La Mort, la Passion et la Résurrection christique de Johnny Hallyday dans "Mon pays c’est l’amour"

 La Mort, la Passion et la Résurrection christique de Johnny Hallyday dans "Mon pays c'est l'amour"

La sortie du dernier album posthume et post mortem de Johnny Hallyday est assez fascinante et dérangeante à la fois.

On assiste à une incroyable mise en scène de la résurrection quasi christique (le Pardon, la Souffrance, la Diable, la Passion…) d’un homme, non pas pour penser à lui ou le célébrer ou le prier mais simplement pour vendre du disque, faire de la tune, assurer une belle retraite à sa dernière femme et sa tribu.

De l’aveu de ses fans et des observateurs, ironie du sort, sa voix est meilleure mort que vivant ! Troublant !

On est dans une thématique christique Pop Rock absolue assez cynique où la mort de Johnny est, en quelque sorte, prise en otage pour l’éternité. On est dans la catholicisme mercantile du pire effet. Johnny était très croyant, il portrait en permanence une croix à son cou.

C’est moche mais c’est tellement tellement à l’image de ce monde sans valeurs et sans éthique, prêt à tout pour le flouze-Rock. Les ayants-droits de la star toucheront 2 euros par disque vendu pendant 70 ans. Les marchands du temple jubilent.

Mon pays c’est l’amour, Johnny Hallyday, Warner Music