mentir, le faire croire c’est manipuler.

Un gouvernement formé d’hommes et de femmes qui met en œuvre une politique familiale d’exclusion paternelle et un traitement sexiste de la violence qui protège les femmes et les mères au détriment des hommes des pères et des enfants, pourrait être légitiment accusé de favoriser un sexe par rapport à un autre au motif qu’il conduit une politique sexiste et machiste à l’encontre des hommes et des pères. Un tel positionnement sert la politique mais dessert notre société. On creuse les divisions et les inégalités et on entretient la violence plutôt que de la faire diminuer. Un tel positionnement idéologique va à l’encontre des droits fondamentaux et des valeurs républicaines de liberté d’égalité mais surtout de fraternité que la France porte en elle depuis des siècles.

Sandrine Driessens